L’apres – Vie

Chapitre Vingt-Sept

 

La plupart des chrétiens savent que lorsque les gens meurent, ils vont soit au ciel, soit en enfer. Ils ne savent pas cependant que le ciel n’est pas la demeure finale des justes, et que le Hadès n’est pas non plus la demeure finale des injustes.

Lorsqu’un disciple de Jésus meurt, son esprit/âme va immédiatement au ciel où Dieu vit (voir 2 Cor. 5:6-8 ; Phil. 1 :21-23 ; 1 Thes.4 :14). Dieu créera cependant un nouveau ciel et une nouvelle terre dans le futur, et une nouvelle Jérusalem descendra du ciel (voir 2 Pi. 3 :13 ; Apoc. 21 :1-2). Les justes y vivront pour toujours.

Lorsqu’un injuste meurt, il va directement au Hadès, mais le Hadès n’est qu’un endroit temporaire pour attendre le jour de la résurrection des morts. A ce jour, tous les injustes se tiendront devant le trône de jugement de Dieu et seront jetés dans le lac de feu et de souffre que la Bible appelle la Géhenne. Voilà ce que nous allons étudier en détail tout au long de ce chapitre.

Quand Un Pécheur Meurt

Pour mieux comprendre ce qui arrive à la mort d’un pécheur, nous devons regardez un mot hébreux de l’Ancien Testament et trois autres mots grecs du Nouveau Testament. Bien que ces mots grecs et hébreux décrivent tous, trois places différentes, ils sont tous traduits par le même terme enfer dans plusieurs versions bibliques, ce qui présente un danger majeur aux lecteurs.

Regardons d’abord, le mot hébreu sheol dans l’Ancien Testament.

Le mot sheol est mentionné plus de soixante fois dans l’Ancien Testament. C’est le lieu où demeurent temporairement les pécheurs après leur mort. Par exemple, lorsque Corée et ses disciples se révoltèrent contre Moïse, Dieu les précipita dans le précipice da la terre qui s’ouvrit pour les engloutir. La Bible dit qu’ils furent recueillis dans le Sheol :

Ils descendirent vivants dans le séjour des morts [Shéol], eux et tout ce qui leur appartenait : la terre les recouvrit, et ils disparurent au milieu de l’assemblée (Nom. 16 :33).

Plus tard, dans l’histoire d’Israël, Dieu dira que Sa colère est comme le feu qui brûle dans le Shéol :

Car le feu de ma colère s’est allumé et il brûlera jusqu’au fond du séjour des morts [Shéol]; Il dévorera la terre et ses produits ; Il embrasera les fondements des montagnes (Deut.32 :22 – italiques de l’auteur).

Le roi David a déclaré que :

Les méchants se tournent vers le séjour des morts [Shéol], toutes les nations qui oublient Dieu (Ps. 9 :18 – italiques de l’auteur).

Et il a prié contre les impies en demandant :

Que la mort les surprenne, qu’ils descendent vivants au séjour des morts [Shéol] ! Car la méchanceté est dans leur demeure, au milieu d’eux (Ps. 55 :16 – italiques de l’auteur).

Pour mettre en garde le jeune homme contre les ruses de la prostituée, le sage Salomon dit :

Sa maison, c’est le chemin du séjour des morts [Shéol]; Il descend vers les demeures de la mort. Et il ne sait pas que là sont les morts, et que ses invités sont dans les vallées du séjours des morts [Shéol] (Prov. 7 :27 ; 9 :18 – italiques de l’auteur).

Salomon a écrit d’autres proverbes qui nous poussent à croire que ce ne sont pas les justes qui finissent dans Shéol :

Pour le sage, le sentier de la vie mène en haut, afin qu’il se détourne du séjour des morts [Shéol] qui est en bas (Prov. 15 :24 – italiques de l’auteur)

En le frappant de la verge, tu délivres son âme du séjour des morts [Shéol] (Prov. 23 :14 – italiques de l’auteur).

