Les Fondements de la Foi

Chapitre Quatorze

 

Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croit que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent (Héb.11 :6)

En tant que Chrétiens, notre foi tire son origine dans l’existence de Dieu. Nous savons que Dieu ne traite pas de la même manière ceux qui le cherchent et ceux qui ne le cherchent pas. Nous commençons à Lui plaire des que nous croyons réellement en ces choses. C’est a ce moment que nous commençons à Le chercher. Chercher Dieu implique (1) apprendre Sa volonté, (2) Lui obéir, et (3) avoir confiance en Ses promesses. Ces trois éléments doivent nécessairement marquer notre vie quotidienne.

Ce chapitre parle de notre marche dans la foi. Il est malheureux de voir comment un bon nombre de personnes ont mal interprété la foi jusqu’à en abuser, se penchant exclusivement sur la prospérité matérielle. C’est pour cette raison que certaines personnes hésitent d’aborder ce sujet. Même si il y a des gens qui se noient dans la rivière, nous ne refusons d’en boire de l’eau. Nous pouvons rester équilibrés et sur la bonne voie. La Biblique a beaucoup à enseigner sur le sujet, et Dieu nous ordonne d’exercer notre foi dans Ses promesses.

Jésus nous sert de modèle dans la foi en Dieu. Il a toujours exhorte Ses disciples a suivre Son exemple. Il en est de même pour tout faiseur de disciples, il doit toujours être un modèle dans sa foi en Dieu. Il exhorte ses disciples à exercer leur foi dans les promesses de Dieu. C’est extrêmement important. Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu, et il est également impossible de recevoir la réponse à nos prières (voir Mt. 21 :22 ; Ja. 1 :5-8). La Bible enseigne clairement que ceux qui hésitent dans leurs coeurs, ne recevront aucune bénédiction d’entre celles qui sont réservées à ceux qui croient en Dieu. Jésus dit : « Tout est possible à celui qui croit » (Marc 9 :23)

La Définition de la Foi

La définition biblique de la foi se trouve dans Hébreux 11 :1 :

Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles que l’on ne voit pas.

Cette définition nous apprend les différentes caractéristiques de la foi. Avant tout, une personne qui a la foi possède une assurance ou une confiance. C’est différent d’avoir de l’espoir, parce que la foi est « une assurance de choses que l’on espère ». L’espoir va toujours de pair avec le doute. Il est synonyme de « peut-être ». Je peux dire par exemple : « j’espère vraiment qu’il va pleuvoir aujourd’hui afin que mon jardin soit arrosé ». Je souhaite qu’il pleuve mais je ne suis pas pour autant sûr qu’il va pleuvoir. Par contre, la foi est toujours certaine, c’est « une assurance des choses que l’on espère ».

Ce que les gens ont l’habitude d’appeler foi n’est pas toujours la foi biblique. Quelqu’un peut voir quelques nuages sombres dans les cieux et dire « Je crois qu’il va bientôt pleuvoir ». Ils pensent seulement qu’il va pleuvoir, il n’y a aucune certitude là-dessus. Telle n’est pas la foi biblique. La foi biblique ne comprend aucun doute. Il n’admet aucun autre résultat que celui qui a été promis par Dieu.

La Foi est Une Démonstration des Choses que l’On ne Voit pas

La définition de Hébreux 11 :1 déclare que la foi est aussi « une démonstration des choses que l’on ne voit pas ». Ainsi donc, tout ce que nos cinq sens peuvent percevoir n’est pas de la foi.

Si quelqu’un vous disait maintenant « pour des raisons que je ne peux pas expliquer, j’ai la foi que vous tenez un livre entre vos mains ». Vous conclurez sans doute que quelque chose ne tourne pas rond dans cette personne. Vous lui diriez « Pourquoi, t’as pas besoin de la foi pour dire cela, parce que tu vois effectivement que je tiens un livre ».

