Les Dons pour le Ministere

Chapitre Dix-huit

 

Mais à chacun de nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme docteurs et pasteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ( Eph. 4 :7, 11-13 – italiques de l’auteur).

Et Dieu a établi dans l’église, premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues (1 Cor. 12 :28 – italiques de l’auteur).

Les dons-ministères, comme on a l’habitude de les nommer, sont divers appels et habiletés accordés à certains croyants les équipant pour les fonctions de prophètes, apôtres, évangélistes, pasteurs ou docteurs. Personne ne se nomme pour une telle ou telle autre fonction. On doit par contre être appelé et oint par Dieu pour occuper l’une de ces fonctions.

Il est probable qu’une personne occupe plus d’une fonction, mais quelques combinaisons seulement sont possibles. Par exemple, il est possible qu’un croyant soit appelé pour être prophète et enseignant en même temps ou pasteur et enseignant. Il serait cependant invraisemblable qu’une même personne soit pasteur et évangéliste, simplement parce que le ministère pastoral lui demande de rester stable dans un endroit pour pouvoir servir une église locale ; il ne lui serait donc pas facile de combiner ce ministère avec le ministère évangélique qui lui exige de voyager fréquemment.

Bien que tous ces cinq ministères soient différents et servent divers buts, ils ont tous été donnés à l’église pour servir un but commun – « équiper les saints en vue de l’œuvre du ministère » (Eph. 4 :12). [1] Le but de tout serviteur de Dieu se doit être celui d’équiper le peuple saint (par définition du mot « saint ») pour l’œuvre du ministère. Bien souvent, cependant, ceux qui sont dans le ministère agissent comme s’ils étaient appelés, non pour équiper les saints en vue de l’oeuvre du ministère, mais pour amuser les participants a leurs réunions – les rassemblements de l’église. Quiconque est appelé à l’une de ces fonctions, doit constamment évaluer sa contribution dans « l’équipement des saints pour l’œuvre du ministère ». Si chaque serviteur faisait cette introspection, il y pas mal d’activités inutiles, considérées malheureusement comme du « ministère », qui seraient déjà abandonnées.

Certains Dons N’étaient-ils Pas Réservés à l’Eglise Primitive Seulement?

Les dons-ministères seront-ils donnés a l’église jusqu’a quand? Jésus les déversera dans l’église aussi longtemps que Son peuple aura besoin d’être équipé pour le ministère, jusqu’à Son retour pour être plus clair. L’église reçoit constamment des nouveaux nés spirituels qui nécessitent grandir spirituellement, tout comme le reste du corps de Christ.

Certains ont malheureusement conclu que deux types de ministères seulement sont opérationnels dans nos jours – les pasteurs et les évangélistes – comme si Dieu avait changé Son plan. C’est faux ! Tout comme l’église primitive, nous avons également besoin des apôtres, des prophètes, et des enseignants. L’unique raison pour laquelle ces dons ne se manifestent pas régulièrement aujourd’hui, c’est parce que Jésus accorde ces dons à Son église seulement, non pas aux fausses églises, qui tordent l’évangile. Dans ces fausses églises, il n’y a qu’un petit nombre qui s’efforce a exercer ces dons-ministères (généralement des pasteurs et des évangélistes), mais qui ne ressemble pas du tout aux serviteurs appelés et oints que Dieu a offert à Son église par Jésus. Ils n’équipent pas du tout leurs troupeaux pour l’oeuvre du ministère, car leur évangile n’encourage personne à marcher dans la sainteté. Ils haranguent les gens pour les convaincre qu’ils ont été pardonnés. Et aucune de ces gens ne s’intéressent au ministère. Ils ne veulent pas renoncer a eux-mêmes, ou, encore moins, porter leurs croix.

Comment Découvrir Votre Appel ?

Comment pouvez-vous savoir si vous avez été appelé pour l’un ou l’autre ministère dans l’église de Dieu? Primo, vous sentirez avant tout un appel venant de Dieu. Vous sentirez le fardeau d’accomplir certaines taches. C’est plus que vouloir faire une tache quelconque. C’est comme si vous aviez faim et soif d’exercer un certain ministère. Si vous avez réellement été appelés par Dieu, vous ne serez pas satisfaits tant que vous n’aurez pas répondu à Son appel. C’est différent d’être désigné par quelqu’un ou par un comité quelconque. C’est Dieu qui vous appelle.

Secundo, une personne réellement appelée par Dieu se retrouvera en train d’être équipée par Dieu Lui-même pour bien assumer son ministère. Chacun de ces cinq ministères contient une onction spéciale et surnaturelle, permettant a celui qui y est appelé de faire ce que Dieu lui demande de faire. L’onction accompagne et confirme l’appel. Il n’y a pas d’appel sans onction. S’il n’y a pas d’onction, il n’y a pas d’appel non plus. Si quelqu’un n’a pas l’onction de Dieu pour un ministère quelconque, il aura beau aspirer à ce ministère, passer quatre ans à l’école biblique, se préparant pour le ministère, mais il n’aura aucune chance de réussir réellement.

Tertio, Dieu lui donnera des nouvelles opportunités d’exercer ses divers dons. C’est à ce moment qu’il devra faire preuve de fidélité. S’il gagne la confiance de Dieu, Il lui confiera plus d’opportunités, de responsabilités et de dons.

Si quelqu’un ne sent aucun fardeau ou aucun appel pour un don et ministère quelconque, ou s’il n’a pas une onction spéciale de Dieu qui lui permettrait d’accomplir une certaine fonction, ou s’il ne reçoit aucune opportunité d’exercer les dons qu’il prétend avoir, qu’il sache que Dieu ne lui a pas appelé à ce ministère. Cette personne doit au contraire s’efforcer à être une bénédiction dans son église locale, dans son voisinage, et dans son bureau. Même s’il n’a aucun des cinq dons-ministères, il est néanmoins appelé à utiliser les talents que Dieu lui a donnés, et rester fidèle.

