La Guerison Divine

Chapitre Quinze

 

Bien que la guérison divine soit plus ou moins un sujet controversé, il n’est pas pour autant obscur du moins si nous lisons la Bible. En effet le dixième du contenu des quatre évangiles parle du ministère de guérison de Jésus. Nous trouvons les promesses de guérison un peu partout dans la Bible : l’Ancien et le Nouveau Testament. Ceux qui sont malades peuvent trouver un nombre suffisant d’écritures capables de stimuler la foi pour leur guérison.

Mon observation générale est que partout dans le monde où les églises sont remplies de chrétiens suffisamment engagés (les vrais disciples), la guérison divine devient monnaie courante. Partout où l’église est tiède et sophistiquée, la guérison divine devient rare. [1] Cela ne devrait pas nous étonner, car Jésus a révélé l’un des signes qui accompagneront ceux qui auront cru en Son nom : ils imposeront les mains sur les malades et ils seront guéris (voir Marc 16 :18). Si l’on jugeait les églises selon les signes déclarés par Jésus comme étant les traits caractéristiques des églises, on risquerait de conclure que la plupart d’églises sont faites de non-croyants :

Puis il [Jésus] leur dit : Allez partout dans le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui ne croira pas sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains sur les malades, et les malades seront guéris (Marc 16 :15-18).

Le faiseur de disciples exercera ses dons pour promouvoir la guérison divine dans sa sphère d’influence, en parfaite imitation du ministère de Christ. La guérison épanouit le royaume de Dieu, de deux manières différentes. Primo, les miracles de guérison sont une formidable publicité de l’évangile, ils le rendent facile même pour un tout petit enfant qui lit les évangiles ou les actes des apôtres a comprendre (cependant, beaucoup de diplômés théologiens l’ignorent). Secundo, les maladies ne pourront plus entraver le développement des disciples actifs.

Le faiseur de disciples doit savoir qu’il y a d’autres membres du corps de Christ qui désirent la guérison mais qui ne savent pas comment y accéder. Toutes ces personnes ont besoin d’encouragement, et d’une tendre instruction, surtout s’ils ont désespérément cherché cette guérison depuis longtemps. Le faiseur de disciples à toujours un choix a faire : il peut soit éviter d’enseigner sur le sujet ; personne ne sera offensée, et personne n’expérimentera la guérison non plus, dans ce cas-la, ou soit enseigner avec amour sur la guérison divine et prendre le risque d’offenser quelques-uns pour pouvoir aider la grande majorité à expérimenter la guérison divine, dont elle a besoin. Personnellement, j’opte pour le deuxième choix, je suis convaincu que c’est la l’exemple de Jésus.

Guérison sur la Croix

Le chapitre cinquante-trois du livre d’Esaïe, considéré généralement comme la prophétie messianique, est le meilleur endroit pour quiconque veut commencer l’étude sur la guérison divine. Esaïe a explicitement parlé, par le Saint-Esprit, de la mort sacrificielle de Jésus et de ce qu’Il allait accomplir sur la croix :

Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péché, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui ; et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous (Es. 53 :4-6).

Esaïe déclare, sous l’inspiration du Saint-Esprit, que Jésus a déjà porté nos douleurs et nos tristesses. La meilleure traduction de l’hébreu original indique que Jésus avait porté nos maladies et nos peines, tout comme l’indiquent beaucoup d’autres traductions dignes de foi dans leurs références.

Le mot hébreu traduit par douleur, dans Esaïe 53 :4, est le mot choli qu’on trouve dans Deutéronome 7 :15 ; 28 :61 ; 1 Rois 17 :17 ; 2 Rois 1 :2 ; 8 :8 ; 2 Chro. 16 :12 ; 21 :15. Dans chacun de ces cas, ce mot est traduit soit comme maladie, soit comme infirmité.

Le mot traduit par tristesse est le mot hébreu makob, qu’on trouve aussi dans Job 14 :22 ; Job 33 :19. Ce mot est traduit par le mot peine, dans chacun des deux cas.