La foi est du domaine spirituel. Je peux dire, a titre d’exemple, que je crois qu’il y a un ange à coté de moi, pendant que j’écris ces paroles. J’en suis, en effet, sûr et certain. Comment puis-je en être si certain ? Ai-je déjà vu un ange ? Non. Ai-je déjà senti ou entendu un ange volé à coté de moi ? Non. Si j’avais vu, entendu ou senti un ange, je n’aurais pas eu besoin de croire qu’il était à côté de moi – Je le saurai.

Eh bien, qu’est-ce qui me rend si sûr de cette présence de l’ange ? Ma certitude vient d’une promesse de Dieu. Psaumes 34 :7 promet que « les anges de l’Eternel campent autour de ceux qui le craignent, et ils les secourent ». Je n’ai aucune autre évidence de ce que je crois si ce n’est que la Parole de Dieu. C’est ça la foi biblique – une « démonstration des choses que l’on ne voit pas ». Les gens de ce monde utilisent cette expression : « Voyez, puis, croyez ». Mais l’opposé est valable dans le royaume de Dieu : « Croyez, puis, voyez ».

Lorsque nous exerçons notre foi dans les promesses de Dieu, nous faisons souvent face aux circonstances qui nous poussent à douter, ou nous traversons peut-être certains moments où Dieu semble ne plus tenir a Ses promesses, parce que nos circonstances semblent inchangées. Dans une situation pareille, il est recommandable de résister contre le doute, et de rester convaincu dans nos cœurs que Dieu garde toujours Sa parole. Il est impossible à Dieu de mentir (voir Tit.1 :2).

Comment Obtient-on la Foi ?

Etant donné que la foi est toujours fondée sur les promesses de Dieu, la foi biblique n’a qu’une source unique – la Parole de Dieu. Romains 10 :17 dit : « Ainsi, la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (italiques de l’auteur). Seule la parole de Dieu peut révéler Sa volonté. Et ce n’est que lorsque nous connaissons la volonté de Dieu que nous pouvons exercer notre foi.

Si vous voulez donc obtenir la foi, vous devrez écouter (lire) les promesses de Dieu. L’on n’obtient pas la foi par la prière, ni par le jeune, ni par l’imposition des mains. Elle vient toujours en écoutant la parole de Dieu, et même si vous l’écoutez, vous devrez nécessairement décider d’y croire.

En plus d’obtenir la foi, il existe un moyen de l’accroître. La Bible parle de plusieurs degrés de la foi – partant de la petite jusqu’à la foi qui déplace les montagnes. La foi s’accroît au fur et a mesure qu’elle est nourrie et exercée, tout comme les muscles humains. Nous devons nourrir continuellement notre foi par la méditation de la parole de Dieu. Nous devons également exercer notre foi en posant certains actes et en réagissant, d’une manière digne de la foi, à toute chose, en ayant toujours la parole de Dieu comme notre fondation. Cela inclut les moments où nous faisons face aux problèmes, aux soucis et aux diverses inquiétudes. Dieu interdit a Ses enfants de s’inquiéter de quoi que ce soit. Il veut au contraire que nous Lui fassions confiance en toute chose (voir Mt. 6 :25-34 ; Phil.4 :6-8 ; 1 Pi.5 :7). Résister aux diverses inquiétudes qui hantent notre quotidien, est l’une des moyens d’exercer notre foi.

Si nous croyons réellement à la parole de Dieu, nous devons le prouver par nos actions et nos confessions quotidiennes. Si vous croyez que Jésus est le Fils de Dieu, vous devez agir comme croyant réellement en Lui. Si vous croyez que Dieu pourvoira à tous vos besoins, agissez et parlez en conséquence. Si vous croyez que Dieu vous a pourvu la bonne santé, agissez et parlez comme ayant la bonne santé. La Bible est remplie d’exemples de gens qui, au milieu des circonstances épouvantables, ont libéré leur foi en Dieu et qui ont par conséquent reçu Ses miracles en guise de résultat. Nous verrons quelques-uns, plus tard dans ce chapitre, et dans un autre chapitre réservé exclusivement a la guérison divine (voir 2 Rois 4 :1-7 ; Marc 5 :23-34 ; Luc 19 :1-10 ; Act.14 :7-10).