Finalement, présageant la description de Jésus sur l’enfer, le prophète Esaïe déclara prophétiquement au roi de Babylone, qui s’était élevé lui-même mais oubliant qu’il finirait en bas dans le Shéol :

Le séjour des morts [Shéol] s’émeut jusque dans ses profondeurs, pour t’accueillir à ton arrivée ; Il réveille devant toi les ombres, tous les grands de la terre ; il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations. Tous prennent la parole pour te dire : Toi aussi, tu es sans force comme nous, tu es devenu semblable à nous ! Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts (Shéol), avec le son de tes luths ; sous toi est une couche des vers, et les vers sont ta couverture. Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts [Shéol], dans les profondeurs de la fosse. Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, ils te considèrent attentivement : Est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les royaumes, qui réduisait le monde en désert, qui ravageait les villes, et ne relâchait point ses prisonniers ? (Es. 14 :9-17 – italiques de l’auteur).

Ces passages et bien d’autres nous amènent à croire que Shéol a toujours été et reste jusqu’a maintenant un lieu des tourments où les injustes sont incarcérés après leur mort. Et il y a encore d’autres preuves.

Le Hadès

Il est clair que dans le Nouveau Testament, le mot grec Hadès représente ce lieu que l’Ancien Testament appelait Shéol en hébreu. Tout ce dont nous avons besoin pour le prouver, c’est de comparer le Psaumes 16 :10 et Actes 2 :27 :

Car tu ne livres pas mon âme au séjour des morts [Shéol] ; tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption (Ps. 16 :10 – italiques de l’auteur).

Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts [Hadès] et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption (Actes 2 :27 – italiques de l’auteur).

Il est intéressant de voir que dans chacun des dix cas où le mot Hadès est mentionné dans le Nouveau Testament, il est utilisé dans le sens négatif et souvent comme étant un lieu de tourments où les méchants sont incarcérés après leur mort (voir Mt. 11 :23 ; 16 :18 ; Luc 10 :15 ; 16 :23 ; Act. 2 :27 ; 2 :31 ; Apoc. 1 :18 ; 6 :8 ; 20 :13-14). Et tous ces versets indiquent que Shéol/Hadès était et reste toujours la demeure des injustes après leur mort. C’est un lieu de tourment[1].

Jésus Etait-il Allé au Shéol/Hadès ?

Le Psaume 16 :10 et la citation de Pierre dans Actes 2 :27 indiquent tous les deux que Sheol et Hadès représentent le même endroit. Nous referant au sermon de Pierre le jour de Pentecôte, nous apprenons que le roi David fit prophétiquement la déclaration de Psaumes 16 :10 présageant la venue de Christ. Le corps de David, non pas celui de Christ, s’est décomposé (voir Actes 2 :29-31).

Ce sont en fait les paroles de Jésus adressées à Son Père (voir Ps. 16 :10). Dans ce passage, Jésus déclare sa foi, confirmant que Son Père ne l’abandonnera pas Son âme dans le Shéol. En d’autres termes, Il déclare que Son corps ne sera pas décomposé.

Certains disent que cette déclaration de Jésus montre que Son âme avait passé trois jours, la période située entre Sa mort et Sa résurrection, dans le Shéol/Hadès. Mais, c’est ne pas le cas. Jésus dit à Son Père :

Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts [Shéol], tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption (Ps. 16 :10 – italiques de l’auteur).

Jésus ne dit à Son Père que, « Je sais que mon âme passera quelques jours dans le Shéol/Hadès, mais je crois que tu ne m’y abandonneras pas ». Il dit plutôt : « Je crois que lorsque je mourrai, je ne serai pas traité comme les injustes. Mon âme ne sera pas abandonnée dans le Shéol/Hadès. Je n’y passerai même pas une minute. Non, je sais que Tu as prévu de me ressusciter le troisième jour et Tu ne permettras pas que mon corps voit la corruption ».

Cette interprétation est adéquate. Les paroles de Jésus : « Tu ne permettras pas que ton bien-aimé voit la corruption » ne montrent rien qui puisse confirmer que le corps de Jésus allait se décomposer pendant trois jours et se restaurer à la résurrection. Au contraire, la vraie interprétation de ces paroles prouve que le corps de Jésus ne passerait à aucune étape de décomposition, de Sa mort à Sa résurrection.

De même, dire que Son âme ne serait pas abandonnée dans le Shéol/Hadès ne signifie pas qu’il resterait dans le Shéol/Hadès pendant quelques jours, ou qu’il y passerait. Il ne prie pas que son corps n’y soit pas abandonné. [2] Il dit plutôt que Son âme ne serait pas traitée comme celle d’un pécheur qui est abandonnée dans Shéol/Hadès. Son âme n’y passerait aucune seule minute. Notez que Jésus dit : « Tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts » et non « tu ne laisseras pas mon âme dans le séjour des morts ».