Cela étant, Esaïe 53 est traduit de façon approprié comme suit : « Il a certainement porté nos maladies et Il s’est chargé de nos peines ». Ce fait est confirmé par la citation directe de Esaïe 53 :4 que nous trouvons dans l’évangile de Matthieu : « Il a pris nos maladies, et il s’est chargé de nos infirmités » (Mt. 8 :17).

Ne pouvant pas échapper ces faits, certaines personnes essaient de nous convaincre qu’Esaïe parlait de « maladies et infirmités spirituelles ». Cependant, la citation d’Esaïe 53 :4 faite par Matthieu, confirme sans aucun ombre de doute qu’Esaïe parlait littéralement de maladies et infirmités physiques. Lisons le contexte :

Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par Esaïe : Il a pris nos infirmités et il s’est chargé de nos maladies (Mt. 8 :16-17 – italiques de l’auteur).

Matthieu déclare clairement que les guérisons physiques opérées par Jésus sont l’évidence de l’accomplissement d’Esaïe 53 :4. Il n’y a donc plus de doute qu’Esaïe 53 :4 parle de nos maladies et infirmités physiques que Jésus a portées. [2] Il en est de même pour nos iniquités (Esaïe 53 :11) qu’Il a portées. C’est une nouvelle qui devrait rendre heureuse toute personne malade. Par Son sacrifice expiatoire, Jésus a pourvu à notre salut et à notre guérison.

Une Question

Mais si cette explication est vraie, disent certaines personnes, pourquoi est-ce que tout le monde n’est pas guéri ? Cette question peut être efficacement répondue par une autre question : Pourquoi est-ce que tout le monde n’est pas né de nouveau ? C’est soit parce qu’ils n’ont pas encore entendu la bonne nouvelle, soit parce qu’ils n’ont pas cru a la bonne nouvelle qu’ils ont déjà entendue. Il est en de même pour la guérison divine, chacun doit individuellement exercer sa foi. Il existe un bon nombre de personnes qui n’ont pas encore entendu cette merveilleuse vérité, selon laquelle Jésus a porté nos maladies et infirmités. Beaucoup d’autres l’ont entendue, mais elles l’ont rejetée.

L’attitude de Dieu le Père aux maladies a suffisamment été révélée à travers le ministère de Son Fils Jésus, Lui qui a témoigné ce qui suit :

En vérité, en vérité je vous le dis, le Fils ne fait rien de lui-même, à moins qu’il ne voie le Père le faire. Car tout ce que le Père fait, le Fils fait de même (Jean 5 :19).

L’épître aux Hébreux nous dit que Jésus « est l’image exacte de la nature de son Père » (Héb. 1 :3). L’attitude de Jésus envers les maladies est identique à celle de Son Père. Quelle est cette attitude de Jésus ? De son vivant sur la terre, Jésus n’a jamais refusé la guérison à aucune personne qui la lui avait demandé. Il n’a jamais dit à qui que ce soit : « Non, ce n’est pas la volonté de Dieu que tu sois guéri(e). Tu dois rester malade ». Jésus a toujours guéri les malades qui venaient à Lui. Et après les avoir guéris, Il leur disait souvent que c’est leur foi qui les a guéris. La Bible déclare que Dieu ne change jamais (Mal.3 :6) et que Jésus-Christ est Le même hier, aujourd’hui et éternellement » (Héb. 8 :13).

La Guérison Proclamée

Il est malheureux que le salut soit aujourd’hui réduit au pardon des péchés. Pourtant, le mot Grec traduit souvent par « salut » et « sauvé » implique non seulement le concept de pardon, mais aussi de délivrance et de guérison complète. [3]

Voyons un homme, dans la Bible, qui a connu la plénitude du salut. Il fut guéri par sa foi quand il écoutait Paul prêcher dans sa ville.

