Le ‘’Chrétien’’ Cupide

TROIS

Une vieille femme coréenne se tient à votre droite. Les rides de plusieurs années dures barrent son front. A votre gauche, se tient un jeune russe de petite taille. Ses habits déchirés et ses mains écailleuses vous font penser qu’il était laboureur ou travailleur dans une usine.

Comme toute personne autour de vous, ces deux gens se tiennent silencieusement à une distance d’une plate-forme. De votre point avantageux, à cent mètres de là, cela vous semble être élevé à plus de quarante mètres. Cela brille plus que toute chose que vous avez déjà vu. C’est comme si cela était fait d’or encastré d’un diamant massif. Un siège, vraisemblablement un trône de roi, est placé au devant sur le plate-forme. De multitudes de gens se pressent pour regarder avec émerveillement. Apparemment, quelque chose de grandiose est sur le point de se passer sur cette estrade.

Essayez un instant d’enlever vos yeux de cette scène et observez la foule autour de vous. Il y a des gens tel que vous n’en avez jamais vu, s’étendant sur des kilomètres dans toutes les directions. En fait, vous vous rendez compte que le sol n’est visible nulle part et même l’horizon est limité par des gens sur qui le ciel doré semble couvrir comme un dôme.

Observant ceux qui sont proches de vous, vous remarquez qu’il s’agit d’un kaléidoscope de tous les peuples: les blancs, les noirs, les bruns, les rouges. Certains portent des vestes d’hommes d’affaires, d’autres sont dans de tenues traditionnelles. La seule similarité pour tous ces gens, c’est qu’ils sont tous silencieux, débout et figés, regardant l’estrade brillant et son trône doré.

Son Avenement

Et soudainement, le silence se brise. Venant de la plate-forme, on entend une chorale profonde, résonnante, puissante et majestueuse, comme vous n’en avez jamais entendu. Cela monte graduellement comme un ensemble de milliers de symphonies, couplé du rugissement des chutes de Niagara.

Un arc-en-ciel lumineux apparaît au-dessus de l’estrade et alors un être apparaît, assis sur le trône. Sa forme est difficilement discernable et Il brille comme le soleil. Sa présence est ressentie par tous pendant qu’ils retirent leurs yeux de sa gloire. Une pensée collective traverse tout le monde: il est pur, plus pure que l’eau rafraîchissant de la source ou le cristal de goutte de la neige. Il est Saint, rien ne lui est caché. Les cœurs battent.

L’Etre brillant lève ses mains et les croise et les décroise en les balançant de tout coté. Instantanément, vous sentez une puissance invisible vous élever jusqu’à ce que vous vous retrouviez en train de flotter, avec beaucoup d’autres, au-dessus des têtes de ceux qui restent sur place. Ensemble, vousêtes poussés par une force irrésistible vers la droite. Vous constatez que le peu qui étaient restés sont poussés vers la gauche, et dès que les deux groupes sont séparés, la force invisible vous pose encore par terre. Ni la femme coréenne, ni le Russe ne sont plus avec vous maintenant. Le Grand Etre parle à la foule à sa gauche. Sa voix n’est pas audible, mais dans votre for intérieur, vous entendez sans faute ses déclarations. Il est clair, en regardant les visages choqués des gens qui vous entourent, que toute personne entend la même chose dans sa propre langue:

Ensuite, il dira à ceux qui seront à sa gauche: retirez-vous de moi, maudis; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j’ai eu faim, vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire; j’étais étranger et vous ne m’avez pas recueilli; j’étais nu, et vous ne m’aviez pas vêtu; j’étais malade et en prison, vous ne m’avez pas visité. (Matthieu 25:41-43)

Dans une horreur incroyable, la foule jusqu’alors silencieuse répond dans une cacophonie de questions:

«Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim ou ayant soif, ou étranger ou nu, ou malade, ou en prison et ne t’avons-nous pas assisté?» ( Matthieu 25:44). Certainement, vous n’avez jamais été dans ces conditions. Vous êtes le Seigneur. Nous vous voyons maintenant brillant comme le soleil; si nousavions vu auparavant, nous l’aurions su. Que voulez-vous dire par nous vous avons déjà vu, affamé, assoiffé, nu, malade ou en prison?

Il leur répond: ceux qui avaient cru en moi sur Terre sont devenus un avec moi. Ils sont devenus membres de mon corps et je suis venu vivre en eux. J’ai mis en eux mon amour. Il s’agit évidemment de ceux qui ont réellement cru en moi. Ceux qui l’ont fait aiment mes frères. Ceux qui ne l’ont pas fait, n’aiment pas mes frères ou n’ont pas cru en moi. Et ceux qui ont aimé mes frères ont démontré leur amour. Ils ont pris soin de leurs frères qui souffraient et ils ont fait ce qu’ils pouvaient pour adoucir leur peine, même si cela leur a coûté de l’argent ou du temps. Ils se sont privés eux-mêmes pour me suivre réellement. Ils n’ont pas fait de telles choses pour gagner le salut. Ils ont agit ainsi parce qu’ils sont transformés par ma grâce.

Je vous avais averti à propos de ce jugement et ma mise en garde est dans Matthieu 25. Vous n’aviez pas écouté mon avertissement et maintenant, il est trop tard. En vérité, je vous le dis, ce que vous n’avez pas fait au moindre de mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. Ecartez-vous de moi et allez dans le feu éternel.

La condamnation

Sa parole est sans appel. Il n’y a pas de discussion. Cela semble impossible, mais vous êtes condamné. Pendant qu’une nouvelle force de gravité commence à vous faire descendre, les images traversent votre pensée. Ensemble, elles constituent l’idée que vous vous faisiez de la chrétienté:

De cultes à l’église. Des centaines de ces cultes.

Des dîners à l’église.

Des pique-niques de l’église.

Les répétitions de chorale.

Les réunions du comité de l’église.

Des sermons et des sermons. Qu’est-ce que le

pasteur avait dit concernant le jugement de Matthieu 25? Maintenant, vous le revoyez debout derrière la chair: Ce jugement des brebis et des boucs ne s’applique pas aux chrétiens. Mais beaucoup de théologiens disent qu’il s’agit du dernier jugement des païens.

Quels insensés! Comment n’avons-nous pas remarqué qu’il y avait aussi des croyants dans la scène de Matthieu 25? Pourquoi n’avons-nous pas constaté que la foule lors de ce jugement était composée de toutes les nations?

Une autre scène traverse votre pensée: au volant de votre voiture sur le chemin du travail, vous écoutez à la radio ce prédicateur dire: Aucun chrétien ne doit avoir peur de ce jugement de Matthieu 25. Vraisemblablement, c’est le jugement de diverses nations après la période de tribulations. Ces nations qui se sont montrées bonnes envers Israël pourront entrer dans le millénium. Elles sont représentées par les brebis. Celles qui ont été méchantes envers Israël pendant les tribulations, sont représentées par les boucs et seront envoyées en enfer.

Pendant que votre descente s‘accélère, plus d’images entrent dans votre pensée, des choses qui ont consommé tout votre temps, argent et énergie sur terre au point que vous n’aviez ni temps, ni argent, ni énergie pour venir en aide aux chrétiens qui souffraient. Maintenant vous voyez toutes ces choses sous une nouvelle lumière:

Regarder la télévision et payer les factures pour la connexion câblée.

Les loisirs. Les vacances.

Les temps de Noël.

Les sports.

Les nouveaux équipements électroniques.

Les dîners dans les grands restaurants.

L’achat des habits à la mode.

Naviguer sur internet.