Bien que les cinq dons-ministères servent un but commun, chacun ne doit nécessairement pas occuper une position identique aux autres. Paul écrivit qu’il « existe une diversité de ministères » (1 Cor. 12 :5), signifiant que mêmes ceux qui possèdent des ministères ou dons identiques, opèrent différemment. Même le niveau d’onction des serviteurs ayant un ministère identique diffère. Il y a, a titre exemplatif, certains enseignants qui affichent un niveau d’onction loin supérieur aux autres. Il en est de même pour les dons-ministères. Je crois personnellement que chaque serviteur de Dieu peut accroître le niveau de son onction, en restant fidèle et intimement consacré à Dieu.

Examinons de Près la Fonction d’Apôtre

Le mot grec traduit apôtre est apostolos qui signifie littéralement « celui qui est envoyé ». Le véritable apôtre du Nouveau Testament est un chrétien divinement envoyé à certains endroits pour implanter les églises. Il pose les fondements de « l’édifice de Dieu » et ressemble à un sage architecte, comme l’écrivit l’apôtre Paul :

Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme le sage architecte et un autre bâtit dessus (1 Cor. 3 :9-10a – italiques de l’auteur).

Un architecte supervise le processus de construction – il détient l’image du produit fini. Il n’est pas aussi spécialiste que le charpentier ou le maçon. Il peut faire le travail du charpentier ou du maçon, mais pas autant que ceux qui en sont spécialisés. De même, un apôtre peut évangéliser, diriger une église, mais pour un temps limité, pendant tout juste le temps qu’il faut pour poser les fondements de l’église (Paul restait généralement au même endroit pour une période de six mois à trois ans).

L’apôtre est fait pour implanter les églises et les superviser dans la voie du Seigneur. C’est l’apôtre qui établit les anciens/pasteurs/ superviseurs de chaque congrégation qu’il a implantée (voir Actes 14 :21-23 ; Tit. 1 :5).

Les Vrais et les Faux Apôtres

Il semble aujourd’hui qu’un certain nombre de serviteurs, avides de pouvoir, ont hâte de se proclamer apôtres, ce qui cause de sérieux problèmes à la plupart d’entre eux. Vue qu’ils n’ont pas encore établi aucune église (peut-être une ou deux), et n’ont ni l’appel, ni l’onction apostolique, ils doivent chercher des pasteurs dupes sur lesquels ils exerceront leur autorité. Si vous êtes pasteur, ne vous laissez pas tromper par ces faux apôtres, autoproclamés et avides de pouvoir. Ce sont généralement des loups en peau de brebis. Leur seule motivation est généralement l’argent. Les écritures nous mettent en garde contre les faux apôtres (voir 2 Cor. 11 :13, Apoc. 2 :2). S’ils doivent vous dire qu’ils sont apôtres, c’est-à-dire qu’ils le sont pas du tout. Vous les reconnaîtrez par leurs fruits.

Un pasteur qui implante une église et continue à la diriger pendant des années et des années, n’est pas un apôtre. Il peut être appelé pasteur apostolique parce qu’il a lui-même commencé son église. Il n’et pas apôtre, parce un vrai apôtre implante continuellement des églises.

Un missionnaire réellement oint et envoyé par Dieu, comme on les appelle aujourd’hui, et dont l’appel principal est d’implanter des nouvelles églises, est apôtre. D’autre part, ceux qui se nomment missionnaires et dont l’appel principal est celui de construire les écoles bibliques ou de former les pasteurs, ne sont pas des apôtres. Ils plutôt des enseignants.

Le vrai ministère apostolique est caractérisé par des signes et des prodiges qui concourent à l’implantation des nouvelles églises. Paul dit :

Car, je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien. Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve par des signes, des prodiges et des miracles. (2 Cor. 12 :11b-12).

Si quelqu’un n’a pas les signes et prodiges qui accompagnent son ministère, il n’est pas apôtre. Il est évident que les vrais apôtres soient rares et ils ne sont pas les fausses églises, impures et prêchant un faux évangile. On les trouve dans les recoins du monde encore vierge et prêt pour l’évangile.

Le Plus Haut Rang d’Apôtres

Dans les deux listes de dons-ministères du Nouveau Testament, la fonction d’apôtre vient en premier lieu, indiquant ainsi que c’est l’appel le plus élevé (voir Eph. 4 :11 ;1 Cor. 12 :28).

Personne ne commence son ministère en tant qu’apôtre. On est plutôt appelé à être apôtre, même si l’on ne peut pas exercer cette fonction ce même jour. On doit sûrement faire preuve de fidélité, à travers la prédication et l’enseignement, pendant des années. Et un jour, on pourra se retrouver dans la fonction pour laquelle Dieu vous avait appelés et préparés. Paul dit qu’il a été appelé à être apôtre, dès le sein de sa mère, mais il a cependant passé plusieurs années de ministère avant d’entrer dans sa véritable fonction (voir Gal.1 :15 ; 2 :1). Il a en fait commencé comme enseignant et prophète (voir Actes 13 :1-2). Ce n’est que plus tard qu’il fut promu apôtre le jour ou il fut envoyé par le Saint-Esprit. (Voir Actes 14 :14).

La Bible fait mention d’autres apôtres, hormis Paul et les douze premiers apôtres (voir Actes 1 :15-26 ; 14-14 ; Rom. 16 :17 ; 2 Cor. 8 :23 ; Gal. 17-19). Le mot traduit messager dans 2 Cor. 8 :23 et dans Phil. 2 :25 est le mot grec apostolos). Ceci réfute la théorie selon laquelle la fonction d’apôtre était limitée aux douze premiers apôtres de Jésus seulement.