La Foi Réside Dans le Cœur

La véritable foi ne se situe pas dans notre pensée, elle habite dans notre cœur. Paul écrivit : « car du cœur l’homme croit » (Rom. 10 :10a). Jésus dit :

Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir (Marc 11 :23 – italiques de l’auteur).

Il est tellement probable de douter dans sa tête et d’avoir en même temps la foi dans son cœur et recevoir ce que Dieu a promis. Dans la plupart des cas, lorsque nous essayons de croire aux promesses de Dieu, les doutes envahissent nos pensées, et les influencent par le truchement de nos sens physiques et des mensonges diaboliques. C’est à ce moment qu’il nous faut remplacer les pensées douteuses par les promesses de Dieu et libérer notre foi, sans vaciller.

Erreurs Courantes Autour de la Foi

Lorsque nous ne nous soumettons pas à la volonté de Dieu, nous ne pouvons pas recevoir ce dont nous désirons même si nous avons beau exercer notre foi dans la parole de Dieu. L’une des erreurs que nous commettons souvent, est d’exercer notre foi en dehors des promesses de Dieu.

A titre d’exemple, il est tout à fait scripturaire qu’un couple exerce sa foi en Dieu pour avoir des enfants, parce que la parole de Dieu contient cette promesse. Je connais des couples qui ont pu avoir des enfants, après que les docteurs leur avaient clairement dit qu’ils n’auraient jamais des enfants. Ces couples choisirent cependant d’exercer leur foi dans les deux promesses mentionnées ci bas, et ils ont aujourd’hui des enfants en parfaite santé :

Vous servirez l’Eternel, votre Dieu, et il bénira votre pain et vos eaux, et j’éloignerai de la maladie du milieu de toi. Il n’y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je remplirai le nombre de tes jours (Ex. 23 :25-26).

Tu seras béni plus que tous les peuples ; il n’y aura chez toi ni homme ni femme stérile, ni bête stérile parmi tes troupeaux (Deut. 7 :14).

Ces promesses devront faire objet d’encouragement aux couples sans enfant ! Essayer de croire spécifiquement pour un garçon ou une fille, ça c’est une autre histoire. Il n’ y a aucune promesse biblique qui nous dise de spécifier le sexe de nos futurs enfants. Nous devons demeurer dans les limites de la parole si nous voulons que notre foi soit efficace. Nous pouvons seulement croire en ce qui nous a été promis par Dieu. Prenons une promesse quelconque tirée de la parole de Dieu et déterminons-en ce qui peut faire objet de notre foi :

Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement (1 Thés. 4 :16).

Sur base de ce passage, nous sommes certains que le Seigneur Jésus reviendra un jour. Serait-il sage de prier et de libérer notre foi pour que Jésus revienne demain ? Non, il n’y a nulle part dans ce passage et dans aucun autre verset de la Bible ou une telle promesse nous ai faite. Jésus à Lui-même dit que personne ne connaîtrait ni le jour ni l’heure de Son retour.

Nous pouvons prier espérant, peut-être que Jésus reviendra demain, mais nous ne pouvons pas le garantir. Lorsque nous prions, dans la foi, pour l’accomplissement d’une promesse quelconque qui nous a été faite par Dieu, nous avons l’assurance qu’elle s’accomplira.

Nous appuyant sur le même passage, nous croyons certainement que les corps de ceux qui sont morts en Christ ressusciteront, au retour de Jésus. Serait-il scripturaire de croire que ceux d’entre nous qui seront vivants au retour de Christ, recevrons les corps de résurrection au même moment que les « morts en Christ », ou même peu avant eux ? Non, la Bible promet juste le contraire : « Les morts en Christ ressusciteront les premiers ». Même le verset qui suit le dit : « Nous le vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées » (1 Thes.4 :17). Il n’y a donc aucune raison de dire que les « morts en Christ » ne recevront pas leurs corps de résurrection les premiers. C’est la parole de Dieu qui le promet.