Quelques secondes plus tard, vous vous retrouvez devant les portes de l’enfer. Une dernière pensée vous arrive avant que l’horreur de votre cauchemar éternel n’envahisse chaque cellule de votre cerveau. L’argent ne pouvait-il pas le faire? L’argent que j’ai donné pour l’église ne compte t-il pas? Votre conscience, maintenant libérée de toutes oppressions de ces mensonges, parle clairement:

L’église où vous alliez ne donnait pas de l’argent pour aider les chrétiens pauvres et démunis. Le peu d’argent que vous aviez à votre église a permis de payer les dettes qui ont servi à bâtir le bâtiment dans lequelvous vous plaisiez à suivre le culte. L’argent que vous avez donné a servi à payer les services d’entretien afin que vous ayez chaud en hiver et que vous soyez dans la fraîcheur en été pour jouir de vos cultes. Votre argent a servi à payer pour le programme de l’école de dimanche afin que vos enfants puissent avoir de quoi s’amuser. Votre argent a aussi servi à payer les salaires des pasteurs et du personnel dont la préoccupation était de garder la congrégation dans la joie. Donc, votre argent vous a profité et il n’était pas donné pour l’amour de Dieu, mais pour votre propre amour. En fait, vous aviez donné peu par rapport aux autres membres. En plus, le peu que vous avez donné ne vous a demandé aucun sacrifice. L’écho d’un rire démoniaque se fait entendre au-delà des portes de l’enfer dans les vallées enfumées.

Pendant la dernière année, combien de chrétiens affamés avez-vous nourris? A combien de chrétiens assoiffés avez-vous donné à boire? A combien d’enfants de Dieu sans maison avez-vous offert asile? Combien de chrétiens nus avez-vous habillés? Combien de malades ou des prisonniers avez-vous visités? Si vous devez mourir maintenant et que vous devez vous tenir dans le jugement décrit dans Matthieu 25, seriez-vous parmi les brebis ou parmi les boucs?ceux-ci peuvent assagir des questions pour ceux dont les vies ressemblent de près à celles des chèvres.

La verite sur le jugement des brebis et des boucs

La mise en garde de Jésus dans Matthieu 25:31-46 s’applique t-elle à tous? Ou a t-il décrit un jugement duquel les chrétiens sont exempts?

Nous pouvons répondre à ces questions en disant qu’il y aura vraiment des individus sauvés, chrétiens croyants qui prendront part à ce jugement. Personne ne peut nier le fait que les brebis, ceux à la droite de Jésus soient des gens sauvés et des véritables chrétiens. Ils héritent du royaume préparé pour eux depuis la fondation du monde (Matt 25: 34). Ils sont appelés les justes qui reçoivent la vie éternelle (Matt 25: 46).

La théorie selon laquelle la séparation des brebis et des boucs n’est pas celles des personnes mais des nations, basée sur la façon dont chacune d’elle traitera Israël pendant les tribulations est présentée comme absurde au regard des mêmes faits. En effet, comment pouvons-nous croire qu’après deux chapitres de mises en garde sortant des lèvres de Jésus qui parle des responsabilités individuelles, ses paroles puissent changer et parler des nations en tant qu’entités géopolitiques? Nous prévient-il afin que nous nous arrangions pour vivre dans l’un des ces pays dits brebis, si nous sommes encore vivants au moment des tribulations? Devons-nous croire que le pays dans lequel nous vivons, pendant les tribulations, quelles que soient nos actions, va déterminer si nous allons recevoir la vie ou la condamnation éternelle.

En plus concernant cette idée des nations géopolitiques devant être séparées au lieu des individus, ce mot nations ne représente pas les deux cents nations connues présentement. Le mot grec ethne signifie groupes ethniques, distincts les uns les autres par des choses comme leurs langues, culture, lieu géographique et autres et qui sont des milliers dans le monde aujourd’hui. Jésus a dit que toutes les nations se rassembleront devant Lui (Matt. 25: 32) indiquant ainsi qu’aucun groupe ethnique ne sera absent à ce jugement. Devons penser qu’il va séparer les différents groupes ethniques en brebis et boucs selon qu’ils auront bien ou non traité Israël pendant les tribulations? Prendra t-il les Coréens du milieu des nations et les faire entrer dans le millénium, si par exemple la majorité d’entre eux était gentille envers Israël pendant les tribulations? Plus on l’étude, plus cette théorie devient absurde.

Une deuxieme mauvaise theorie

Est-il possible que les chrétiens mentionnés dans le jugement de Matthieu 25 sont un groupe spécial des chrétiens comme ceux qui seront sauvés pendant les tribulations? Peut-être. Mais cette idée ne vient pas de Jésus. Etes-vous disposé à établir votre salut sur quelque chose que Jésus n’a pas dit?

Même si nous supposons que seul un groupe des chrétiens des tribulations sera concerné par ce jugement de Matthieu 25, avons-nous une bonne raison de croire qu’ils seront jugés sur base d’autre critère, et même plus grand que celui utilisé pour les autres qui hériteront le royaume préparé pour eux depuis la fondation de la terre? Non, il n’y a pas, surtout au regard d’autres écritures qui présentent la même chose, mais en d’autres termes. Par exemple, dans l’épître de I Jean, nous trouvons un écho de Matthieu 25:31-46:

Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous avons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi nous devons donner nos vies pour nos frères. Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure t-il e ne lui? Petits enfants, n’aimons pas en parole et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par-là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité et nous rassurerons nos cœurs devant lui. I jean 3:14, 16-19

Jean ne pouvait être plus explicite. Les vrais chrétiens sont ceux qui sont passés de la mort spirituelle à la vie spirituelle et qui naturellement aiment leurs frères chrétiens. Et l’amour dont parle Jean ne concerne pas les simples sentiments, mais un véritable amour qui s’exprime par des actions, spécialement en pourvoyant aux besoins matériels. Jean dit que si nous exprimons notre amour envers nos frères de cette manière, nous sommes «de la vérité» (I Jean 3:19). Si nous avons ce qu’il faut pour venir en aide au prochain que nous savons être en train de faire face à une situation critique et que nous ne l’aidons pas, l’amour de Dieu ne demeure pas en nous et nous n’avons pas l’assurance que nous sommes passés de la mort à la vie.

Jacques et Jean -Baptiste sont d’accord

Un autre écho de Matthieu 25 se trouve dans l’épître de Jacques. Il a aussi présenté l’amour des frères, exprimé par l’assistance matérielle comme un signe d’une foi authentique et de salut:

Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas des œuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez. Et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi: Si elle n’a pas des œuvres, elle est morte en elle-même. (Jacques 2:14–17)

D’après Jacques, la foi sans les œuvres ne peut pas nous sauver. Et alors de quels types d’œuvres a t-il spécifiquement mentionnés pour illustrer son avis? Les actions qui consistent à pourvoir la nourriture et les habits aux chrétiens pauvres.

Un autre écho de Matthieu 25 vient de Jean-Baptiste. Personne ne peut dire que Jean ne prêchait pas le message de la repentance qui conduit au pardon des péchés que Luc nous présente comme bonne nouvelle (Luc 3: 3,18). Jean avertissait les gens en leur disant qu’à moins qu’ils ne se repentent et ne portent des fruits, l’enfer était leur destination (Mat3:7-12, Luc 3:7-17). Donc, le message de Jean doit être considéré comme celui du salut.

Lorsque la foule convaincue lui demanda ce qu’elle devait spécifiquement faire pour démontrer leur repentance, Jean leur répondit: «Que celui qui a deux tuniques en donne une a celui qui n’en a pas; que celui qui a de la nourriture fasse de même» (Luc 3:11). Jean appelait clairement les gens à se repentir de leur égoïsme qui se manifeste par l’ignorance aux besoins manifestes de la nudité et de la famine de leurs voisins. S’ils avaient répondu en disant que nous croyons au Messie, nous avons foi qui doit venir, mais nous n’aurons pas compassion des pauvres au milieu de nous, pensez-vous que Jean les auraient assurés de leur salut?