Les douze premiers apôtres sont appelés « apôtres de l’agneau ». Ces douze apôtres auront une place spéciale dans le règne millénaire de Christ (voir Mt. 19 :28 ; Apoc. 21 :14). Nous n’avons plus besoin d’apôtres du gabarit de Pierre, Jacques, Jean, etc. qui ont reçu l’inspiration d’écrire la Bible, parce que la biblique est une révélation complète. Tout ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce sont des apôtres qui implantent des églises dans l’orientation et la puissance du Saint-Esprit, comme le faisaient Paul et les autres apôtres dont les actions nous sont rapportées dans le livre des Actes des apôtres.

Fonction de Prophète

Un prophète est une personne qui reçoit des paroles et révélations surnaturelles sous inspiration divine. Le prophète est naturellement et fréquemment utilisé dans le don de la prophétie aussi bien que dans les dons de révélation, a savoir : la parole de sagesse, la parole de connaissance et le discernement des esprits.

Tout croyant peut-être utilisé par Dieu dans le don de prophétie, selon le bon vouloir de l’Esprit, mais il ne devient pas prophète pour autant. Un prophète est avant tout un serviteur qui prêche ou enseigne dans l’onction de l’Esprit. Les deux listes de dons-ministères classent la prophétie au second rang (voir l’ordre de la liste de 2 Cor. 12 :28). Servir à temps plein ne rend, non plus, quelqu’un prophète, seul le temps peut éprouver ce ministère. S’il exerce cette fonction, il doit être surnaturellement équipé pour ce ministère.

Deux personnes nommées prophètes dans le Nouveau Testament sont : Jude et Silas. Actes 1 : 32 dit qu’ils donnaient continuellement des prophéties à l’église d’Antioche :

Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, les exhortèrent et les fortifièrent par plusieurs discours.

Agabus est un autre exemple de prophète du Nouveau Testament. Nous lisons dans Actes 11 :27-28:

En ces temps-là, les prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L’un d’eux nommé Agabus se leva et annonça par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva en effet sous Claude.

Agabus reçut, dans ce cas ci, une parole de sagesse – une information sur le futur qui lui fut révélée. Evidemment, Agabus ne savait rien de ce qui allait se passer dans le futur. Il sut seulement ce que le Saint-Esprit lui révélait.

Nous trouvons dans Actes 21 :10-11, un autre exemple de la parole de sagesse à travers le ministère d’Agabus. Cette fois, ce fut au sujet de l’apôtre Paul :

Comme nous étions là depuis plusieurs jours, un prophète, nommé Agabus descendit de Judée et vint nous trouver. Il prit la ceinture de Paul et se lia les mains et les pieds, et dit : ‘Voici ce que déclare le Saint-Esprit : L’homme à qui appartient cette ceinture, les juifs le lieront de la même manière et le livreront entre les mains des païens’

Est-ce biblique de consulter un prophète, dans le Nouveau Testament, pour avoir une quelconque direction du Saint-Esprit ? La réponse c’est Non. La raison en est que le Saint-Esprit habite dans chaque chrétien pour le guider. Un prophète ne peut que confirmer la direction ou l’information déjà mise par Dieu dans l’esprit du chrétien. A titre exemplatif, lorsque Agabus prophétisa sur Paul, il ne lui donna aucune nouvelle direction sur ce qu’il devait faire. Il confirma plutôt ce que Paul savait depuis un certain temps.

Comme nous l’avons dit plutôt, Paul était prophète (et enseignant) avant de devenir apôtre (voir Actes 13 :1). Nous savons que Paul recevait des révélations de la part de Dieu (voir Galates 1 :11-12), et un certain nombre de visions (voir Actes 9 :1-9 ; 18 :8-10 ; 22 :17-21 ; 32 :11 ; 2 Cor. 12 :1-4).

Tout comme les vrais apôtres, les vrais prophètes n’habitent pas les fausses églises. Une fausse église rejette les prophètes du gabarit de Silas, de Jude et d’Agabus. La raison en est que un vrai prophète révèle le mécontentement de Dieu à cause de la désobéissance de ces églises (comme le fit Jean dans la plupart des églises d’Asie Mineure dans les deux premiers chapitres de l’Apocalypse. Aucune fausse église ne peut acquiescer a cela.

Fonction de Docteur

Selon l’ordre de 1 Corinthiens 12 :28, la fonction de docteur est troisième de la liste. Un docteur est surnaturellement oint pour enseigner la Parole de Dieu. Enseigner la Bible ne rend quelqu’un docteur, dans le Nouveau Testament. Il y a beaucoup qui enseignent par fanatisme ou par contrainte, mais un vrai docteur est surnaturellement oint pour enseigner. Il reçoit régulièrement des révélations et interprétations des vérités bibliques. Son enseignement et explication de la parole de Dieu, rendent la Bible compréhensible et pratique.

Apollos est un exemple de docteur, dans le Nouveau Testament. Paul fit, un jour, une comparaison entre son ministère apostolique et le ministère enseignant d’Apollos, dans 1 Corinthiens, par ces paroles :

J’ai planté, Apollos a arrosé et Dieu a fait croître…J’ai posé des fondements, quelqu’un d’autre a bâti dessus (1 Cor.3 :6,10b – italiques de l’auteur).

Apollos, docteur, n’a pas planté, il n’a pas posé la fondation. Il n’a fait qu’arroser, bâtir les murs sur la fondation déjà existante.

Apollos est également cité dans Actes 18 :27 :

Et lorsqu’il (Apollos) voulut aller en Achaïe, les frères l’encouragèrent et écrivirent aux disciples leur demandant de bien le recevoir ; et lorsqu’il arriva, il aida grandement ceux qui avaient cru par la grâce, car il réfutait publiquement les juifs, démontrant à travers les écritures que Jésus était le Christ.