Paul et Barnabas, en ayant eu connaissance, se réfugièrent dans les villes de Lycaonie, à Lystre et à Derbe, et dans la contrée d’alentour. Et ils y annoncèrent la bonne nouvelle. A Lystre, se tenait assis un homme impotent des pieds, boiteux de naissance, et qui n’avait jamais marché. Il écoutait parler Paul. Et Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu’il avait la foi pour être guéri, dit d’une voix forte : Lève-toi sur tes pieds. Et il se leva d’un bond et marcha (Actes 14 :6-10).

Alors que Paul prêchait l’ « évangile », cet homme entendit quelque chose qui produisit la foi dans son cœur pour recevoir sa guérison physique. Il doit, à la limite, avoir entendu Paul dire quelque chose sur le ministère de guérison de Jésus, et comment Jésus guérissait quiconque lui demandait, par la foi, d’être guéri. Paul avait peut-être mentionné la prophétie d’Esaïe, disant que Jésus a porté nos maladies et nos infirmités. Nous n’avons aucune information là-dessus, mais nous savons néanmoins que « la foi vient de ce qu’on entend » (Rom. 10 :17). Le paralytique doit avoir entendu quelque chose qui stimula dans son coeur la foi pour être guéri. Paul doit avoir dit quelque chose qui convaincra le paralytique de la volonté de Dieu pour guérir les malades.

Paul doit aussi avoir cru que Dieu voulait guérir cet homme, sinon ces paroles n’auraient pas convaincu cet homme jusqu’à avoir foi d’être guéri, et n’aurait jamais dit à l’homme de se lever. Que se passerait-il, si Paul avait simplement dit ce que disent la grande majorité de prédicateurs modernes ? Que se passerait-il, s’il avait dit : « La guérison physique ne fait pas parti de la volonté de Dieu » ? L’homme n’aurait pas eu la foi d’être guéri. C’est peut-être pourquoi il n’y a pas beaucoup de miracles de guérison, dans nos jours. Les prédicateurs qui devraient stimuler la foi de leurs troupeaux la détruisent.

Comprenez encore une fois que cet homme a été guéri par sa foi. Il serait resté paralysé, s’il n’avait pas cru, quand bien même il aurait entendu que Dieu voulait le guérir. De surcroît, il est probable qu’il y ait eu d’autres personnes malades dans la foule, mais aucun autre malade ne fut guéri. S’il en fut ainsi, pourquoi est-ce qu’il n’y eut aucune autre guérison ? La réponse est la même pour le reste des païens qui étaient dans la foule, ce jour-là – c’est parce qu’ils n’ont pas cru au message de Paul.

Il ne faut jamais conclure qu’il n’est pas de la volonté de Dieu que tout le monde soit guéri par le simple fait qu’il y a certaines personnes qui ne sont jamais guéries. C’est comme qui dirait qu’il n’est pas de la volonté de Dieu que tout le monde naisse de nouveau parce qu’il y a certaines personnes qui ne sont jamais nées de nouveau. Chacun doit individuellement croire à l’évangile pour être sauvé, tout comme quiconque désire être physiquement guéri.

Ce qui Prouve Que la Guérison Est de la Volonté de Dieu

La guérison physique était incluse dans l’ancienne alliance conclue entre Dieu et Israël. Quelques jours après l’exode, Dieu fit cette promesse à Israël :

Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les égyptiens ; car je suis l’Eternel qui te guérit (Ex. 15 :26).

Toute personne honnête reconnaît que la guérison faisait parti de l’ancienne alliance conclue entre Dieu et Israël, dépendamment de l’obéissance du peuple. (Paul dit clairement dans 1 Corinthiens 11 :27-31 que, dans la nouvelle alliance, la guérison physique dépend de notre obéissance)

Dieu a également promis aux israélites :

Vous servirez l’Eternel votre Dieu, et il bénira votre pain et vos eaux, et j’éloignerai la maladie du milieu de toi. Il n’y aura dans ton pays, ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je remplirai le nombre de tes jours (Ex. 23 :25-26 – italiques de l’auteur)

Tu seras béni plus que tous les peuples ; il n’y aura chez toi, ni homme stérile, ni femme stérile, ni bête stérile parmi tes troupeaux. L’Eternel éloignera de toi toute maladie ; il ne t’enverra aucune de ces mauvaises maladies d’Egypte qui te sont connues, mais il en frappera tous ceux qui te haïssent (Deut. 7 :14-15 – italiques de l’auteur).