Le Message Constant De Jesus

D’autres échos de Matthieu 25: 31-46 se trouvent dans d’autres enseignements de Jésus. Le riche jeune chef (dont l’histoire est contée dans les trois autres évangiles) est venu vers Jésus, cherchant la vie éternelle. Jésus lui a dit de garder les commandements et lui en a cité six en particulier auxquels le jeune homme dit avoir obéi depuis sa jeunesse. Jésus lui dit alors : «Il te manque une seule chose; vends tous tes biens et donne l’argent aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Ensuite, viens et suis-moi» (Luc 18:22). Et le jeune homme n’a pas voulu le faire.

Jésus disait-il par-là que pour entrer au ciel, il devait vendre ce qui était en sa possession et donner l’argent aux pauvres? Aussi difficile ceci paraît admissible pour beaucoup, la réponse est oui. Les paroles immédiates de Jésus, alors que le jeune homme s’en allait tristement étaient: «Comme il est difficile pour ceux qui ont de l’argent d’entrer dans le royaume de Dieu! Car il est plus facile à un chameau d’entrer par le chat de l’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu (Luc 18:24-25). Jésus parlait de l’enterrée au ciel (Matt. 19: 23).

Il est évident que les paroles de Jésus ne s’appliquaient pas seulement au riche homme d’il y a 2000 ans, mais aussi à tout riche qui veut la vie éternelle et qui refuse de se repentir de la cupidité et de l’égoïsme. Ceci s’applique aussi au pauvre. Jésus a dit:«Comme il est difficile pour ceux qui sont riches d’entrer dans le royaume de Dieu». Cela n’aurait pas été «dur» pour eux s’il ne leur était pas demandé d’abandonner un seul de leurs biens. Mais comme ils ne peuvent pas aimer leurs voisins autant qu’eux-mêmes en partageant avec eux leurs biens matériels, refusant donc de se repentir et d’obéir à Dieu, ils ne peuvent pas être sauvés. Ceci n’est-il pas un écho plus grand de Matthieu 25: 31-41? Le riche jeune chef sera parmi les boucs.

Il est important de noter que Jésus ne voulait pas que quelqu’un croit qu’il peut gagner sa vie éternelle en donnant toute sa richesse. On reçoit la vie éternelle en croyant, donc en suivant Jésus. C’est ce que le jeune riche manquait. Sa richesse est ce qui s’est élevé en obstacle sur sa route vers Jésus. Son argent était son maître comme cela a été prouvé par ses actions; ainsi, Jésus ne pouvait pas être son maître. Comme Jésus l’a dit: «Personne ne peut avoir deux maîtres, car il haïra l’un et aimera l’autre ou il s’attachera à l’un et détestera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et Mammon» ( Matt. 6:24).

D’autres Echos

Quelle est le véritable message dans l’histoire du riche et de Lazare que Jésus a racontée? Un homme riche mais insensible au malheur du pauvre à sa porte, meut et va en enfer (Luc 16:19-31). Un autre bouc.

Que dire de la parabole de l’homme riche dans Luc 12:16-21? Le préface de Jésus était un avertissement solennel: «Prenez garde à toute forme d’avarice, car la vie d’un homme ne consiste pas en ses richesses, fussent-elles abondantes(Luc 12: 15)». Il raconta alors la parabole:

Puis illeur dit: gardez-vous avec soin de toute avarice; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fut-il dans l’abondance. Et leur dit encore cette parabole. Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant, que ferai-je car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai: j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grand, j’amasserai toutes mes récoltes et tous mes biens; et je dirai à mon âme: mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et te réjouis. Mais Dieu lui dit: insensé! Cette nuit-même, ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera t-il? Il en est ainsi pour celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n’est pas riche pour Dieu.

Bien que Jésus n’ait pas dit que cet homme était allé en enfer, il n’est pas raisonnable de conclure que ce riche égoïste était allé au ciel. Dieu l’a appelé insensé, car au moment où il mourrait, il était matériellement riche mais spirituellement pauvre. Jésus ne condamnait pas la prospérité de cet homme. En fait, il était partiellement responsable de sa richesse: Il avait envoyé un climat favorable qui lui a donné une bonne moisson. Jésus condamnait ce que cet homme avait fait de sa richesse. Au lieu de considérer ce que Dieu voulait qu’il fasse de sa richesse, il n’a pensé qu’à lui-même, s’est accordé une retraite anticipée et a planifié de mener une vie aisée. La nuit même du jour où il a pris sa décision, il est mort. Sera t-il une brebis ou un bouc au jugement de Matthieu 25?

Jésus a déclaré que le salut était entré dans la maison de Zachée après que celui-ci ait déclaré qu’il allait donner la moitié de sa richesse aux pauvres et rembourser quatre fois de l’argent à ceux qu’il avait dupés (Luc 19:8-9). Comment Jésus aurait répondu si Zachée lui avait dit: «Seigneur, je t’accepte comme Seigneur et sauveur, mais je vais continuer à détourner les biens des gens et à ignorer la souffrance du pauvre»?

Jésus mettait évidemment en pratique ce qu’il prêchait. Obéissant parfaitement à la loi, il avait certainement donné aux pauvres tout le long de sa vie (Jean 12: 6, 13: 29). Quand Jésus vient vivre dans un chrétien, est-ce Lui Christ qui donne aux pauvres? Bien sûr que c’est LUI! Jésus lui-même a dit: «En vérité, en vérité je vous le dis, quiconque croit en Moi fera aussi les œuvres que j’accomplis» (Jean 14:12).

les premiers chretiens prenaient soin des pauvres

Matthieu 25: 31-46 se retrouve dans les Actes des apôtres où nous découvrons que s’occuper des pauvres est une chose régulière dans la vie du Nouveau Testament. Certainement, ces premiers chrétiens ont pris au sérieux le commandement de Jésus à ses disciples: «vendez vos biens et donnez-les en charité. Faites-vous des réserves qui ne s’épuisent pas et des trésors au ciel où le voleur ne peut voler ni les termites détruire» (Luc 12: 33):

Et tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens; et ils en partageaient les produits entre tous, selon les besoins de chacun…La multitude de ceux qui avaient cru n’étaitqu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ces biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux-tous. Car il n’y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient les fruits de ce qu’ils avaient vendu, et les déposaient aux pieds des apôtres; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin(Actes 2: 44-45; 4: 32-35).

Remarquez que Luc mentionne dans le passage ci-haut que la grâce de Dieu était sur tous les partages qui se faisaient dans la première église. La même grâce qui avait pardonné ces premiers chrétiens les avaient aussi transformés.

Les écritures sont claires sur le fait que l’église primitive nourrissait et pourvoyait aux besoins pressants des veuves pauvres (Actes 6:1; I Timothée 5:3-10). Etait-ce parce qu’ils essayaient de gagner leur salut? Non! C’est parce qu’ils s’étaient repentis de l’avarice et qu’ils étaient régénérés par le Saint-Esprit.