Apollos « a grandement aidé» les gens qui étaient déjà chrétiens quelque temps avant son arrivée et son enseignement était reconnu « puissant ». Il est évident qu’un enseignement oint soit puissant.

Du point de vue église, le ministère d’enseignant est plus important que celui des miracles ou des dons de guérison. C’est pour cela qu’il est situé avant ces dons, dans 1 Corinthiens 12 :28 :

Et Dieu a établi dans l’église, premièrement les apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le dons de miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues (italiques de l’auteur).

Malheureusement, les croyants sont souvent attirés par la guérison que par l’enseignement de la parole de Dieu, lequel enseignement les conduirait vers la croissance spirituelle et la sainteté.

La bible distingue la prédication de l’enseignement. L’enseignement est plus logique et plus instructif tandis que la prédication est du domaine de la motivation et de l’inspiration. Généralement, les évangélistes prêchent tandis que les docteurs et les pasteurs donnent des enseignements. Il est déplorable que beaucoup de chrétiens ne reconnaissent pas la valeur et la puissance de l’enseignement. Certains pensent même que c’est lorsque les orateurs prêchent vite et à voix haute qu’ils sont oints.

Jésus est le meilleur exemple d’un docteur oint. L’enseignement occupait la grande partie de Son ministère. C’est pourquoi beaucoup l’appelaient « maître » ou « enseignant » (voir Mt. 8 :19 ; Marc 5 :35 ; Jean 11 :28).

Pour plus d’informations sur les enseignants et leurs enseignements, regardez Actes 2 : 42 ; 5 : 21, 25, 28, 42 ; 11 : 22-26 ; 13 : 1 ; 15 : 35 ; 18 : 11 ; 20 : 18-20 ; 28 : 30-31 ; Rom. 12 : 6-7 ; 1 Cor. 4 : 17 ; Gal. 6 : 6 ; Col. 1 : 28 ; 1 Ti. 4 : 11-16 ; 4 : 17 ; 6 : 2 ; 2 Ti. 1 : 11 ; 2 : 2 ; et Ja. 3 :1. Ce dernier verset dit que les enseignants seront jugés plus sévèrement ; c’et pour cela qu’ils doivent faire très attention à ce qu’ils enseignent. Ils doivent enseigner la Parole non compromise.

Fonction d’Évangéliste

L’évangéliste est une personne ointe par le Saint-Esprit pour prêcher l’évangile. Son message est destiné à pousser les gens à la repentance et croire au Seigneur Jésus-Christ. Ils sont accompagnés par des signes et des miracles pour attirer l’attention des païens et pour les convaincre la véracité du message.

Personne ne peut douter du fait qu’il y avait beaucoup d’évangélistes dans l’église primitive. Cependant, un seul homme est nommé évangéliste dans le livre des Actes. C’est homme est Philippe : « Etant entrés dans la maison de Philippe l’évangéliste, qui était l’un des sept, nous logeâmes chez lui » (Actes 21 :8 – italiques de l’auteur).

Philippe commença son ministère en tant que simple serviteur (ou peut-être « diacre ») qui servait à table (voir Actes 6 :1-6). Il fut promu à la fonction d’évangéliste peu après le début de l’époque de la persécution de l’église primitive, dont Etienne fut le premier martyr. Philippe prêcha pour sa toute première fois en Samarie :

Philippe étant descendu dans une ville de la Samarie, y prêcha Christ. Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait. Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris. Il y eut une grande joie dans cette ville (Actes 8 :5-8).

Philippe avait un seul message – Christ. Son but était de faire des disciples obéissants au commandement de Christ. Ainsi, il déclarait que c ‘est Jésus, le Fils de Dieu, le Seigneur de tous, qui opérait ces miracles, et qui jugerait le monde bientôt. Il incitait les gens à se repentir et à suivre Jésus.

Philippe était équipé de dons surnaturels qui authentifiaient son message par des signes et prodiges. La fonction d’évangéliste doit nécessairement être authentifiée par les dons de guérison et autres dons spirituels. Les fausses églises remplies de faux évangélistes proclament un faux évangile. Le monde est rempli de tels évangélistes aujourd’hui, et c’est pourquoi Dieu ne confirme pas leur message par des miracles, des guérisons ou des signes. Ils ne proclament pas Son évangile, ils ne prêchent Christ. Ils prêchent généralement sur les divers besoins de l’homme disant que Christ peut leur donner une vie abondante. Ils prêchent des formules de salut qui n’incluent pas la repentance. Ils conduisent les gens dans des fausses illusions, couvrant seulement leur culpabilité, mais qui ne leurs procurent pas de salut. Le résultat des telles prédications est qu’il n’y a personne qui puisse naître de nouveau, parce que justement personne ne voit la nécessité de recevoir ce dont ils croient avoir déjà. De tels évangélistes contribuent en fait dans l’épanouissement du royaume de Satan.

La fonction d’évangéliste ne figure pas dans la liste des autres dons-ministères cités dans 1 Corinthiens 12 :28. Ce ministère est plutôt mentionné dans Ephésiens 4 :11. Cependant, je suppose que les « miracles et dons de guérison» mentionnés dans 1 Cor.12 :28 sont du domaine du ministère d’évangéliste, parce que ce sont les mêmes signes qui caractérisaient le ministère de Philippe l’évangéliste. Ce sont des signes qui authentifient tout ministère d’évangéliste.