Si la guérison physique faisait parti de l’ancienne alliance, l’on doit se demander pourquoi elle ne serait pas incluse de la nouvelle alliance, si réellement la nouvelle alliance est de loin meilleure que l’ancienne, comme le disent les écritures :

Mais maintenant, il (Jésus) a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleurs promesses (Heb. 8 :6 – italiques de l’auteur)

Une Autre Preuve

La Bible contient plusieurs passages qui donnent des preuves indiscutables démontrant qu’il est de la volonté de Dieu de guérir tout le monde. Permettez-moi d’en citer trois meilleurs :

Mon âme, bénis l’Eternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son Saint Nom ! Mon âme, bénis l’Eternel est n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies (Ps. 103 :1-3 – italiques de l’auteur)

Y a-t-il un chrétien qui contredirait la déclaration de David selon laquelle c’est de la volonté de Dieu de pardonner toutes nos iniquités ? David croyait également que c’est de la volonté de Dieu de guérir non seulement quelques maladies – mais toutes les maladies.

Mon fils, sois attentif a mes paroles ; prêtes l’oreilles à mes discours. Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux : garde-les dans le fond de ton cœur ! Car c’est la vie pour ceux qui les trouvent, c’est la santé pour tout leur corps (Prov. 4 :20-22 – italiques de l’auteur).

Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné (Ja. 5 :14-15 – italiques de l’auteur).

Notez que cette dernière promesse est valable pour quiconque est malade. Remarquez aussi que ce ne sont ni les anciens, ni l’huile qui guérit, c’est « la prière de foi ».

Est-ce la foi des anciens ou du malade ? C’est la foi de toutes les deux parties. La foi du malade se matérialise par son appel aux anciens de l’église. Mais, l’incrédulité du malade peut rendre nul les effets de la prière des anciens. Ce type de prière mentionné dans l’épître de Jacques est une bonne illustration de « la prière d’agrément » que Jésus mentionne en Matthieu 18 :19. « L’accord » des deux parties est un préalable dans ce type de prière. Si une personne croit et l’autre ne croit pas, ce n’est plus une prière d’agrément.

Nous savons également que plusieurs passages présentent Satan comme étant la source principale des maladies (voir Job 2 :7 ; Luc 13 :16 ; Act. 10 :38 ; 1 Cor. 5 :5). Il serait raisonnable de dire que Dieu guérit les malades, en opposition de l’oeuvre de Satan dans les corps de Ses enfants. Notre Père céleste nous aime plus nos pères terrestres (voir Mt. 7 :11), et je n’ai jamais rencontré un père qui souhaiterait que son enfant soit malade.

Toute guérison faite par Jésus au cours de Son ministère terrestre et toute guérison contenue dans le livre des Actes des apôtres, devraient encourager chaque chrétien à croire que Dieu veut que nous soyons tous en bonne santé. Jésus guérissait fréquemment ceux qui Le cherchaient pour être guéris, mais Il disait toujours que leur guérison ou miracle dépendait de leur foi. Cela signifie qu’il n’y avait aucune catégorie spéciale des gens que Jésus voulait particulièrement guérir. Tout malade pouvait, par sa foi, venir à Jésus et avoir sa guérison. Jésus voulait guérir tout le monde, mais Il exigeait que chacun ait la foi d’être guéri.

Réponses à Certaines Objections Usuelles

L’objection la plus courante de tous les siècles n’est pas basée sur la parole de Dieu, elle est plutôt basée sur les diverses expériences des gens. On dit souvent : « Je connais une merveilleuse femme qui a prié pour être guérie de son cancer, mais qui en est finalement morte. Je crois qu’il n’est pas de la volonté de Dieu que tout le monde soit guéri ».