Où Était Jésus Pendant ces Trois Jours ?

Rappelez-vous que Jésus avait dit à Ses disciples qu’Il passerait trois jours et trois nuits dans le sein de la terre (voir Mt. 12 :40). Ces paroles ne peuvent pas signifier la tombe car elle n’est pas considérée comme le sein de la terre. Jésus parlait au contraire de Son esprit/âme qui irait dans les profondeurs de la terre. Vous comprendrez déjà que Son âme/esprit n’était pas au ciel pendant cette période. Jésus l’avait Lui-même affirmé par Ses paroles qu’Il adressa à Marie, disant qu’Il n’était pas encore monté vers Son Père (voir Jean 20 :17).

N’oublions pas que Jésus avait promis au voleur qui se repentit sur la croix qu’il serait avec Lui au paradis le même jour (voir Luc 23 :43). Lorsque nous mettons tous ces faits, nous concluons que l’âme/esprit de Jésus avait passé trois jours et trois nuits dans les profondeurs de la terre, et un peu de temps dans un endroit qu’Il avait appelé paradis, qui ne ressemble pas à un endroit de tourments, appelé Shéol/Hadès !

Cela étant, je pense qu’il doit y avoir une place appelé Paradis dans les profondeurs de la terre, à coté de Shéol/Hadès. Cette idée est certainement tordue par le récit de Jésus sur deux personnes moururent, le juste pauvre Lazare, et l’injuste qui était riche. Lisons l’histoire :

Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient lécher ses ulcères. Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts [Hadès], il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s’écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme. Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire (Luc 16 :19-26 – italiques de l’auteur).

Evidemment, dans ce récit, le riche et Lazare n’étaient pas dans leurs corps. Ils étaient esprits/âmes chacun dans la place qu’il mérite.

Où Etait Lazare ?

Même si le riche était dans le Hadès, il pouvait voir Lazare, de l’autre cote avec Abraham. En fait, la Bible dit que Lazare était dans le « sein d’Abraham ». Cet endroit n’a pas d’autre nom. Il peut probablement signifier le confort que Lazare avait dans cet endroit.

Quelle est la distance qui séparait le riche et Lazare après leur mort ?

Les écritures disent que le riche vit Lazare « de loin », et qu’il y avait un gouffre entre les deux. La distance entre les endroits ne serait qu’une spéculation. Il est cependant raisonnable de conclure que la distance entre les deux n’est pas comme celle qui sépare le ciel de la terre. Sinon, il serait impossible au riche de voir Lazare (si ce n’est qu’avec l’aide divine). Il serait en outre inutile de faire mention du gouffre entre les deux lieux empêchant quiconque voudrait aller d’un endroit à l‘autre. De surcroît, le riche « cria » à Abraham et celui-ci lui répondit. Ceci nous pousse à croire qu’ils étaient suffisamment proches l’un de l’autre pour pouvoir se parler de part et d’autre du gouffre.

Cela étant, nous croyons que Lazare n’était pas dans ce qu’on appelle « le ciel ». Il était dans un autre compartiment de la terre[3]. Ca semble être le paradis que Jésus présenta au voleur qui venait de se repentir. C’est dans ce paradis, un endroit souterrain, que les justes de l’Ancien Testament allaient reposer après leur mort. C’est dans cet endroit que Lazare, le voleur repenti et Jésus étaient, après leur vie sur terre.

C’est apparemment dans cet endroit que reposait Samuel après sa mort. Nous lisons dans 1 Samuel 28 que lorsque Dieu a permis à l’esprit du prophète Samuel, déjà mort, à apparaître et a prophétiser à Saul, le médium d’En-dor décrivit Samuel comme étant « un dieu qui monte de la terre » (1 Sam. 28 :13 – italiques de l’auteur).

Samuel lui-même dit à Saul : « Pourquoi m’avoir troublé et me faisant monter ? » (1 Sam. 28 :15 italiques de l’auteur). Apparemment, l’esprit/âme de Samuel était au Paradis, sous terre.