Ceux qui vont d’une église à une autre se proclamant eux-mêmes évangélistes, ne le sont pas en réalité parce qu’ils ne prêchent qu’aux chrétiens, membres de ces églises. En plus de cela, leur message n’est pas accompagne ni de guérison, ni de miracle. (Leurs déclarations selon lesquelles ils prétendent posséder ces dons, ne peuvent tromper que les naïfs). Leur plus grand miracle est celui de faire tomber les gens en les poussant). Ces serviteurs itinérants sont peut-être des enseignants, ou des prédicateurs ou des exhortateurs (voir Rom.12 :8), mais ils ne sont pas évangélistes. Cependant, il est fort probable que Dieu commence avec quelqu’un comme exhortateur ou prédicateur pour finir évangéliste.

Pour plus d’informations sur la fonction d’évangéliste, lisez Actes 8 : 4-40, un récit du ministère de Philippe. Remarquez l’importance de l’interdépendance des dons-ministères (versets 14-25 en particulier), et sachez que Philippe ne prêchait qu’aux foules, mais aussi aux différents individus selon l’orientation de Dieu – Actes 8 :25-39.

Il semble que les évangélises ont également un mandat de baptiser leurs nouveaux convertis, mais ils ne sont pas spécifiquement appelés à dispenser le baptême du Saint-Esprit. Cette fonction est une responsabilité des pasteurs/ anciens/ superviseurs.

Fonction de Pasteur

J’ai pu comparé, dans deux chapitres différents, le vrai rôle biblique du pasteur et celui du pasteur institutionnel moyen. Il y a, cependant, beaucoup plus à dire sur le ministère de pasteur.

Pour mieux comprendre ce qu’enseignent les écritures sur la fonction de pasteur, nous devons comprendre trois mots grecs nous servant de clés. En grec, il s’agit de (1) poimen, (2) de presbuteros et (3) d’episkopos. Ils sont respectivement traduits par (1) pasteur ou berger, (2) anciens et (3) superviseur ou évêque.

Le mot poimen se trouve dix-huit fois dans le Nouveau Testament, et est traduit comme berger dix-sept fois, et pasteur une seule fois. Le verbe poimaino, y est dix-sept fois, et est souvent traduit par berger.

Le mot grec presbuteros se trouve soixante-six fois dans le Nouveau Testament. Soixante d’entre elles, il est traduit par ancien.

Finalement, le mot grec episkopos se trouve cinq fois seulement dans le Nouveau Testament. Quatre d’entre elles, il est traduit superviseur. La version King James le traduit par évêque

Tous les trois mots font référence à la même position dans l’église, et sont interchangeables. Chaque fois que l’apôtre Paul commençait une nouvelle église, il désignait des anciens (presbuteros) qui devaient prendre soin de cette nouvelle congrégation (voir Actes 14 : 23, Tit. 1 : 5). Ils prenaient la fonction de superviseurs (episkopos) et de bergers (poimaino) de leurs troupeaux. Nous lisons, à titre d’exemple, dans Actes 20 : 17, ce qui suit :

Cependant, de Milet Paul envoya chercher à Ephèse les anciens [presbuteros] de l’église (italiques de l’auteur).

Et qu’est-ce que Paul dit à ces anciens de l’église ?

Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques [episkopos], pour paître [poimaino] l’église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang (Actes 20 :28 – italiques de l’auteur).

Vous avez sans doute remarqué que ces trois mots grecs sont interchangeables. Ils ne représentent pas trois fonctions différentes. Paul s’adressa aux anciens leur disant qu’ils étaient évêques devant fonctionner comme bergers. Dans sa première épître, Pierre écrivit :

Voici les exhortation que j’adresse aux anciens [presbuteros] qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : ‘Paissez [poimaino] le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le Souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire (1 Pi. 5 :1-4 – italiques de l’auteur).

Pierre a exhorté les anciens à paître leurs troupeaux. Le verbe paître donne pasteur comme son nom dérivé, que nous trouvons dans Ephésiens 4 :11 :

Et il [Jésus] a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs [italiques de l’auteur].

Ca laisse à croire aussi que les anciens et les pasteurs sont les mêmes.

Paul utilisa aussi le mot ancien (presbuteros) et évêque (episkopos) de manière interchangeable dans Tite 1 : 5-7 :

Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville…..Car il faut que l’évêque soit irréprochable… (Italiques de l’auteur).

Ainsi, il est indéniable que la fonction de pasteur, d’ancien, et d’évêque reste la même. Tout ce qui est écrit sur les évêques et les anciens dans les épîtres du Nouveau Testament est valable aux pasteurs.

Administration de l’Église

Les passages cités ci haut montrent que les anciens/évêques/pasteurs n’ont seulement pas été confiés la direction spirituelle de l’église, ils ont également été confiés son administration. Cela implique simplement que les anciens/pasteurs/évêques sont les responsables, et que les membres de l’église leur soient soumis :

Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comment devant en rendre compte (Héb. 13 : 17a – italiques de l’auteur).

Évidemment, aucun chrétien ne doit se soumettre à un pasteur qui n’est pas soumis à Dieu. Toutefois, il doit reconnaître qu’aucun pasteur n’est parfait.

Un pasteur/ancien/évêque dirige son église comme un père, responsable, de famille :

Il faut donc que l’évêque [pasteur/ancien] soit irréprochable….Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra t-il soin de l’église de Dieu ? (1 Ti. 3 :2-5 – italiques de l’auteur).

Paul continua :

Que les anciens [pasteurs/évêques] qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent durement à l’enseignement et à la prédication (1 Ti. 5 :17 – italiques de l’auteur).

Il revient aux anciens de gouverner l’église.