Si nous voulons croire Dieu sur quoi que ce soit, nous devons d’abord nous rassurés qu’il s’agit de la volonté de Dieu. La volonté de Dieu peut être discernée en examinant seulement les promesses que nous avons dans la Bible.

Même dans le monde naturel, la foi opère de cette manière. Ce serait insensé de croire que je passer chez vous demain à midi alors que je t’ai pas promis que j’y passerai.

La foi qui ne repose sur aucune promesse, n’est pas authentique. C’est de la folie. Avant donc de demander à Dieu quoi que ce soit, posez-vous d’abord la question suivante – y a-t-il une promesse biblique qui soutient ma requête ? Tant que vous n’avez pas de promesse qui soutient votre requête, votre foi n’aura aucun fondement.

Deuxième Erreur

Plusieurs chrétiens essaient d’exercer la foi sur certaines promesses de Dieu sans toutes fois vouloir remplir les conditions préalables à l’accomplissent ces promesses. J’ai, a titre exemplatif, entendu des chrétiens citer le Psaumes 37 et dire : « Eternel Dieu, la Bible dit que Tu m’accorderas les désirs de mon cœur, Vas-y, donne-moi ceci et cela ».

En fait, cette promesse ne dite pas seulement que Dieu nous accorderont les désirs de nos cœurs. Voici ce qu’elle dit en réalité :

Ne t’irrite pas contre les méchants, n’envie pas ceux qui font le mal. Car ils sont fauchés aussi vite que l’herbe, et ils flétrissent comme le gazon vert. Confie-toi en l’Eternel, et pratique le bien ; Aie le pays pour demeure et la fidélité pour pâturage. Fais de l’Eternel tes délices et il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Eternel, mets en lui ta confiance, et il agira (Ps.37 :1-5).

Certaines conditions préalables doivent être remplies pour que Dieu nous donne ce que notre cœur désire. J’ai en effet compté à peu près huit conditions à remplir avant que cette promesse ne s’accomplisse. Si nous ne remplissons pas ces conditions préalables, nous ne recevrons aucune de ces bénédictions promises, et notre foi n’aura aucun fondement.

D’autres ont l’habitude de réclamer la promesse contenue dans Philippiens 4 :19 : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon la richesse de Sa gloire ». Y a t-il une quelconque condition qui conditionne l’accomplissement de cette promesse ? Bien sûr que oui !

Si vous examinez le contexte de cette promesse de Philippiens 4 :18, vous découvrirez que cette promesse n’a pas été faite à tout croyant. Elle a plutôt été faite aux chrétiens qui donnent libéralement. Paul sut que Dieu pourvoirait aux besoins de tous les Philippiens a cause du de l’offrande qu’ils lui avaient envoyée. Apres avoir prouvé qu’ils cherchaient premièrement le royaume de Dieu, comme l’a ordonné Jésus, ils avaient le droit de recevoir cette bénédiction particulière de Dieu (voir Mt. 6 :33). La plupart des promesses bibliques qui sont en rapport avec les bénédictions matérielles, exigent que nous soyons nous-mêmes des donateurs.

Nous n’avons aucun droit de prétendre attendre la divine provision matérielle si nous ne voulons pas obéir à Ses commandements relatifs à l’utilisation de nos finances. Dieu dit à Ses enfants, dans l’Ancien Testament, que si ils ne payaient pas la dîme, ils seraient maudits ; Sa bénédiction était promise a tous ceux qui payaient leurs dîmes et donnaient leurs offrandes de leur coeur (Mal. 3 :8-12).

La presque totalité des bénédictions qui nous sont promises dans la Bible, dépendent de notre obéissance envers Dieu. Ainsi, avant de demander quoi que ce soit à Dieu et croire qu’Il nous le donnera, nous devons d’abord nous poser la question suivante : « Est-ce que je remplis personnellement toutes les conditions préalables à l’accomplissement de cette promesse ? »

Troisième Erreur

Dans le Nouveau Testament, Jésus nous donne une condition à remplir chaque fois que nous voulons prier ou demander quelque chose :

Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir. C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir (Marc 11 :22-24 – italiques de l’auteur).