Paul, le plus grand Apôtre, à qui Dieu a confié la mission d’amener l’évangile aux païens, l’auteur humain du plus grand nombre d’épîtres, a considéré l’aide apportée aux pauvres comme étant partie de son ministère. Dans les églises qu’il avait fondée, il avait récolté de larges sommes d’argent pour les chrétiens pauvres ( Actes 11:27-30; Rom 15:25-28; I Corinth: 16:1-4; 2 Corinth 8-9; Galates 2:10). Au moins dix-sept ans après sa conversion, Paul est allé à Jérusalem pour que l’évangile qu’il avait entendu soit attesté par Pierre, Jacques et Jean. Personne n’a eu à redire du message qu’il prêchait et comme Paul le dit dans sa lettre aux Galates, parlant de cette occasion, il s’est souvenu «Ils nous ont demandé de nous souvenir des pauvres- ce que j’étais bien disposé à faire» (Galates 2:10). Dans la pensée de Pierre, Jacques et Jean, avoir compassion des pauvres venait tout de suite après la prédication de l’évangile.

L’enseignement De Paul Contre L’avarice

Paul aussi a mis en garde contre l’avarice, utilisant des termes forts. Il la met sur le même pied d’égalité que l’idolâtrie (Ephésiens 5: 3-5), et a déclaré avec insistance que les avares n’entreront pas dans le royaume de Dieu:

Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité ne soient même pas nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints…Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide [1], c’est-à-dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu (Ephésiens 5: 3; 5-6; 1 Corinthiens 5: 11; 6: 9-11).

Qu’est-ce que la cupidité? C’est un désir égoïste de possession et de richesse. Il est possible d’avoir un désir non égoïste de richesse matérielle lorsque le motif ultime est le partage de ce qu’on acquiert. En fait, personne peut réellement bénir autrui matériellement à moins qu’il ne le soit lui-même. Cependant lorsque quelqu’un vit pour acquérir et accumuler les richesses pour son seul plaisir, lorsque cette poursuite devient la priorité la plus grande, cette personne devient coupable de l’avarice.

L’acquisition Egoiste De L’argent

L’avarice est une attitude du cœur qu’il est impossible de cacher. Cela se manifeste à travers ce que les gens font pour acquérir des biens matériels et de l’argent et à travers ce qu’ils font de leur argent et leurs biens dès qu’ils les ont acquis. Considérons d’abord l’aspect acquisition de la cupidité. Lorsque l’acquisition des biens matériels est l’un des buts majeurs dans la vie, qu’elle soit riche ou pauvre, cette personne pêche. Jésus prévenait même les chrétiens pauvres contre ce péché, les gens qui s’inquiétaient à propos des besoins fondamentaux:

Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et il aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, ou il méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. C’est pourquoi je vous dis: ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vousmangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements? Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, et n’amassent rien dans les greniers; et votre père céleste le nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiétez au sujet des vêtements? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc pas, et ne dites pas: que mangerons-nous, que boirons-nous, de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, se sont les païens qui les recherchent. Votre père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.(Matthieu 6:24-34)

Remarquez que Jésus a commencé cette partie de son sermon sur la montagne en prévenant le gens de l’impossibilité qu’il y a de servir Dieu et l’argent. Pour lui, la cupidité équivaut à faire de l’argent notre dieu. Ceci signifie que nous laissons la direction de notre vie à l’argent plutôt qu’à Dieu. Jésus a mis en garde ceux qui l’écoutaient contre le risque de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux leur désir le plus ardent. A combien plus forte raison ces mots s’appliquent-ils à la poursuite des biens matériels non essentiels?

Le premier objectif des vrais disciples de Christ devait être «Son Royaume et Sa justice» (Matthieu 6: 33). Evidemment, les chrétiens peuvent et doivent avoir d’autres objectifs. Jésus n’a pas dit«Ne cherchez que», mais«cherchez d’abord».

Etre un grand travailleur en soi-même n’est pas une manifestation de cupidité, mais cela se peut. Lorsque quelqu’un travaille pendant des heures pour atteindre un certain niveau dans la vie et que sa dévotion à Christ est négativement affectée, cette personne a fait de son argent un dieu. L’ancien proverbe prévient ceux qui se retrouvent dans cette catégorie:«Ne te tourmente pas pour t’enrichir, n’y applique pas ton intelligence. Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître? Car la richesse se fait des ailes et, comme l’aigle, elle prend l’envol vers les cieux» (Proverbes 23: 4-5). Obtenir l’argent d’une manière malhonnête et sans éthique est toujours incorrect et c’est une autre manifestation de la cupidité. La parole de Dieu dit: «Celui qui augmente ses biens par l’intérêt et l’usure les amasse pour celui qui a pitié des pauvres» (Proverbes 28: 8)[2]

Les écritures félicitent celui qui s’enrichit par des moyens honnêtes et qui donne une partie de ses revenus (Prov. 13:11, 22:9).

De même, la Bible condamne le paresseux et l’indolent pour plusieurs raisons. L’une d’elle est que toute personne qui n’a rien ne peut rien donner non plus aux nécessiteux (Ephésiens 4:28). Lorsqu’on recherche de l’argent pour en avoir à partager, obtenir de l’argent devient vertueux.

L’usage égoïste de l’argent

Voyons maintenant comment l’avarice se manifeste une fois l’argent acquis. Ici, la cupidité est l’usage égoïste de l’argent. Qu’y a t-il de moralement mauvais à dépenser tout l’argent que vous avez gagné sur vous-même? Cela a-t-il à faire avec le fait que beaucoup, y compris les enfants de Dieu, qui y travaillent durement, si pas plus durement ou qui sont incapables de travailler luttent pour survivre, manquants les biens élémentaires comme la nourriture suffisante? Est-il moralement correct qu’une seule personne vive dans le luxe alors que d’autres passent des nuits affamés, sans que cela ne soit de leur faute?

Il y a évidemment des myriades de raisons pour ne pas aider les pauvres désespérés, qu’ils soient chrétiens ou pas; mais les vrais chrétiens n’en trouveront pas une seule dans la bible. Bien que personne ne puisse établir des règles sur le montant ou sur ce qu’on doit donner et combien doit-on garder, un consensus biblique est clair à ce sujet: Les chrétiens qui sont capables de donner, Dieu veut qu’ils le fassent, spécialement au bénéfice d’autres chrétiens (Galates 6: 10). Ceux qui se déclarent chrétiens et qui ne font pas montre d’une telle préoccupation sont certainement des faux chrétiens, y compris tous ces chrétiens modernes qui ont accepté le mensonge de chrétienté de clientèle où est célébrée l’aisance égoïste.

Selon un sondage d’opinion mené par Gallup, 25% seulement des chrétiens évangéliques payent leur dîme. Quarante pour cent déclarent que Dieu est le numéro un de leur vie et pourtant ceux parmi eux qui gagnent entre 50 et 75.000 dollars ne donnent qu’une moyenne de 1,5% de leurs revenus aux œuvres de charité. Pendant ce temps, Ils dépensent en moyenne 12% de leurs revenus pour les loisirs [3]La cupidité n’est pas seulement exprimée par ce que nous faisons avec notre argent, elle se traduit aussi à travers ce que nous faisons de notre temps. Si nous passons tout notre temps à la poursuite des buts égoïstes et pour le loisir, nous sommes cupides. Le temps que Dieu nous a donné sur Terre est un investissement sacré. Nous devons passer autant de temps que nous puissions disposer à servir. Chacun d’entre nous et non seulement les pasteurs doit obéir à cet ordre de visiter des frères malades ou emprisonnés.

Les justifications de la cupidite

Comme tout péché, l’avarice a aussi ses excuses. L’une d’elles est qu’aussi longtemps que nous payons nos taxes dont une partie est utilisée pour aider les pauvres, nous n’avons plus de responsabilité personnelle vis-à- vis des nécessiteux.