Des Anciens Non Scripturaires

Beaucoup pensent que l’administration de leurs églises est scripturaire par le simple fait qu’ils disposent d’un groupe d’anciens qui dirigent. Mais le noeud de leur problème est qu’ils conçoivent mal ce ministère. Il choisissent ou interchangent les anciens à tour de rôle dans leur congrégation. Bien souvent, ils sont appelés « comité des anciens ». Mais bibliquement parlant, nul d’entre eux ne remplit les conditions requises pour un être un ancien. Si nous examinons profondément les conditions énumérées par Paul à l’égard de quiconque souhaite devenir un ancien, nous pouvons y voir clair. Paul écrivit qu’un ancien devrait servir à temps plein, et devrait par conséquent, être payé, pour enseigner/prêcher et diriger l’église (voir 1 Ti. 3 :4-5 ; Tit. 1 :9). Très peu, voire même personne, d’entre ceux la qui constituent « le comité des anciens » de l’église remplissent ces conditions. Ils ne sont pas payés ; ils ne prêchent pas ; ils n’enseignent pas ; ils ne travaillent pas à temps plein pour l’église ; et ils ne sont pas capables de diriger ou de gérer une église.

Une administration non scripturaire de la plupart des églises, est souvent la cause de divers problèmes dans beaucoup d’églises locales. Lorsque une église est dirigée par un fainéant, les troubles deviennent inévitables. Les querelles, les discordes et le désordre y campent toujours. Une administration non scripturaire sert d’une porte d’entrée au diable.

J’ai écrit aux pasteurs d’églises institutionnelles aussi bien qu’à ceux des églises de maison. Certains pasteurs d’églises institutionnelles peuvent être, au moment où ils lisent ce livre, à la tête des églises ayant déjà une administration non scripturale où les anciens sont élus des membres de la congrégation. De telles structurelles ne s’en vont jamais seules, il doit y avoir du grabuge.

Ce que je conseillerais à ces pasteurs c’est de faire tout ce qui est à leur disposition pour changer la structure de leurs églises et bien vouloir endurer les conflits temporaires et inévitables qui en résulteront, parce que le pire les attend si rien n’est fait. S’ils parviennent à supporter ces querelles temporaires jusqu’a en finir pour du bon, ils auront évité le pire à venir. S’ils échouent, il serait souhaitable qu’ils commencent une nouvelle église qu’ils maintiendront sur les bases bibliques. Bien que ça soit pénible, à la longue, ils porteront assez de bons fruits pour le royaume de Dieu. Si vous êtes disciple de Christ, vous pouvez les convaincre à changer leur structure, les convainquant par les écritures à changer.

La Pluralité des Anciens

Il y en a qui disent que les écritures parlent toujours des anciens au pluriel, signifiant ainsi qu’il n’est pas scripturaire d’avoir un ancien/pasteur/évêque unique qui dirige le troupeau. Je trouve néanmoins que cela n’est pas tellement convainquant. La Bible mentionne justement qu’il y eut, dans certaines villes, des églises qui étaient dirigées par des collèges d’anciens, mais cela ne signifie pas que ces anciens étaient tous égaux. Par exemple, lorsque Paul rassembla les anciens d’Ephèse (voir Actes 20 :17), il est clair qu’ils venaient d’une ville qui était constituée de milliers et même de dizaines des milliers de gens (voir Actes 19 :19). Ephèse avait un grand rassemblement composé des anciens, supervisant chacun une église de maison individuelle.

Aucun n’exemple nous montre que Dieu ait convoqué un comité d’anciens avant de faire quoi que ce soit. Lorsqu’il voulut délivrer Israël de l’Egypte, il appela un homme, Moïse, pour diriger tout le peuple. Le reste ne faisait que lui faciliter la tache. Tout le monde lui obéissait, et chacun était individuellement responsable d’un groupe de gens. Ce modèle est régulièrement mentionné dans la Bible. Lorsque Dieu souhaite donner une tache quelconque, Il donne la responsabilité a une seule personne, et appelle tout le reste a lui venir en aide.

Il paraît donc invraisemblable que Dieu appelle un comité composé de membres ayant un même degré de pouvoir dans une même petite église de vingt membres. Ce serait plonger l’église dans un gouffre de malheurs.

Cela ne signifie pour autant que chaque église de maison doit avoir une seule et unique personne à la tête. Ca signifie plutôt qu’une église disposant de plus d’un ancien, le plus jeune et le moins mature spirituellement doit se soumettre au(x) plus âgé(s) et plus mature(s) spirituellement. Bibliquement parlant, ce sont les églises, et non les écoles bibliques, qui servent de pépinières aux jeunes pasteurs/anciens/évêques. Ainsi, il devient possible et même désirable d’avoir plusieurs anciens/évêques/pasteurs dans une église de maison, sans toutes fois oublier que le plus immature spirituellement devra être formé par les plus matures.

J’ai pu observer un phénomène pareil dans les églises ayant plusieurs anciens supposés « égaux ». Même dans ce type d’églises, il y a toujours un ancien qui semble émerger. Il dirige les autres. Si personne ne prend le devant, c’est la zizanie qui règne. C’est pour cette raison que même les comités ont des présidents élu. Pour qu’un groupe, fait de gens ayant un même pouvoir, puisse faire un pas en avant, il doit nécessairement se choisir un leader. Cette stratégie reste valable même dans le contexte d’église.

De surcroît, la responsabilité d’un ancien renvoie à celle d’un père de famille, comme Paul le dit dans 1 Timothée 3 :4-5. L’ancien doit être capable de bien gérer sa maison, sinon il ne pourra pas gérer l’église de Dieu. Mais qu’adviendrait-il à une maison dirigée par deux maris? Elle ne tiendra pas longtemps.