La condition exigée ici, c’est croire que nous avons reçu ce que nous demandons. Beaucoup de chrétiens croient que leur prière est exhaussée lorsqu’ils reçoivent ce que ils ont demandé. Ceux-la croient qu’ils vont recevoir, ils ne croient pas qu’ils ont déjà reçu.

Lorsque nous demandons à Dieu quelque chose qui nous a été promise, nous devons croire que nous recevons la réponse au moment où nous prions, et commencer à Lui remercier immédiatement pour la réponse. Nous devons croire que la réponse nous a été bien avant que nos yeux la voient, ce n’est pas après l’avoir reçu. Nous devons présenter nos requêtes devant Dieu avec actions de grâce, comme l’écrivit Paul :

Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose, faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces (Phil.4 :6).

Comme mentionné, si nous avons la foi dans nos cœurs, nos paroles et nos actions s’harmoniseront naturellement avec ce que nous croyons. Jésus le confirma un jour, par les paroles suivantes: « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Mt. 12 :34).

Beaucoup de chrétiens commettent l’erreur de demander une chose, de manière répétitive. Cela indique qu’ils ne croient pas suffisamment qu’ils ont déjà reçu ce qu’ils ont demandé dans leur prière. Si nous croyons que nous avons déjà reçu la réponse à notre prière, il ne sera impossible de répéter une prière. Continuer à demander la même chose, montre vous ne croyez pas que Dieu vous a entendu, dès les premiers mots de votre prière.

Jésus N’a-t-il Pas Répété Une Prière Plus d’Une Fois ?

Jésus a évidemment répété une requête, trois fois consécutives, lorsqu’il priait dans le jardin de Gesthémané (voir Mt. 26 :39-44). Ayez en tête qu’Il ne priait pas dans la foi pour que la volonté de Dieu s’accomplisse. Il a en effet prié trois fois pour savoir s’il Lui était possible d’éviter la croix, et Il sut finalement que sa demande était contraire à la volonté de Dieu. C’est pour cela qu’Il se soumettait à la volonté du Père dans chaque prière, toutes les trois fois consécutives.

Cette même prière de Jésus est souvent utilisée à tort et a travers comme modèle de chacune des prières que nous faisons. D’autres vont même à dire qu’il nous toujours terminer nos prières par l’expression: « que ta volonté soit faite» ou « si telle est ta volonté », prétendant de suivre l’exemple de Jésus.

Nous devons nous rappeler encore une fois que cette requête particulière de Jésus n’était pas dans la volonté de Dieu. Imiter ce type de prière serait une grave erreur et un manque de foi. Prier en disant « Seigneur, je confesse mes péchés et je te demande de me pardonner, mais que ce ne soit pas ma volonté, que seule Ta volonté soit faite » signifierait tout simplement que vous n’êtes pas sur que c’est la volonté de Dieu de pardonner vos péchés. Nous savons d’ailleurs que Dieu a promis de nous pardonner si nous confessons nos péchés (voir 1 Jean 1 :9). Ainsi, une telle prière montrerait que nous ne croyons pas à cette volonté de Dieu qui nous a été révélée.

Il est néanmoins important de savoir que Jésus ne terminait pas toutes Ses prières par la formule citée ci haut : « que Ta volonté soit faite ». Jésus a prié ce type de prière une seule fois dans toute Sa vie sur terre, et Il avait fait cette prière parce qu’Il s’était engagé à faire la volonté de Son Père, conscient de la souffrance qu’Il allait endurer.