Nous remercions Dieu du fait que l’Etat s’engage à les aider. Cependant, beaucoup de ce que l’Etat donne au pauvre est en fait en opposition à la volonté de Dieu. Selon la parole de Dieu, les pauvres qui sont capables de travailler mais qui refusent de le faire, ne doivent pas être aidés: «Si quelqu’un refuse de travailler, qu’il ne mange pas non plus» (2 Théssaloniciens 3:10»). Par ailleurs, les gens qui sont pauvres à cause de la pratique du péché doivent faire montre d’un peu de repentir avant d’être aidés. L’Etat ne devait pas accorder des allocations financières pour encourager les paresseux, les irresponsables et les gens aux comportements immoraux. Contrairement à l’Etat, nous devons donner avec sagesse, avec le but ultime qui est de faire avancer le royaume de Dieu. Quand nous aidons les païens, nous devons aussi les évangéliser. Et ceci, l’Etat ne le fait pas.

En plus, l’Etat ne fait pas grand chose pour aider nos autres frères chrétiens dans d’autres parties du monde. Et nous avons la responsabilité à l’égard de la grande famille chrétienne mondiale et non seulement à l’égard de ceux qui sont à l’intérieur de nos frontières.

Quel est notre niveau de pauvrété?

Une autre excuse pour notre cupidité est que beaucoup d’entre nous pensons que nous sommes pauvres nous-mêmes, donc nous ne devons pas en aider d’autres. Mais quel est notre degré de pauvreté? 1,45 milliards de gens sur cette terre vivent avec un revenu de moins d’un dollar par jour. Deux autres milliards vivent avec moins de deux dollars par jour. Je viens de décrire la moitié de la population mondiale.

Selon les statistiques des Nations Unies, 1,45 milliards de gens n’ont pas d’accès aux soins médicaux; 1,33 milliards n’ont pas accès à l’eau potable; 2,25 milliards n’ont pas droit aux services hygiéniques appropriés. Depuis que vous avez commencé à lire ce chapitre plus de cinq cents enfants sont morts de faim ou à cause des maladies prévalant! Cinq cents mamans sont en train de pleurer leurs enfants qu’elles ont perdus dans ce laps de temps de 25 minutes, et cela à cause de la malnutrition ou de quelques maladies prévalant. Si nous demeurons indifférents, sommes-nous différents du riche qui ignorait Lazare.

Dans son livre, Les chrétiens riches dans une ère de la famine, Ron Sider cite l’économiste Robert Heilbroner, qui dénombre «les objets de luxes que nous devrions abandonner si nous voulions adopter le style de vie de 1,33 milliards de nos voisins qui vivent dans la terrible pauvreté»

Nous commençons par vider notre imaginaire maison américaine de ses meubles. Tout s’en va: lits, chaises, tables, téléviseur, lampes. Nous garderons quelques vieilles couvertures pour la famille, une table de cuisine, une chaise en bois. Les habits s’en vont aussi avec les meubles. Chaque membre la famille garde des plus vieux habits dans sa garde robe: la plus vieille veste, robe, blouse ou chemise. Nous permettrons au chef de famille d’avoir une paire de chaussures, mais pas à la femme, ni aux enfants.

Nous allons dans la cuisine. Les appareils ont déjà été emportés. Nous ouvrons donc les armoires. Les boîtes d’allumettes peuvent rester, avec un petit sac de farine, un peu de sel et de sucre. Une petite quantité de pomme de terre servira de nourriture ce soir. Nous pouvons laisser une poignée d’oignons et un bol d’haricots secs. Nous emportons tout le reste: viande, légumes frais, les boîtes de conserves, les biscuits.

Maintenant que nous avons vidé la maison: la salle de bain a été démontée, l’eau ne coule plus, les fils électriques arrachés. Ensuite, nous perdons la maison. La famille peut s’installer dans l’atelier.

La communication doit être coupée ensuite. Plus de journaux, de magazines, de livres- non qu’ils sont perdus, puisque nous devons aussi emporter la littérature familiale aussi. En cette ville imaginaire, on n’utilisera qu’une radio.

A présent, on doit faire partir tous les services gouvernementaux. Plus de facteur, plus de sapeurs pompiers. Il y a une école, mais à trois kilomètres et qui n’a que deux salles de classe. Il n’y a évidemment ni hôpital, ni médecin dans les voisinages. La clinique la plus proche est à dix kilomètres et elle est tenue par une sage femme. On peut y aller par vélo, à condition que la famille en ait un. Finalement l’argent. Nous allons donner à notre famille une somme de cinq dollars. Ceci empêchera le pourvoyeur du pain familial de connaître la tragédie de ce paysan iranien qui est devenu aveugle parce qu’il ne pouvait pas réunir 3,94 dollars dont il croyait suffire pour être admis dans l’hôpital où il serait guéri [4].

Qu’est ce que nous ne pouvons pas nous offrir?

Notre excuse que nous ne pouvons pas nous permettre d’aider nos frères et sœurs en Christ est présentée comme une hypocrisie éhontée par ce que nous pouvons nous permettre: abonnement mensuel aux chaînes câblées, les téléphones cellulaires, les abonnements dans des magazines, la nourriture de luxe, les loisirs, les vacances et les distractions, les nouvelles voitures, les dîners à l’extérieur, les habits à la mode, les appareils électroniques dernier cri, les tas insignifiants des cadeaux faits à nos enfants à Noël ou lors des anniversaires. Observez votre maison ou appartement et voyez tout ce que vous possédez que personne n’avait il y a un siècle. Des gens ont vécu pendants des siècles sans ces «nécessités» et la plus grande partie du monde continue à vivre sans ces choses. Et pourtant les revenus de plusieurs de ceux qui se déclarent chrétiens sont dépensés sur ces choses. De même, celui que nous appelons notre Seigneur avait dit:«Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, ou la teigne et la rouille détruisent, et ou les voleurs percent ou dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur» (Matthieu 6:19-21)

Non seulement nous avons ce que les voisins possèdent, mais nous devons avoir ce qu’ils ont maintenant; ainsi, nous achetons ces choses qui perdent leur valeur avec de l’argent que nous empruntons et qui fait qu’une grande partie de nos revenus sert à payer des dettes ainsi que leurs intérêts. Dans beaucoup de cas, plus du quart des revenus des gens est utilisé pour payer les intérêts? Et ceci généralement à cause d’une satisfaction égoïste et momentanée. Dieu pourra t-il accepter leurs excuses qu’ils ne pouvaient pas se permettre de soulager la misère des ses enfants qui vivaient dans la pauvreté.

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut vivre dans des endroits démunis pour être un chrétien ou que c’est un péché pour un chrétien d’avoir des équipements modernes. Mais la Bible nous enseigne que Dieu veut que nous donnions une partie de nos revenus aux pauvres. Dieu nous bénit, en partie pour que nous soyons capables de bénir d’autres.

«Mais que peut bien faire mon petit geste au regard de tous ces besoins dans le monde?», telle est l’excuse de certains. Voici la traduction de cette excuse:«Je ne peux pas tout faire, donc je ne ferai rien». La vérité est que vous pouvez donner un peu et changer positivement la vie de quelqu’un. En donnant deux dollars par jour, vous pouvez doubler le revenu d’une personne parmi les trois milliards qui vivent avec moins de deux dollars par jour.

«Jésus n’a t-il pas dit que le monde aura toujours des pauvres?» disent d’autres. «Alors, pourquoi essayer d’éliminer ce que Jésus a dit toujours exister?» Oui, Jésus a dit: «car il y aura toujours des pauvres parmi vous», mais il a continué en disant «et à chaque fois que vous le souhaiterez, faites leur du bien» ( Marc 14:7). Nous aurons toujours l’opportunité de démontrer l’amour de Dieu aux pauvres, et Jésus suppose que nous souhaiterons, occasionnellement, leur faire du bien.