Les anciens/pasteurs/évêques d’une même église locale ayant beaucoup de chrétiens, doivent se repartir en différents groupes complémentaires, chacun étant en charge d’un petit troupeau, pour pouvoir servir une même cause. Dans 1 Timothée 4 :14, Paul dit quelque chose sur « l’assemblée des anciens », faisant allusion a un ensemble de presbuteros et quelques autres hommes de ministères. S’il y a un apôtre parmi eux, celui-ci peut aussi intervenir pour pouvoir résoudre les éventuels problèmes qui arrivent dans l’église. Cependant, la méconduite ou l’égarement d’un pasteur institutionnel n’est pas toujours facile à gérer à cause de leur mauvaise structure, il y a un bâtiment et un programme à protéger. Mais une église de maison peut facilement et rapidement être dissoute, et si besoin il y a, leurs membres se joindraient facilement à une autre église.

Autorité pour Servir

Que Dieu ait donné au pasteur l’autorité spirituelle, et le pouvoir de diriger et d’organiser son église, ça ne signifie pas qu’il a le droit de dominer sur ses brebis. Il n’est pas Seigneur – Seul Jésus est Seigneur. L’église n’est pas sa propriété privée – Elle appartient a Dieu.

Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant que les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire (I Pierre 5 :2-4 – italiques de l’auteur).

Tout pasteur rendra compte de son ministère devant le trône de Jugement de Christ.

En plus de cela, le pasteur/ancien/évêque ne doit pas agir seul en matière de finances. Si l’on collecte régulièrement ou périodiquement quelques fonds soient-ils, d’autres membres du corps doivent tenir les mouvements de caisse pour qu’il n’y ait pas de malhonnêteté dans la gestion des fonds (voir 2 Cor. 8 : 18-23). Un tel groupe doit être soit élu, soit désigné.

La Rétribution des Anciens

Du point de vue biblique, les anciens/évêques/pasteurs doivent être rémunérés pour leur travail, à temps plein, en faveur de l’église. Paul a écrit :

Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. L’écriture dit : ‘Tu n’emmuseleras point le bœuf quand il foule le grain’. ‘Et l’ouvrier mérite son salaire’ (1 Ti. 5 :17-18).

Le sujet est clair – Paul va jusqu’à utiliser le terme salaire. Sa phrase, que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, se comprend très bien lorsque nous considérons son contexte. Au verset précédent, Paul dit que l’église doit supporter financièrement les veuves, et commence par le même verbe : « Honorez les veuves qui sont réellement des veuves » (voir 1 Ti. 5 :3-16). Ainsi donc, le contexte indique que le verbe « honorer » signifie supporter financièrement. Les anciens qui dirigent bien sont dignes d’un double honneur, recevant au moins le double de ce qui est donné aux veuves, et encore plus au cas ou ils auraient des enfants à supporter.

La plupart des églises institutionnelles supportent leurs pasteurs partout dans le monde (voir même dans les pays pauvres), mais malheureusement beaucoup d’églises de maison à travers le monde, plus précisément celles de l’Occident, ne le font pas. Cela est du au nombre croissant de ceux qui se joignent aux église de maison, sans pour autant vouloir changer leurs cœurs rebelles. Ils ont trouvé, ce dont ils cherchaient, le christianisme ne leur exigeant aucun sacrifice. Ils prétendent avoir décidé de se joindre à l’église de maison parce que, disent-ils, ils voulaient échapper à l’esclavage de l’église institutionnelle ; mais en réalité, ils ne font qu’échapper à toute instruction de se consacrer à Christ. Ils pensent avoir trouvé des églises qui n’exigent aucun sacrifice financier de leur part, lesquelles églises s’opposent diamétralement à ce que Christ attend de Ses disciples. Ils ont pour Dieu, leur argent, et s’amassent des trésors sur la terre au lieu de les amasser dans le ciel. C’est une preuve qu’ils ne sont pas de vrais disciples de Christ (voir Mt. 6 :19-24 ; Luc 14 :33). La nature de nos réactions vis-à-vis de l’argent montre que nous sommes, ou pas, les disciples de Christ.

Les églises de maison qui se réclament bibliques doivent supporter financièrement leurs pasteurs, les pauvres, et les missions. En ce qui concerne l’offrande et tout ce qui a rapport avec l’argent, les églises de maison l’emportent sur les églises institutionnelles, puisqu’ils n’ont ni bâtiments à entretenir ou à payer, ni du personnel à rémunérer. La dîme de dix personnes seulement suffit pour prendre en charge le pasteur. Dix personnes qui donnent 20% de leurs revenus peuvent facilement prendre en charge leur pasteur et un missionnaire qui mène approximativement la même vie que celle du pasteur.

Que Font les Pasteurs ?

Supposons que vous demandiez à un membre moyen d’une église quelconque : « Qui fait les choses suivantes dans votre église? »

À qui revient la tâche de proclamer la bonne nouvelle aux païens ? Qui est sensé mener la sainte vie ? À qui revient la responsabilité de prier ? Avertir, encourager et aider les autres croyants ? Imposer les mains sur les malades et les guérir ? Porter les fardeaux des autres ? Exercer ses dons pour édifier les autres ? Renoncer à soi, se sacrifier pour l’amour du Royaume de Dieu ? Baptiser les nouveaux disciples et leur enseigner à obéir aux commandements de Christ ?

Beaucoup vous diront sans hésiter : « Ce sont les responsabilités du pasteur ». Mais est-ce vrai ?

La Bible ordonne à chaque croyant d’annoncer l’évangile aux païens :

Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre avec respect et douceur, devant quiconque vous demande la raison de l’espérance qui est en vous (1 Pi. 3 :15).

Chaque chrétien doit vivre et marcher dans la sainteté :

Mais puisque celui qui vous a appelé est saint, vous aussi, soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints car je suis saint (1 Pi. 1 :15-16).

Chaque croyant doit prier :

Réjouissez-vous toujours. Priez sans cesse (1 Thés. 5 :16-17).

Chaque croyant doit exhorter, encourager et aider les autres :

Nous vous en prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles, usez de patience envers tous (1 Thes.5 :14 – italique de l’auteur).