Il ne faut jamais essayer de déterminer ce qui est ou n’est pas de la volonté de Dieu sur rien d’autre que Sa parole. Il vous était possible de voyager dans le passé et que regardiez les enfants d’Israël errer dans le désert pendant quarante ans alors que le pays du lait et du miel était juste devant eux, au delà du Jourdain, vous pourriez conclure que ce n’est pas de la volonté de Dieu qu’ils entrent dans terre promise. Cependant, si vous connaissez la Bible, vous saurez que c’est faux. Ce fut certainement la volonté de Dieu de voir Israël entrer dans la terre promise, mais leur incrédulité leur a joué un mauvais tour (voir Heb.3 :19).

Que dire de ceux-là qui sont maintenant en enfer ? Dieu voulait certainement qu’ils aillent au ciel, mais ils ne l’ont pas parce qu’ils n’ont pas cru au Seigneur Jésus et ne se sont pas repentis. Il en est de même pour la guérison divine, nous ne pouvons pas déterminer la volonté de Dieu sur la guérison en regardant seulement ceux qui ne sont pas guéris. Si un chrétien prie pour sa guérison et qu’il n’est pas guéri, ça ne signifie pas que ce n’est pas de la volonté de Dieu de guérir tout le monde. Si ce chrétien en question remplit toutes les conditions, il sera obligatoirement guéri, à moins que Dieu soit un menteur. Quand nous ne recevons pas la guérison et blâmons directement Dieu, et avançons des prétextes comme quoi la guérison n’est pas faite pour tout le monde, nous ne sommes nullement différents des israélites incrédules qui tombèrent dans le désert, concluant faussement que Dieu ne voulait pas qu’ils entrent dans la terre promise. Il est grand temps d’assumer les responsabilités et arrêter de jeter le tort à Dieu.

Comme je l’ai déclaré dans le chapitre précédent, il y a beaucoup de chrétiens sincères qui terminent mal leurs prières de guérison, utilisant la formule destructive de la foi, comme : « si telle est Ta volonté ». De telles prières révèlent que ceux qui le font ne sont pas sûrs de la volonté de Dieu. Chaque fois qu’il s’agit de la guérison, la volonté de Dieu demeure claire, comme déjà mentionné plutôt. Si vous êtes surs que Dieu veut vous guérir, vous ne pouvez pas terminer votre prière de guérison par la formule : « si telle est Ta volonté ». Ca équivaudrait a dire : « Seigneur, Tu m’as promis la guérison, mais rien ne me dit qu’il ne s’agit pas du mensonge, je te demande quand même de me guérir, quand bien même ce ne serait pas réellement Ta volonté ».

Il est également vrai que Dieu peut punir la désobéissance de Ses enfants par la maladie et autres types d’affliction, ou même au point de décider leur mort précoce, dans certains cas. De tels chrétiens doivent évidemment se repentir avant de recevoir leur guérison (voir 1 Cor.11 : 27-32). Il y en d’autres qui négligeant de prendre soin de leurs corps, et ouvrent ainsi les portes aux maladies. Tout chrétien doit être suffisamment intelligent pour pouvoir maintenir un régime équilibré, s’exercer physiquement, et se reposer comme il faut.

Une Autre Objection Courante

On dit souvent : « Paul avait une écharde dans la chair, et Dieu ne l’avait pas guéri ».

L’idée selon laquelle l’écharde de Paul était une maladie n’est qu’une théologie erronée, parce que Paul dit concrètement la nature de cette écharde – ce fut un ange de Satan :

Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers de mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi (2 Cor. 12 :7-9 – italiques de l’auteur).