D’autres pensent que notre responsabilité se limite à démontrer notre amour aux seuls chrétiens pauvres, pour que notre conscience soit pure alors que nous ignorons la misère des païens pauvres. Bien que les écritures insistent sur notre responsabilité envers nos frères chrétiens, elles ne nous disent pas que notre responsabilité ne couvre que ceux qui sont dans notre famille spirituelle. Car, par exemple, Proverbes 25: 21 déclare: «Si votre ennemi a fait, donne-lui à manger; et s’il a soif, donne-lui à boire».

Il y a une myriade d’excuses que les chrétiens de nom donnent pour justifier leur égoïsme, mais aucune d’elles n’annule l’ordre clair donné par les écritures.

Que devons-nous faire?

L’unique réponse adéquate à tout commandement de Christ que nous ne respectons pas est de nous repentir. Où devons-nous commencer? Commençons par faire un inventaire spirituel. Si vous avez toujours mené une vie caractérisée par la cupidité, vous n’êtes pas encore né de nouveau. Repentez-vous de tout péché connu et invoquez le Seigneur, avec foi, pour qu’il devienne votre Sauveur et votre Seigneur et Maître absolu. Tournez toute chose vers Lui et soumettez-vous à Lui comme un esclave.

Ensuite, faites un inventaire financier. Avez-vous des revenus? Alors, vous devez en donner une portion. Sous la loi de Moïse, la dîme était la part la plus élémentaire. Elle est la dixième partie de votre revenu. Payer la dîme est un bon point de départ pour tout chrétien qui a un certain revenu. Si vous décidez de donner toute votre dîme dans votre église, soyez sûr qu’elle, à son tour, donne quelque chose aux pauvres. Sinon, je ne donnerais pas la totalité de mes dix pour cent et personnellement, je ne pourrais pas être membre d’une église qui ne donne pas aux nécessiteux.

Vous ne pouvez pas donner un dixième de vos revenus? Alors, quelque chose doit changer. Vous ne devez ni augmenter vos revenus, ni réduire vos dépenses. Bien sûr, il vous faudra vous priver vous-même. Et c’est ça le christianisme (Matth. 16: 24).

Comment pouvez-vous réduire vos dépenses? Faites la liste de vos dépenses du mois passé. Alors commencez à supprimer les dépenses, l’une après l’autre, en commençant par la moins essentielle, jusqu’à ce que vous arriviez à épargner dix pour cent de vos revenus. Tant que vos revenus n’augmentent pas, ne dépensez rien sur ce qui a été supprimé de la liste. Maintenant, vous pouvez payer votre dîme.

Eliminer les dettes

Si vous êtes comme la plupart des américains, vous avez déjà une dette personnelle considérable. En tant que véritable disciple de Christ, vous devez vous sortir de ces dettes afin de pouvoir donner plus aux pauvres. Commencez par éliminer les dettes à grands intérêts, comme les dettes sur cartes de crédit. Il y a quatre voies pour avoir de l’argent pour payer vos dettes: (1) Augmentez vos revenus, (2) vendez les articles non essentiels en votre possession, (3) enlevez de votre liste de dépenses les choses non essentielles et éliminez-les de votre budget, (4) réduisez certaines dépenses en économisant. Par exemple, vous pouvez baisser votre thermostat pendant l’hiver, ajouter quelques couvertures dans votre lit et baisser ainsi la facture sur le chauffage. Si on prend au sérieux ces quatre voies, on peut facilement éliminer les dettes sur la carte de crédit. Si vous ne pouvez pas contrôler les dépenses sur carte de crédit, ( et si vous avez une dette sur carte de crédit, qui est une bonne indication que vous ne pouvez vraiment pas vous contrôler), arrêtez d’utiliser les cartes de crédit. (C’est ce que l’on appelle chirurgie esthétique ou plastique.)

Ensuite, faites tout pour éliminer toute dette sur les articles dont la valeur déprécie. Vous pouvez utiliser votre revenu pour payer d’abord les dettes à fort taux d’intérêt. Dès que vous avez payé ce que vous deviez sur les biens dépréciatifs, épargnez et investissez l’argent que vous utilisiez au service de la dette. Vous pourrez alors après acquérir ces choses avec de l’argent liquide. En d’autres termes, ce que vous ne pouvez pas acheter avec de l’argent sonnant et trébuchant, ne l’achetez pas. Et n’achetez pas ce dont vous n’avez pas besoin.

Utilisez le même procédé pour éliminer les dettes sur les biens à valeur appréciative

Enfin, tracez votre voie financière pour le reste de votre vie. Etre constamment intelligent et faire des choix non égoïstes vous rendra capable d’être une bénédiction pour les indigents. Il y a beaucoup de façons qui nous permettraient de vivre simplement et qui nous aideraient à offrir plus d’argent aux malheureux. Par exemple, une personne qui achète au comptant des voitures de seconde main toute sa vie, au lieu d’acheter des nouvelles voitures à crédit, sera capable de faire de dons des dizaines, si pas des centaines de milliers de dollars toute sa vie, eu égard à l’âge des voitures qu’il achète et de la manière dont il les maintient. Nous pouvons prendre des décisions en ce qui concerne les maisons, les habits, le transport, les loisirs, les cadeaux, les habitudes destructives, la nourriture et les amusements qui nous permettront d’épargner et de donner des milliers de dollars.

Un mot au riche

Et si vous étiez une personne riche telle que définie par le standard américain et que vous aviez en excès de l’argent épargné et investi, seriez-vous capable d’en donner aux pauvres? Si vous êtes persuadé dans votre cœur que Dieu vous demande de le donner, évidemment, vous le ferez. Cependant, les dividendes d’un investissement peuvent être une plus grande bénédiction que de donner le capital. Par exemple, si vous avez investi 100.000 dollars qui produisent 10%, vous pouvez donner 10.000 dollars tout le reste de votre vie. Voilà pourquoi il est important que chaque chrétien puisse investir une partie de l’excédent financier dès qu’il sort des dettes [5]. Evidemment, en tant que disciple de Christ, vous ne devez pas investir en quelque chose qui va déplaire à Dieu.

Chaque disciple de Christ, spécialement ceux qui sont riches doivent comprendre que c’est Dieu qui est la source de leur richesse (Deut.8:18). Donc, celui qui bénit a le droit absolu de dire ce que le béni doit faire avec ses bénédictions. Les vrais chrétiens ont soumis tous les biens matériels sous la seigneurie du Christ. Jésus a dit: «Ainsi donc, quiconque d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple» (Luc 14: 33). Toute décision financière est une décision spirituelle pour ceux qui se sont réellement soumis à Jésus.

Ceux qui sont abondamment bénis doivent être réellement généreux.

Paul a écrit à Timothée:

«Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toute chose pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres, d’avoir de la libéralité et de la générosité, et de s’amasser ainsi pour l’avenir, un trésor placé sur un fondement solide afin de saisir la vie véritable» (1 Timothée 6:17-19).

En clair, Paul croyait que les riches ne pouvaient espérer «saisir la vie véritable» qui s’ils étaient «riches en bonnes œuvres» et avaient «de la libéralité et de la générosité». Les cupides vont en enfer.

Quelle portion de votre revenu êtes-vous disposé à donner? Autant que vous pouvez. Je vous garantis qu’au ciel, vous ne regretterez pas un seul sacrifice que vous aurez fait sur terre.

Plus vous vous privez vous-mêmes, plus vous ressemblez à Christ. Ayez en tête que la somme d’argent donnée n’est pas comparable à la «somme» de sacrifice qu’exprime le donner. Nous lisons dans l’évangile de Marc ce qui suit:

«Jésus s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. Et il vint aussi une pauvre veuve et elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. Alors Jésus ayant appelé ses disciples, leur dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc; car tous ont mis de leur superflu mais elle, a mis son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre» (Marc 12: 41-44).