Chaque croyant doit visiter les malades :

J’étais nu, et vous m’aviez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venu vers moi (Mt. 25 :36).

Autres Responsabilités

Ce n’est pas encore fini. Chaque croyant doit imposer les mains sur les malades et les guérir :

Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ‘En mon Nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront les serpents et s’ils ont bu quelque breuvage mortel il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains sur les malades et les malades seront guéris’ (Marc 16 :17-18 – italiques de l’auteur).

Chaque chrétien doit porter les fardeaux des autres :

Portez les fardeaux des uns les autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ (Gal.6 :2).

Chaque croyant doit exercer ses dons pour le bien de tout le monde :

Puisque vous avez des dons différents, selon la grâce qui vous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi ; que celui qui est appelé au ministère, s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement ; et celui qui exhorte à son exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie (Rom. 12 :6-8).

Chaque croyant doit renoncer à soi-même, se sacrifier pour l’évangile :

Puis ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera (Marc 8 :34-35 – italiques de l’auteur).

Chaque croyant doit faire des disciples, les baptiser et leur enseigner comment obéir aux commandements de Christ :

Celui donc qui supprimera l’un de ces petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera et qui enseignera aux autres à les observer, celui-la sera appelé grand dans le royaume des cieux (Mt. 5 :19 – italiques de l’auteur).

Vous en effet qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide (Heb. 5 :12 – italiques de l’auteur).

Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. (Mt. 28 : 19-20 – italiques de l’auteur) .[2]

Chacune de ces responsabilités a été confiée à tous les croyants. Pourtant, la plupart des membres d’églises pensent que ces taches sont exclusivement réservées aux pasteurs ! La raison en est que même les pasteurs pensent que ces taches sont réservées à eux seuls.

Que Doivent Donc Faire les Pasteurs ?

Si toutes ces taches sont données aux simples croyants, que doivent donc faire les pasteurs ? C’est très simple : ils sont appelés à équiper les saints pour les rendre capables d’accomplir telles choses (voir Eph. 4 :11). Leur fonction consiste à enseigner les croyants sur les commandements de Christ et leur servir de modèle (Mt 28 :19-20 ; 1 Ti. 3 :2 ; 4 :12-13 ; 5 :17 ; 2 Ti. 2 :2 ; 3 :6 ; 4 :4 ; 1 Pi. 5 :1-4).

Les écritures ne peuvent le dire plus clairement. Le rôle principal et biblique du pasteur n’est pas celui de rassembler le plus grand nombre de gens le dimanche matin lors des cultes. C’est de présenter tout homme complet en Christ (Col. 1 :28). Les pasteurs bibliques ne cherchent pas a plaire aux gens (2 Ti. 4 :3) ; Ils enseignent, forment, exhortent, avertissent, corrigent, réprimandent en basant sur la parole de Dieu (2 Ti. 3 :16 ; 4 :4)

Dans sa première lettre à Timothée, Paul cite certaines exigences pour quiconque veut devenir pasteur. Quatorze de ces quinze qualifications concernent le caractère, indiquant que l’exemple de style de vie est une chose très importante :

Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge de l’évêque, il désire une œuvre excellente. Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique et désintéressé. Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté. Car si quelqu’un se sait pas diriger sa propre maison, comment prendra t-il soin de l’église de Dieu ? Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil, il ne tombe sous le jugement du diable. Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable (1 Tim.3 :1-7)

Si nous comparons cette liste avec celle qui est souvent citée par les églises institutionnelles lorsqu’elles veulent établir un nouveau pasteur, nous découvrons le problème principal de la plupart d’églises. Elles ne cherchent qu’un manager, rapporteur, gestionnaire, administrateur, psychologue, directeur en chef, chercheur des fonds, ami de tout le monde, un cheval. Le pasteur biblique, cependant, doit être un homme de caractère et totalement dévoué à Christ, un serviteur digne de confiance car son but est celui de se reproduire lui-même. Il doit être capable de dire à ses brebis : « Soyez mes imitateurs comme j’imite Christ » (1 Cor. 11 :1).

Pour plus d’informations sur le ministère pastoral, regardez aussi Actes 20 :28-31 ; 1 Ti. 5 :17-20 et Tite 1 :5-9.

La Fonction de Diacre

Pour clore, permettez-moi de mentionner brièvement quelque chose sur les diacres. Cette fonction de diacre est une fonction importante dans l’église locale, et elle n’est pas parmi les cinq ministères principaux. Les diacres ne dirigent pas l’église comme les anciens. Le mot grec traduit par le terme diacre est diakonos, qui signifie littéralement « serviteur ».

Les sept hommes désignés pour distribuer quotidiennement la nourriture aux veuves de l’église de Jérusalem, ils sont considérés comme les premiers diacres (voir Actes 6 :1-6). Ils étaient choisis par la congrégation et ordonnés par les apôtres. Nous savons que deux d’entre eux, Philippe et Etienne, avaient été élevés plus tard par Dieu au rang d’évangélistes.

On parle aussi de diacres dans 1 Timothée 3 :8-13 et dans Philippiens 1 :1. Apparemment, cette fonction peut être assumée par un homme ou une femme (voir 1 Ti. 3 :11).


[1] Ceci est une autre façon de dire : « pour faire des disciples de Jésus-Christ ».

[2] Si il était demandé aux disciples de Jésus d’enseigner leurs disciples à obéir à tout ce qu’il leur avait prescrit, ils devraient enseigner à leurs disciples à faire leurs propres disciples, les baptisant et leur apprenant à obéir à tout ce que Jésus avait ordonné. Ainsi, la formation, le baptême et l’enseignement des disciples devraient être un commandement perpétuel qui s’imposait sur chaque disciple.