Le mot ange traduit par « aggelos » en grec est mentionné dans plus de 160 passages du Nouveau Testament. L’écharde dans la chair de Paul était un ange de Satan qui lui avait été assigné en vue de le souffleter. Rien ne prouve qu’il s’agissait d’une maladie ou infirmité quelconque. Notez que nulle part n’est mentionné que Paul avait prié pour sa guérison, non plus ce passage ne dit pas que Dieu avait refusé de le guérir. Il avait plutôt prié, trois fois, pour que Dieu lui éloigne cet ange qui le souffletait. C’est la que Dieu lui répondit que Sa grâce Lui suffisait.

Qui avait-il mis cette écharde dans la chair de Paul ? Certains pensent que c’est Satan puisque l’écharde même est appelée « un ange de Satan ». D’autres pensent que c’est Dieu parce que l’écharde était mis dans la chair de Paul pour qu’il ne soit pas enflé d’orgueil, comme il le dit lui-même : « Pour m’empêcher de m’enorgueillir ».

La version King James, en anglais, traduit ce verset un tout petit peu différemment. Au lieu de dire « pour m’empêcher de m’enorgueillir », cette version dit « de peur que je m’élève au delà de toutes mesures ». C’est une différence majeure parce que Dieu n’est pas opposé à notre élévation. Il a cependant promis de nous élever, a condition que nous nous humiliions nous-mêmes. Il est donc probable que Dieu élevait Paul et Satan essayait de le baisser en envoyant un ange spécifique pour semer le désordre partout où Paul allait prêcher. Et Dieu lui dit qu’Il utiliserait les circonstances pour Sa gloire parce que Sa puissance se manifestait mieux à travers la faiblesse de Paul.

Quoi qu’il en soit, dire que Paul était malade et que Dieu avait refusé de le guérir c’est grosse distorsion de ce que dit Bible sur le sujet. Dans ce passage, en parlant de l’écharde mise dans sa chair, Paul ne fait pas mention de quelque maladie soit-elle, ni d’un quelconque refus de Dieu à la prière de guérison qu’aurait fait Paul. Si nous lisons honnêtement la liste des épreuves de Paul, dans 2 Corinthiens 11 :23-30, nous ne trouverons aucune mention d’une quelconque maladie et infirmité.

Plus de Lumière sur le Sujet

Certaines personnes s’opposent a mon explication sur l’écharde de Paul, disant : « Mais Paul n’a-t-il pas dit lui-même aux Galates qu’il était malade lorsqu’il prêcha pour sa toute première fois aux galates ? Ne parlait-il pas de l’écharde dans sa chair ?

Voici la version originale des paroles de Paul écrites dans sa lettre aux Galates :

Vous ne m’avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d’une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l’évangile. Et mis à l’épreuve par ma chair, vous n’avez témoigné ni mépris, ni dégoût ; vous m’avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ (Gal. 4 :13-14).

Le mot grec traduit par infirmité ici dans Galates 4 :13 est asthenia, qui signifie littéralement « faiblesse ». Cela peut signifier faiblesse, à cause de la maladie, mais ce n’et pas ce qu’il signifie ici !

Par exemple, Paul a écrit, « la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Cor. 1 :25 – italiques de l’auteur). Le mot qui a été traduit par faiblesse dans ce cas, est le même qui a été traduit par asthenia. Cette phrase n’aurait aucun sens si les traducteurs disaient : « la maladie de Dieu est plus forte que les hommes ». (Voir Mt. 26 :41 et 1 Pi. 3 :7, où le mot asthenia est traduit par faiblesse et ne pourrait en aucun cas être traduit par maladie).

Quand Paul visita pour la première fois la Galatie, comme le lui-même dans le livre des actes, il ne fit aucune mention de maladie. On dit plutôt qu’il avait été lapidé et abandonné a mort, et il était, soit ressuscité des morts, soit miraculeusement ranimé (voir Actes 14 :5-7 ; 19-20). Cela implique certainement que son corps, après avoir été lapidé et laissé mi-mort, était dans un état horrible, blesse et meurtris.