Les canaux de benedictions.

Comment pouvez-vous faire parvenir de l’argent à ces pauvres gensdans le monde? Il existe de nombreuses organisations chrétiennes à cette fin. Toutes, à un degré ou à un autre sont engagées dans l’évangélisation couplée avec la satisfaction des besoins matériels les plus pressants. En voici dix qui méritent d’être supportées [6]:

l’assistance chrétienne (Christian Aid) Veut établir un témoin de notre Seigneur dans chaque tribu et dans chaque nation en supportant les missionnaires indigènes les plus efficaces qui travaillent avec d’autres originaires des lieux dans les pays pauvres. Vous pouvez aider un indigène à planter une église dans des régions d’accès difficile.(1-800-977-5650).

la compassion internationale (compassion international) existe comme défenseur des enfants afin de les libérer de la pauvreté spirituelle, économique, sociale et physique et pour les amener à devenir des chrétiens responsables et des adultes épanouis. Vous pouvez sponsoriser un pauvre enfant à l’étranger ou ici aux Etats-Unis, pourvoyant de la nourriture, des habits, l’éducation, une formation spirituelle et avoir une correspondance personnelle et régulière avec lui. (1-800-336-7676)

nourrir l’affame (feed the hungry) pourvoit de la nourriture, des habits, de la semence végétale, de la littérature chrétienne, les matériels de construction et bien d’autres choses dont souffrent des nombreux chrétiens à travers le monde. Ces biens destinés à sauver des vies sont transportés directement dans les lieux, chez les pasteurs indigènes qui, à son tour, se charge de la distribution dans la congrégation ou dans la communauté. Ceci élimine l’échec des efforts de soulagement causé par la corruption politique, les guerres civiles et les opérations de marché noir. Votre don est une réponse aux prières de vos frères chrétiens et il leur donne aussi un instrument puissant pour l’évangélisation. (1-800-395-6457)

La nourriture pour les affames (food of hungry) est au service des pauvres dans le monde à travers le sponsor des enfants, prêts pour les petites entreprises, secours en temps de désastre, développement agricole, forage des puits d’eau, soins de santé, programmes d’éducation et placement des missionnaires chrétiens pour les courts et longs termes. Cette organisation se bat pour briser le cycle de la pauvreté et de la faim en aidant les gens à s’ entraider de manière à préserver leur dignité et leur indépendance pendant qu’on les amène à avoir une relation personnelle avec le Seigneur.( 1-800-2 HUNGER).

L’evangile pour l’asie (gospel for asia) fait le lien entre les chrétiens occidentaux et les églises indigènes plantées dans les nations pauvres d’Asie. Vous pouvez sponsoriser un missionnaire natif qui amène l’évangile vers les lieux inaccessibles. Voici une très bonne manière d’être à la fois impliqué dans l’assistance aux pauvres et dans l’expansion de l’évangile parmi les pauvres. Son Fondateur, K.P.Yohannan, a écrit beaucoup de livres très défiants dont j’ ai lu quelques-uns.(1-800-946-2742).

operation benediction internationale (Opération bléssing international) pourvoit aux soins médicaux, secours contre les désastres et la faim ainsi que l’assistance pour le développement aux gens économiquement faibles aux Etats-Unis et à travers le monde. OBI initie une variété de programmes stratégiques nationaux et internationaux, des partenariats et de projets spéciaux pour soulager la souffrance et offrir les nécessités fondamentales de la vie, pour éduquer et développer des communautés pour les rendre auto suffisantes.( 1-800-909-6292).

L’opportunité internationale (opportunity international) obéit à l’ordre de Christ de servir les pauvres en offrant de petits prêts et de formations de base dans la gestion d’entreprises pour les gens qui veulent commencer leurs petites affaires mais qui sont tellement pauvres qu’ils ne peuvent pas avoir accès aux banques. Oeuvrant à travers les églises locales dans 28 pays, opportuniy International a aidé des centaines de milliers de familles extrêmement pauvres à sortir de la pauvreté avec dignité. (1-800-793-9455).

La bourse de Samaritain (Samaritan’s purse) est une organisation chrétienne d’aide et d’évangélisation spécialisée dans la satisfaction des besoins des victimes de guerre, de la pauvreté, des catastrophes naturelles et des maladies pendant que l’évangile est prêché. En apportant de l’aide comme la nourriture, les habits, le logement et les soins médicaux, cette organisation gagne l’audience pour l’évangile.(1-800-303-1269).

L’aide mondiale (world relief) est une organisation évangélique qui travaille en partenariat avec les églises locales dans le monde pour soulager la souffrance humaine, aunom de Christ. Chaque année, des centaines des milliers des victimes des catastrophes, de la pauvreté et des persécutions sont secourues. (1-800-535-5433)

La vision du monde (world vision) est une organisation chrétienne d’aide qui, chaque année, touche la vie de plus de 50 millions de gens dans plus de cent pays. A travers le sponsoring des enfants, le développement agricole, l’éducation et la formation, l’aide aux sinistrés, prêts, soins de santé, les initiatives de formation et de maintien de la paix, World Vision fait la différence depuis au moins un demi-siècle. (1-800-423-4200).

Le pauvre parmi nous.

Evidemment, notre donner aux pauvres ne doit pas se limiter à rédiger des chèques en faveur des agences chrétiennes. Il y a des pauvres vivant autour de nous. Ils peuvent ne pas être aussi pauvres que ceux vivant dans les pays en voie de développement, mais ce sont des gens qui luttent financièrement. Il y a certainement des pauvres qui sont membres de votre église. Vous pouvez demander à votre pasteur s’il y en a un qui a un besoin pressant afin que vous puissiez obéir Tite 3:14:«Il faut aussi que les nôtres apprennent à pratiquer les bonnes œuvres pour subvenir aux besoins pressants, afin qu’ils ne soient pas sans produire des fruits».

Dieu promet de récompenser ceux qui aident les pauvres de même qu’il punira ceux qui les ignorent:

«Celui qui ferme les oreilles au cri du pauvre criera lui-même et n’aura point de réponse. Celui qui donne au pauvre n’éprouve pas la disette, mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions» (Proverbes 21:13, 28:27)

Une histoire réelle

Pour conclure, je voulais vous raconter une interview touchante d’un pauvre homme chrétien du nom de Pablito qui vivait avec sa famille non loin d’une décharge publique à Manille, aux Philippines. Cette interview était initialement publiée par le magazine mensuel du Christian Aid, Christian Mission [7], accompagnée de ce mot de l’éditeur:

En 1985, L’Association des églises de Philippines (APC) avait envoyé un jeune couple missionnaire, Nemuel et Ruth Palma, vers le plus pauvre des pauvres, les habitants de la décharge de Manille. Ici vivent des centaines de familles dans des rangées de huttes serrées comme des boites d’allumettes, couvertes de plastiques ou de tôles de tonneaux comme toits et des cartons comme murs. Une famille moyenne de sept personnes vivant dans un endroit pas différent d’un réduit de porc et pas plus grand qu’un lit d’adulte.

Cette terrible scène, cette odeur insupportable, la fumée continuellement venant de détritus qu’on brûle, la présence des bandes de voleurs et des voyous ont amené un travailleur de l’APC à décrire cet endroit comme étant«la version humaine de l’enfer où l’asticot ne meure jamais et où le feu est éternel.» C’est un endroit où le nombre des rats, par milliers dépasse celui des enfants et où les mouches, par millions dépassent le nombre des rats.

L’interview de Pablito

Q. Quand avez-vous reçu le Seigneur Jésus?

R. J’ai reçu le Seigneur Jésus grâce au témoignage d’un des ouvriers de l’ APC il y a cinq ans. Mais ma foi a été fortement fortifiée par le témoignage de mes trois petits enfants.