D’autre part, si nous ne connaissons pas la volonté de Dieu pour une situation particulière, n’ayant aucune promesse ou révélation a propos, il est essentiel de terminer nos prières en disant : «Que Ta volonté soit faite ». Jacques écrivit :

A vous maintenant qui dites : Aujourd’hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous gagnerons ! Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain ! Car qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire au contraire : Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. Mais maintenant, vous vous glorifiez dans vos pensées orgueilleuses. C’est chose mauvaise que de se glorifier de la sorte (Ja. 4 :13-16)

Que reste-t-il a faire lorsque nous avons fait notre demande conformément aux promesses et conditions y relatives ? Il nous reste alors à remercier Dieu continuellement pour la réponse de la prière que nous Lui avons faite jusqu’elle se matérialise. Nous héritons les promesses de Dieu par la foi et la patience (voir Heb.6 :12). Satan essayera sans doute de nous contrecarrer en nous injectant des doutes. Nous devons sûrement comprendre que notre pensée est le champ de bataille. Lorsque les doutes envahissent notre pensée, nous devons tout simplement les remplacer par le sentiment d’assurance que nous donne la promesse de Dieu, et déclarer la parole de Dieu par la foi. Si nous agissons ainsi, le diable fuira loin de nous (1 Pi. 4 :7 ; 1 Pi. 5 :8-9).

La Foi en Action

L’illustration classique de la foi en action est le récit de Pierre marchant sur la mer. Lisons-la et voyons ce que nous pouvons en tirer :

Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait la foule. Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, il était seul. La barque déjà au milieu de la mer, était battue par les flots ; car le vent était contraire. A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés et dirent : C’est un fantôme ! Et dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez pas peur ! Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Et il lui dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à s’enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu (Mt. 14 :22-33).

Il est intéressant de savoir que les disciples de Jésus avaient fait face a une tempête similaire sur le lac Galilée, peu avant celle-ci (voir Mt. 8 :23-27). Au cours du premier incident, Jésus était avec eux, et après avoir calmé la tempête en la menaçant sévèrement, Il réprimanda également Ses disciples pour leur manque de foi. Avant de commencer la traversée, Jésus dit à Ses disciples d’aller de l’autre côté de la mer (voir Marc 4 :35). Lorsque la tempête surgit, ils crurent tous, convaincus par les circonstances, qu’ils allaient mourir. Pourtant Jésus savait qu’ils n’avaient aucune raison de trembler de peur.

A cette occasion, cependant, Jésus a traversé la mer de Galilée seul. Il fut guidé par l’Esprit d’agir ainsi. C’est sûr que Dieu savait qu’un vent contraire allait se lever pendant la nuit, et le Seigneur permit qu’ils fassent face à un défi de foi. A cause de ce vent contraire, une traversée de quelques heures leur prit toute la nuit. Nous devons louer les disciples pour leur endurance, et nous pourquoi il n’y eut aucun disciple qui put libérer sa foi contre ce terrible vent, comme le fit Jésus quelques jours plutôt sous leurs yeux. L’évangile de Marc rapporte que lorsque Jésus vint, marchant sur les eaux, « Il voulut les dépasser » (Marc 6 :48). Il voulut les laisser contourner leur problème en leur prouvant qu’il était possible pour eux aussi de marcher miraculeusement sur les eaux ! Cela indique que les disciples, pendant ce gâchis, ne priaient ni ne regardaient Dieu. Je me demande combien de fois le Faiseur de Miracles nous passe à côté pendant que nous luttons contre les troubles et courants contraires de la vie.

Principes de la Foi

Jésus répondit au défi de Pierre par un seul mot : « Viens ». Si Pierre avait tenté de marcher sur les eaux avant cette parole, il aurait péri dans cette eau, car il n’aurait aucune base, aucune promesse sur laquelle il pourrait exercer sa foi. Il serait sorti de la barque par présomption que par la foi. Sachez également qu’aucun autre disciple ne pouvait agir sur la permission qui avait été spécialement donnée à Pierre, toute tentative serait un suicide. La promesse avait été donnée à Pierre seulement, pas aucun n’autre. C’est pour cela qu’il est essentiel de comprendre si la promesse vous appartient et si vous remplissez ses conditions avant de pouvoir la réclamer.