Les écritures semblent soutenir le fait qu’à la résurrection de Jésus, le paradis fut vidé et tous les justes de l’Ancien Testament qui étaient morts, montèrent avec Jésus.

La Bible dit que lorsque Jésus quitta les profondeurs de la terre pour le ciel, Il libéra une multitude des captifs (voir Eph.4 : 8-9 ; Ps. 68 :18). Ces captifs doivent être, je suppose, ceux qui reposaient dans le paradis. C’est certain que Jésus n’a pas libéré les gens qui étaient dans Sheol/Hadès ! [4].

Jésus a Prêché Aux Esprits en Prison

La Bible nous dit aussi que Jésus fit une proclamation à un certain groupe de gens, les esprits sans corps. Ce fut a un certain moment, entre Sa mort et Sa résurrection.

Nous lisons dans 1 Pierre 3 :

Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui le juste, pour des injustes afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules lorsque la patience de Dieu se prolongeait aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit furent sauvées au travers de l’eau (1 Pi. 3 :18-20).

Ce passage suscite certaines questions auxquelles je ne puis trouver de réponses pour le moment. Pourquoi Jésus est-Il allé prêcher spécifiquement aux esprits des morts du déluge de Noé ? Que leur avait-Il dit ?

Quoi qu’il en soit, ce passage semble supporter l’hypothèse selon laquelle Jésus n’a pas passé au paradis tous les trois jours et trois nuits de la période se situant entre Sa mort et Sa résurrection.

La Géhenne

Aujourd’hui, lorsqu’un juste meurt, son esprit/âme va directement au ciel (voir 2 Cor. 5 :6-8 ; Phil 1 :21-23 ; 1 Thés. 4 :14).

Les injustes vont toujours au Shéol/Hadès où ils sont tourmentes, attendant la résurrection de leurs corps, lors du dernier jugement pour être jetés dans « le lac de feu ». Ca c’est un autre lieu qui est différent de Shéol/Hadès.

Ce lac de feu est traduit par un troisième mot grec enfer, dont l’équivalent est la géhenne. Ce tiré d’une grande poubelle publique en dehors de Jérusalem qui était dans la vallée de Hinnon, un amoncellement pourri, rongé par les vers et les asticots d’où se dégageait en permanence une fumée, issue du feu qui le brûlait continuellement.

En parlant de la Géhenne, Jésus s’est référé à un endroit bien connu de tous. Il leur disait que les pécheurs y seraient jetés dans leurs corps. Par exemple, lorsqu’Il dit dans l’évangile de Matthieu :

Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le (loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse , et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne…Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Mt. 5 :30 ; 10 :28 – italiques de l’auteur).

La géhenne et le Hadès ne peuvent pas signifier un même endroit parce que les Écritures disent que les esprits injustes sont envoyés en Hadès sans leurs corps. Ce n’est qu’après le règne millénaire de Christ que leurs corps ressusciteront pour le jugement de Dieu devant Son trône. C’est après le jugement qu’ils seront jetés dans le lac de feu ou la géhenne (voir Apoc. 20 :4 ; 11-15). En somme, le Hadès lui-même sera jeté dans le lac de feu (voir Apoc. 20 :14).

Le Tartaros

Le quatrième mot qui est souvent traduit dans la Bible comme enfer, est le mot grec tartaros. On le trouve souvent dans le Nouveau Testament :

Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes des ténèbres [Tartaros] et les réserve pour le jugement (2 Pi. 2 :4).

Le tartaros est considéré comme étant une prison spéciale pour certains anges qui ont péché. Il n’est donc pas le Shéol/Hadès, ni la géhenne. Jude écrivit aussi à propos des anges qui y sont détenus :

Qu’il a réservé pour le jugement de grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur demeure (Jude 6).

Les Affres de l’Enfer

Si une personne meurt sans s’être repentie, il ne lui reste plus aucune chance de se repentir. Son sort est scellé. La Bible dit qu’ : « il est réservé à l’homme de mourir une fois, après quoi vient le jugement » (Heb.9 :27).

L’enfer est éternel et ceux qui y seront jetés n’ont aucune chance de l’échapper. Parlant de la condamnation à venir des injustes, Jésus dit : «Mais ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes a la vie éternelle » (Mt. 25 :46). Le châtiment des injustes en enfer est aussi éternel que la vie réservée aux justes.