Au moment où je suis venu à Christ, j’étais un vendeur de rue des cigarettes importées par fraude. J’ai tout de suite compris que ceci n’allait pas de paire avec ma foi chrétienne. Alors, j’ai arrêté de vendre de la cigarette et je me suis mis à vendre les journaux et magazines locaux sur le trottoir. Bien que je vendais beaucoup et que je faisais beaucoup de bénéfices, je ne suis pas resté longtemps dans cette activité parce qu’aussi, j’ai découvert que ces littératures contenaient des images sales et des histoires pornographiques.

Q. Comment êtes-vous devenu un fouilleur d’ordure?

R. Je voulais réellement mener une vie digne d’un chrétien. Alors, j’ai bâti une petite pousse en bois et je suis allé dans les ordures des marchés publics de Manille, chercher le reste de nourriture, boites et bouteilles usées que je pouvais vendre pour recyclage. Par rapport à la vente des cigarettes et des journaux, c’est un travail dur et sale. A la fin de journée, je suis toujours très fatigué et je sens mauvais. Mais je me sens propre à l’intérieur, ce qui est important tant pour moi que pour ma famille. Nous voulons avoir des cœurs et des pensées purs devant le Seigneur.

Q. Comment votre vie a t-elle été affectée après que vos enfants ont reçu le Seigneur Jésus?

R. Ma famille et moi avons une petite cabane au coin sud de la décharge. C’est une maison provisoire faite du matériel trouvé sur place mais c’est un foyer plein de joie parce que nous aimons le Seigneur. Nous avons une dévotion familiale chaque soir. Nos filles chantent déjà des chansons apprises à l’école de dimanche. Comme j’aime les entendre chanter! Elles sont la lumière du soleil de ma vie. L’enthousiasme de mes filles à aller à l’église, à participer à l’école de dimanche et à prier nous a grandement affectés, ma femme et moi. Dans la classe de Palma, on leur a parlé de l’hygiène; alors mes filles veulent porter des habits propres à tout moment. Elles nous demandent, à ma femme et moi lorsque nous ne fouillons pas, de mettre les vêtements propres. Le résultat est que notre famille se distingue dans ici dans tout le voisinage.

Q. Comment croissez-vous dans le Seigneur?

R. Nos trois filles participent au programme de nutrition et d’éducation conduit par Nemuel et Ruth Palma. Ma femme et moi allons à l’étude biblique hebdomadaire pour les parents organisée par les Palma à la décharge. Je suis reconnaissant à Dieu pour avoir rendu notre vie heureuse malgré la pauvreté; Je suis tellement heureux que je me retrouve moi-même en train d’en parler à mes collègues fouilleurs. Je tiens une étude biblique pour mes voisins et j’ai commencé une étude biblique pour 12 personnes à l’Ouest de la décharge. Mais nous avons besoin de beaucoup de Bibles ici. Les Bibles sont la seule chose que nous ne pouvons pas trouver dans la décharge parce qu’on les jette jamais ici. Elles coûtent cher.(Notez qu’une Bible en langue philippine coûte 4 dollars).

Q. Comment arrivez-vous à nouer les deux bouts de mois avec votre travail de fouilleur?

R. Un fouilleur ne gagne pas beaucoup. On gagne 20 à 30 pesos(environ 1,5 dollars) par jour. Mais le Seigneur pourvoit bien à nos besoins à partir de la décharge. Regarde ce pantalon que je porte. Il est bon, n’est pas? Je l’ai eu de la décharge. Il y a quelques mois, je me suis rendu compte que j’avais besoin de lunettes de lecture. J’ai prié au Seigneur et quelques jours après, j’ai trouvé ceci! (Pablito montre la pair de lunettes qu’il porte, attachée à ses oreilles avec du fil en métal). Je les ai trouvées dans un tas d’ordure fraîchement jeté. Et elles étaient exactement ce qu’il fallait pour corriger ma vue. Presque tout ce que nous avons, de ma ceinture aux attaches de cheveux de ma femme de même que les chaussures et les jouets de nos filles, nous les trouvons dans la décharge? Dieu connaît nos petits besoins; et tout ce dont nous désirons, nous arrive comme une pierre qu’Il nous jette.

Q. Quel autre changement important changement survenu dans votre vie?

R. Avec Jésus dans notre vie, Rosita et moi avons appris à prendre la dureté de la vie avec sourire. Nous avons cessé d’utiliser un langage insensé et j’ai appris à aimer mes voisins et à pardonner rapidement.

Savez-vous pourquoi je n’ai pas une paire de chaussures? Hier, c’était dimanche et j’avais prévu arriver plutôt pour la prière. J’ai mis mes meilleurs habits et ma seule paire de chaussures que j’avais trouvée dans le dépotoir. Je voulais être présentable pour le Seigneur parce que c’était seulement deux jours après mon quarante et unième anniversaire. Je m’étais décider de dépenser 5 pesos pour que le cireur fasse briller mes chaussures. Il les a prises et j’ai attendu à coté.

Alors, j’ai remarqué une jolie fleur de l’autre coté de la rue et je me suis dit que je pouvais offrir au Seigneur un bouquet de fleurs jaunes. J’ai traversé la rue et je les ai achetées. Mais quand je me suis retourné, le cireur avait disparu avec mes chaussures.

J’étais sur le point de pleurer! Je n’étais pas surpris de me rendre compte que je ne m’étais pas énervé bien que j’étais un peu conscient de moi en rentrant à la maison, pieds nus et un bouquet des fleurs jaunes à la main. Et je suis arrivé en retard pour le culte du matin.

Mais quand j’ai prié ce matin à l’église, j’ai su qu’un jour, je trouverai une autre paire de chaussures et contrairement à la précédente, elle sera une belle paire à ma pointure.

Plusieurs mois après l’interview, un correspondant de Christian Aid avait visité Pablito et avait découvert qu’il ne vivait plus de la fouille des poubelles. Mais il puisait de l’eau dans un puits privé, à un kilomètre de distance et vendait de l’eau aux autres fouilleurs à six cents par bidon. Il payait un cent par bidon au propriétaire du bidon et pouvait gagner 1,5 dollars par jour? Cependant, Pablito ne travaillait que pendant quatre matinées par semaine pour lui permettre conduire des études bibliques pour les autres fouilleurs, les après-midi et les soirs. Pablito a dit au correspondent qu’il lui arrive de donner la moitié de ses revenus aux «pauvres».


[1] Le mot convoitise est ici le même que le mot grec traduit comme cupide, deux versets avant.

[2] Le mot convoitise est ici le même que le mot grec traduit comme cupide, deux versets avant.

[3] Ces statistiques sont citées par Charles Colson et Ellen Santillui Vaugh à la page 31 de leur livre, Le corps, Word Publishing, 1992.

[4] Ron Sider, Le riche Chrétien dans une époque de la famine, (Dallas:Word), pp .1-2

[5] D’autre part, donner immédiatement 100.000 dollars aux organisations missionnaires appropriées pourra avoir un plus grand impact dans l’établissement du royaume de Dieu que de donner 10.000 dollars chaque année, pour le reste de votre vie. Si donner 10.000 dollars maintenant a pour résultat le salut de 1000 personnes, ce que ces mille personnes et leurs

[6] Pour que votre organisation chrétienne favorite soit mentionnée dans les prochaines éditions de ce livre, envoyez, s’il vous plait, les informations adéquates à l’éditeur.

[7] La Mission Chrétienne, Mai/Juin 1987,pp 8-9. Réimprimé avec la permission de l’Assistance Chrétienne (Chistian Aid).