Paul n’eut aucune maladie qui constituerait une épreuve pour ses auditeurs de Galatie. Au contraire, son corps était affaibli par sa récente lapidation. Vraisemblablement, il portait encore les marques de cette persécution lorsqu’il écrivit cette lettre aux Galates, parce qu’il termine cette épître par ces mots :

Que personne désormais ne me fasse de la peine, car je porte sur mon corps les marques de Jésus (Gal.6 :17).

Une Autre Objection : « Je Souffre pour la Gloire de Dieu »

Cette objection est souvent avancée par ceux qui s’appuient à l’unique verset du récit de la résurrection de Lazare, pour dire qu’ils souffrent pour la gloire de Dieu. À propos de Lazare, Jésus a dit :

Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11 :4).

Jésus ne dit pas que Dieu était glorifié par la maladie de Lazare, Il dit qu’Il serait préférablement glorifié par la guérison et la résurrection de Lazare. En d’autres termes, la finalité de la maladie ne menait pas à la mort, mais à la gloire de Dieu. Dieu n’est pas glorifié par la maladie, c’est à travers de la guérison qu’Il est glorifié (voir Mt.9 :8 ; 15 :31 ; Luc 7 :16 ; 13 :13 et 17 :15 où la guérison a apporté la gloire à Dieu).

Une Autre Objection : « Paul dit qu’Il Avait Laissé Trophimus Malade à Milet »

Ca tombe que je sois dans une ville d’Allemagne lorsque j’écris ces lignes. Quand j’ai quitte ma ville natale aux Etats-Unis, la semaine dernière, j’ai laissé plusieurs personnes malades derrière moi. Les hôpitaux étaient remplis des gens malades. Mais cela ne signifie pas que Dieu ne veut pas les guérir. Ce n’est pas parce que Paul a laissé une personne malade dans une ville qu’il avait visitée, que Dieu ne voulait pas le guérir. Que dire alors des multitudes des gens que Paul avait laissés derrière lui et qui n’étaient pas sauvés ? Est-ce que cela prouve que Dieu ne voulait pas les sauver ? Absolument pas.

Une Autre Objection : « Je Suis Comme Job !»

Gloire à Dieu ! Si vous lisez la fin de l’histoire de Job, vous verrez que Job a été guéri en fin de compte. Ce n’était donc pas la volonté de Dieu que Job demeure malade. Dieu ne veut non plus que vous demeuriez malade. L’histoire de Job confirme que la volonté de Dieu est de nous guérir lorsque nous tombons malades.

Une Autre Objection : Le Conseil de Paul à Timothée à propos de Son Estomac

Nous savons que Paul a recommandé à Timothée de faire usage d’un peu de vin à cause de son estomac et de ses fréquentes indigestions (voir 1 Ti. 5 :23).

En réalité, Paul a dit à Timothée de cesser de ne boire que de l’eau et de prendre un peu de vin pour son estomac, parce qu’il avait certaines malaises. Ceci semble plutôt indiquer qu’il y avait quelque chose d’anormal dans l’eau qu’il buvait. Il est clair que si vous buvez de l’eau contaminée, vous devez arrêter de le faire et commencer à boire quelque chose d’autre si vous ne voulez pas vous créer des ennuis comme le fit Timothée.

Une Autre Objection : « Jésus Ne Guérissait Que Pour Prouver Sa Déité »

Certaines personnes essaient de nous faire comprendre que l’unique raison qui poussait Jésus a guérir les malades, était de prouver sa divinité. Après avoir gagné du terrain, Il ne guérissait plus personne. C’est complètement incorrect. Il est vrai que les miracles de Jésus authentifiaient sa divinité, mais ce n’est pas l’unique raison des guérisons qui se produisirent pendant Son ministère sur la terre. Jésus interdisait, a maintes reprises, aux gens qu’Il guérissait de propager la nouvelle (voir Mt. 8 :4 ; 9 : 6 ,30 ; 12 :13-16 ; Marc 5 :43 ; 7 :36 ; 8 :26). Si Jésus guérissait les malades pour simplement prouver sa divinité, Il enverrait ceux qu’Il venait de guérir d’aller propager la nouvelle à tout le monde.