De même, Paul écrivit :

Car il est de la justice de Dieu de rendre de l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force (2 Thés 1 :6-9 – italique de l’auteur).

L’enfer est un endroit d’une agonie indescriptible, c’est châtiment sans fin. Enfermés éternellement, les injustes porteront leur culpabilité éternelle et souffriront de la colère de Dieu dans un feu inextinguible.

Jésus a décrit l’enfer comme étant un endroit des « ténèbres profondes », où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Un lieu où les vers ne meurent pas et le feu est inextinguible (voir Mt. 22 :13 ; Marc. 9 :44). Eh, courrons partout dans le monde prêcher le salut par Jésus-Christ et mettre tout le monde en garde !

Je connais une dénomination qui enseigne l’existence d’un lieu appelé purgatoire. D’après cette même dénomination, le purgatoire est un endroit où les chrétiens seraient mis pour souffrir un peu et être purifiés de leurs péchés, avant d’être jugés dignes d’entrer au ciel. La Bible n’enseigne pas aucune théorie pareille.

Après la Mort des Justes

Lorsqu’un juste meurt, son esprit va directement au ciel pour demeurer avec son Seigneur. Paul était clair là dessus lorsqu’il écrivit sur sa propre mort :

Car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurai dire ce que je dois préférer. Je suis pressé de deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui est beaucoup meilleur (Phil.1 :21-23 – italiques de l’auteur).

Paul désirait partir parce qu’il a su qu’il serait avec Christ. Son esprit ne resterait pas inconscient, attendant la résurrection (comme quelques-uns le pensent).

Paul dit que pour lui, mourir n’est qu’un gain. Cela implique directement qu’il a su qu’à sa mort, il ira au ciel.

Paul déclare également dans sa seconde lettre aux corinthiens que si l’esprit d’un chrétien quitte son corps, il va « habiter avec le Seigneur ».

Nous sommes toujours donc pleins de confiance, et nous savons qu’en demeurant dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur, car nous marchons par la foi et non par la vue, nous sommes pleins de confiance et nous aimerons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur (2Cor. 5 :6-8).

Pour soutenir son idée, il a écrit :

Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts (1 Thés. 4 :13-14).

Si Jésus ramènera du ciel «ceux qui sont morts» lors de Son retour, c’est-à-dire que ces derniers sont déjà avec Lui au ciel.

La Prédiction du Ciel

Qu’est-ce que le ciel ? Dans notre petite pensée, nous ne pouvons pas pleinement nous représenter la gloire qui nous attend au ciel, même la Bible nous en donne une petite idée. Ce qui est le plus excitant au ciel, c’est parce que nous verrons notre Seigneur et sauveur Jésus et Dieu le Père. Nous vivrons dans « la maison de notre Père » :

Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père : Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi (Jean 14 :2-3).

Lorsque nous arriverons au ciel, plusieurs mystères que notre pensée ne peut pas comprendre maintenant sera mis à découvert. Paul écrivit :

Aujourd’hui, nous voyons au moyen de miroir, d’une manière obscure, mais alors, nous verrons face à face ; aujourd’hui, je connais en partie, mais alors, je connaîtrai comme j’ai été connu » (1 Cor. 13 :12).

L’Apocalypse de Jean nous donne une meilleure image de ce qu’est le ciel. Il le décrit comme un endroit de grandes activités, merveilleux, plein de variétés illimitées et d’une joie inexpressible. Le ciel ne peut pas être un endroit où les gens seront assis sur les nuages, jouant aux harpes toute la journée !

Jean qui reçut la vision du ciel, fait d’abord remarquer que le trône de Dieu est au centre de l’univers :

Aussitôt, je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur trône, quelqu’un était assis. Celui qui était assis avait l ‘aspect d’une pierre de jaspe, et de sardoine ; et le trône était environné d’un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude. Autour du trône, je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes, des couronnes d’or. Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. Il y avait encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d’yeux devant et derrière. Le premier être vivant est semblable à un lion ; le second être vivant est semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d’un homme, et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole. Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d’yeux tout autour et au-dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu, le Tout-puissant, qui était, qui est, et qui vient ! Quand les êtres vivants rendent honneur et gloire et actions de grâce à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône en disant : Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées (Apoc. 4 :2-11).