Pierre marcha sur les eaux aussi longtemps qu’il put exercer sa foi dans la parole qui lui autorisait d’y marcher, et qu’il n’eut pas de doute malgré qu’il ait crié lui aussi lorsque les disciples vinrent Jésus marcher sur la mer, croyant que c’était un fantôme. Il expérimenta ce miracle parce qu’il avait libéré sa foi. S’il s’était accroché au mat de la barque et enfoncé l’un de ses pieds dans l’eau pour voir si la mer était devenu aussi solide pour supporter son poids, il n’aurait pas expérimenté ce miracle. Il en est de même pour nous tous, lorsque nous désirons recevoir un miracle quelconque, nous devons avant tout croire aux promesses de Dieu, et agir en conséquence. Il existe un moment où notre foi est mise à l’épreuve. Ce temps est complexe. Mais nous devons nécessairement atteindre un degré d’engagement où nous puissions refuser ce que nous dictent nos cinq sens et agir selon la parole de Dieu.

Au début, Pierre fit preuve de succès. Mais aussitôt qu’il commença à réfléchir sur l’impossibilité de ce qu’il était juste en train de faire, intimidé par le vent et les vagues, Pierre céda à la frayeur. Peut-être qu’il avait arrêté sa marche, craignant de faire le second pas. Et lui qui commençait juste d’expérimenter un grand miracle, se retrouva en train de couler dans la mer. Lorsque nous commençons à marcher dans la foi, nous devons continuer à marcher et à agir par la foi. Avançons !

Pierre commença à couler aussitôt qu’il laissa le doute pénétrer son coeur. Les gens n’aiment se blâmer souvent à cause de leur manque de foi. Ils aiment plutôt jeter le tort à Dieu. Mais quelle serait la réaction de Jésus si Pierre, de retour dans la barque, disait aux autres disciples : « Dieu a voulu que je fasse quelques pas seulement sur la mer » ?

Pierre avait échoué parce qu’il eut peur et avait perdu sa foi. C’est une évidence. Jésus ne l’a pas condamné, Il étendu aussitôt Sa main vers Pierre pour lui donner un autre support ferme auquel il s’accrocha a son tour. Il demanda, tout juste après le secours, à Pierre pourquoi il avait douté. Pierre n’eut aucun motif valable pour pouvoir se justifier, parce que la parole du Fils de Dieu est un support ferme qui se suffit a elle seule pour nous soutenir. Nul n’a le droit de douter, de craindre ou de s’inquiéter de la véracité de la parole de Dieu.

Les écritures contiennent des témoignages de victoires ayant résultées de la foi, et d’échecs ayant été occasionnés par le doute. Josué et Caleb prirent possession de la terre promise à cause de leur foi alors que la majorité de leurs contemporains tombèrent dans le désert à cause du doute (voir Nom. 14 :26-30). Lorsque les disciples de Jésus voyagèrent deux à deux pour prêcher l’évangile, aucun de leurs besoins ne fut satisfait (voir Luc 22 :35), mais ils échouèrent un jours de chasser un démon à cause de leur incrédulité voir (Mt. 17 :19-20).

Tout comme la majorité des disciples, j’ai aussi connu certains échecs occasionnés par mon doute, et certaines autres réussites dues à ma foi. Mais je ne peux pas garder en tête ces échecs jusqu’a en rougir ou a blâmer Dieu. Je ne peux pas non plus me justifier en Le condamnant. Je ne peux pas parcourir les divers serviteurs de Dieu cherchant une explication théologique a cela, ou pour pouvoir réinventer la volonté révélée de Dieu. Je sais que Dieu ne ment jamais. Si j’échoue aujourd’hui, je dois me repentir de mon incrédulité et me remettre une fois de plus à marcher sur l’eau. Je sais que Jésus me pardonne toujours et vient à mon secours chaque fois que je commence à me noyer !

Le verdict est prononcé : ceux qui croient en sont bénis ; ceux qui doutent n’ont aucune bénédiction ! Tout faiseur de disciples doit imiter l’exemple de Jésus. Il fait preuve d’une foi inébranlable et met en garde ses disciples : « Croyez en Dieu ! » (Marc 11 :23).