Quelle était la motivation de Jésus dans toutes ces guérisons ? La Bible dit souvent que Jésus guérissait lorsqu’Il était « ému de compassion » (voir Mt.9 :35 ; 14 :14 ; 20 :34 ; Marc 1 :41 ; 5 :19 ; Luc 7 :13). Jésus guérissait parce qu’il aimait les gens et qu’Il est plein de compassion. La compassion de Jésus avait-Il diminuée au cours de Son ministère terrestre ? Et Son amour ? Absolument pas !

Une Autre Objection : « Dieu Veut que Je Sois Malade pour une Raison »

Cela est impossible, si nous nous referons aux passages que nous avons vus précédemment. Si vous persistez dans la désobéissance, Dieu pourrait permettre que vous tombiez malade, espérant surtout que vous pourrez vous repentir. Mais cela ne signifie pas qu’Il veut que vous soyez malade. Il veut plutôt que vous vous repentiez et que vous expérimentiez Sa guérison.

De surcroît, si Dieu veut que vous soyez malade, pourquoi allez-vous voir les médecins pour vous faire soigner ? Ne serait-il agir « contre sa volonté » ?

Une Dernière Objection : « Si Nous Ne Tampons Pas Malades, Comment Allons-nous Mourir ? »

La Bible dit bel et bien que nos corps physiques vont en vieillissant (voir 2 Cor. 4 :16). Il n’y rien que nous puissions faire qui puisse empêcher nos cheveux de tendre au blanc et nos corps de vieillir. Peu a peu, notre vue et notre ouïe deviennent de plus en plus défectueuses qu’elles n’étaient lorsque nous étions jeunes. Nous ne pouvons plus courir aussi vite qu’avant. Nos cœurs ne sont plus aussi forts qu’avant. Nous nous affaiblissons du jour au lendemain.

Mais cela ne signifie pas que nous devons nécessairement mourir de maladies ou d’infirmités. Nos corps peuvent s’affaiblir complètement, jusqu’à ce que Dieu nous appelle chez nous, au ciel. Beaucoup de chrétiens sont morts ainsi. Pourquoi pas vous ?


[1] Dans certaines églises de l’Amérique du Nord, le pasteur peut risquer sa carrière par le fait d’enseigner sur un sujet que ses soi-disant adeptes n’aiment pas. Jésus a aussi eu des résistances de la part des incrédules qui, de fois, l’empêchaient d’opérer des guérisons dans son ministère (Marc 6 :1-6).

[2] S’accrochant à tout pour justifier leur incrédulité, certains essaient de nous convaincre que Jésus a totalement accompli Esaïe 53 :4, en guérissant quelques personnes ce soir à Capharnaüm. Mais Esaïe a dit que Jésus porterait nos maladie, et il de même dit qu’Il a été blessé à cause de nos iniquités (Esaïe 53 : 4 et 5). Jésus a porté les maladies de toute personne, pour l’iniquité de laquelle, Jésus a été blessé. Donc Matthieu indique que le ministère de guérison de Jésus à Capharnaüm prouve qu’il est le Messie cité dans Esaïe 53, celui qui a porté nos iniquités et nos maladies.

[3] Par exemple, Jésus a dit à la femme guérie de la perte de sang : « Ma fille, ta foi t’a guérie. »(Marc 5 :34). Le mot grec traduit par « guérie » dans ce verset (Sozo) et dix autres fois dans le Nouveau Testament est aussi traduit par sauver ou sauvé plus de huit fois dans le Nouveau Testament. C’est par exemple le même mot qui était traduit « sauvé » dans Ephésiens 2 :5. « C’est par la grâce que vous êtes sauvés ». Nous voyons donc que la guérison physique se retrouve dans la signification du mot grec qui le plus souvent est traduit sauvé.