Jean a fait de son mieux pour décrire avec des mots terrestres ce qui peut être difficilement comparé aux choses terrestres. Évidemment, il n’est pas possible que nous comprenions tout ce qu’il a vu si nous ne le voyons pas de nos propres yeux. Mais le passage qui précède celui-ci nous donne une certaine inspiration.

Les passages les plus inspirateurs se retrouvent dans les chapitres 21 et 22 de l’Apocalypse de Jean. Ce dernier y décrit la nouvelle Jérusalem, qui est présentement au ciel et qui descendra sur terre après le règne millénaire de Christ :

Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semble à celui d’un éclat d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël ; à l’orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes et à l’occident trois portes. La muraille avait douze fondements et sur eux les douze noms des apôtres de l’agneau. Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville avait la forme d’un carré et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades ; la longueur, la largeur et la hauteur étaient égales. Il mesura sa muraille et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme qui était celle de l’ange. La muraille était construite en jaspe, et la ville était d’or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés des pierres précieuses de toute espèce : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolite, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles : chaque porte était d’une seule perle. La place de la ville était d’or pur comme du verre transparent. Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu Tout-puissant est son temple ainsi que l’agneau. La ville n’a besoin ni de soleil, ni de la lune pour éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point le jour, car il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge : il n’entrera que ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l’agneau. Et il me montra un fleuve d’eau de vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois les fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuillages servaient à la guérison des nations. Il n’aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la vile ; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sur leur front. Il n’y aura plus de nuit, et ils n’auront besoin ni de lampe, ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles (Apoc. 21 :10- 22 :5).

Tout disciple de Jésus peut espérer voir toutes ces merveilles, tant qu’il continue dans la foi. Il n’y a aucun doute, nous passerons nos premiers jours au ciel en nous disant les uns les autres : « Oh ! C’est donc ce que Jean essayait de décrire dans le livre d’Apocalypse ».


[1] Certains, en utilisant quelques versets veulent établir certaines doctrines comme dans Gen. 37 :35 ; Job14 :13 ; Ps. 89 :48 ; Eccl.9 :10 ; et Esaïe 39 :9-10, disant que Shéol était l’endroit où les justes étaient allés après leur mort. Cette idée n’a pas de base biblique. Si shéol était l’endroit où les justes et les injustes étaient allés après la mort, alors, Shéol devait être formé de deux compartiments, l’enfer et le paradis, ce qui est souvent discuté par ceux qui soutiennent cette idée.

[2] Ceux qui souscrivent à cette interprétation particulière doivent aussi accepter une de deux autres. L’une est la théorie selon laquelle Shéol/Hadès était le nom d’une demeure de l’outre-tombe pour les justes et les injustes et qui était divisée en deux compartiments, un lieu de tourments et le paradis où Jésus était allé. L’autre théorie avance que Jésus a enduré les tourments pendant trois jours et trois nuits dans le feu de Shéol/Hadès où il a souffert de toute sorte de douleur nécessaire pour être un substitut en payant la dette du péché. Les deux théories sont difficiles à démontrer dans la Bible, et ne sont même pas nécessaire si Jésus était réellement allé dans Shéol/Hadès et c’est ce que sa déclaration signifie en réalité. Quant à cette deuxième théorie, Jésus n’a pas souffert les tourments de trois jours et trois nuits entre sa mort et sa résurrection, parce que notre salut était acheté à travers la croix par sa souffrance. (Col.1 : 22), non à travers la dite souffrance dans Shéol/Hadès.

[3] Notez aussi que les deux, Lazare et le riche, bien que séparés de leurs corps, étaient très conscients et possédaient toutes leurs facultés, comme la vue, le toucher et l’ouïe. Ils pouvaient sentir la peine et le confort et se souvenir des expériences du passé. Ceci contredit la théorie de « l’âme endormie », l’idée selon laquelle les gens entrent dans un état d’inconscience lorsqu’ils meurent attendant la résurrection de leur corps avant de retrouver leur conscience.

[4] Certains pensent, et peut-être qu’ils ont raison, que les captifs dont il est question dans Ephésiens 4 :8-9, c’est nous tous qui étions captifs du péché, maintenant nous sommes libérés à travers la résurrection de Christ.