Le Ministere de L’ Enseignement

Chapitre Six

 

Dans ce chapitre, nous verrons plusieurs aspects du ministère d’enseignement. Enseigner est une responsabilité des apôtres, des prophètes, des évangélistes,[1] des pasteurs/anciens/évêques, des enseignants (évidemment), et de tous ceux qui suivent Christ, car nous sommes tous appelés à faire les disciples, et a enseigner nos disciples à obéir à tous les commandements de Christ [2]

Comme je l’ai déjà souligné, le pasteur ou tout faiseur de disciples enseigne par ses actions d’abord et par ses paroles ensuite. Il enseigne ce qu’il pratique. L’apôtre Paul, excellent faiseur de disciples, a un jour dit :

Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. (1 Cor.11 :1).

Ceci se doit être l’objectif de chaque serviteur – être capable de dire honnêtement à ceux qu’il dirige : « Imitez moi. Si vous voulez savoir comment un disciple de Jésus se comporte, observez-moi ».

En comparaison, je me souviens avoir répéter souvent à l’église dont je fus pasteur : « Ne m’imitez pas…Imitez Christ ! » Bien que cela ne fut pas clair pour moi à cette époque la, j’admettais indirectement que je n’étais pas un bon exemple à suivre. En fait, j’admettais que je n’étais pas en train de suivre Christ comme je devrais le faire. En d’autres termes, je disais aux autres de faire ce que je ne faisais pas moi-même ! C’est très différent de ce que Paul enseignait ! En vérité, si nous ne pouvons pas oser dire ou permettre aux gens de nous imiter comme nous imitons Christ, nous ne devrons pas être ou rester dans le ministère. Bien de gens prennent leurs modèles à leurs serviteurs.

Enseigner l’Unité en Servant de Modèle

Prenons en considération ce concept d’enseigner en servant de modèle en nous basant sur un sujet particulier qu’est l’unité. Tous les pasteurs/anciens/évêques souhaitent que leurs troupeaux soient unis. Ils ont en horreur les divisions au sein de leurs églises locales. Ils savent que le Seigneur déteste les dissensions. Par ailleurs, Jésus nous a ordonné de nous aimer comme Il nous a aimé (voir Jean 13 :34-35). Notre amour envers les autres prouve que nous sommes Ses disciples et nous distingue du monde qui nous guette. C’est a cause de cela que la presque totalité de serviteurs exhortent leurs membres a s’aimer et a maintenir l’unité.

Malheureusement, nous les serviteurs qui devraient enseigner par notre exemple, nous échouons à pratiquer nos enseignements sur l’amour et l’unité. Lorsque nous manifestons un manque d’amour et d’unité envers les autres pasteurs, nous envoyons au monde un message contradictoire a tout ce dont nous prêchons et enseignons à nos congrégations. Pourquoi obligeons-nous les autres à faire ce que nous ne faisons pas nous-mêmes ?

Sachez que les paroles les plus importantes de Jésus sur l’unité furent adressées aux dirigeants pour bien entretenir leurs relations entre eux. A titre exemplatif, lors de Son dernier repas avec Ses disciples, Il leur a lavé les pieds et dit :

Vous m’appelez maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres : car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait (Jean 13 :13-15). [Jésus enseignait en servant d’exemple.]

Les pasteurs utilisent souvent ce passage pour enseigner leurs troupeaux de s’aimer les uns les autres, ce qui est certainement vrai. Cependant, les paroles prononcées dans ce passage furent adressées aux dirigeants, les douze apôtres de Jésus. Jésus sut que Son église aurait peu de chance de réussir à sa mission dans l’avenir si les dirigeants étaient divisés ou s’ils voulaient faire des compétitions entre eux. Il fit donc savoir qu’Il voulait voir les dirigeants se servir les uns les autres avec humilité.

Dans la culture de cette époque-là, Jésus fit preuve de l’humilité lorsqu’Il lava les pieds de Ses disciples, ce fut une des tâches les plus basses d’un domestique. S’il eut fait le même acte à une autre époque de l’histoire et dans une autre culture, il eusse vidé les latrines ou il eusse jeté les poubelles de ses disciples. Combien de leaders modernes peuvent-ils démontrer un tel amour et une telle humilité envers les autres ?

En moins d’une heure, Jésus répéta et souligna l’importance de ce message. Quelques minutes après avoir lavé les pieds de Ses disciples, Jésus s’adressa à ce groupe des futurs dirigeants et dit :

Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtrons que vous êtes mes disciples, si vous avez l’amour les uns pour les autres (Jean 13 :34-35).

Ces paroles s’adressent certainement à tous les disciples de Christ, mais elles furent d’abord adressées aux leaders leur exhortant à entretenir leurs relations mutuelles.

Dans l’intervalle de quelques minutes, Jésus dit encore une fois:

C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15 :12-13).

Remarquez que Jésus s’adressait toujours aux leaders.

Quelques secondes après, Il dit encore :

Voici le commandement que je vous donne : aimez-vous les uns les autres (Jean 15 :17)

Quelques minutes après, les disciples de Jésus l’entendirent intercéder à leur faveur :

Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde et je vais à toi, Père Saint, garde en ton Nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous » (Jean 17 :11 – italiques de l’auteur).

En fin, après quelques secondes seulement, en continuant Sa prière, les disciples de Jésus l’entendirent dire :

Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croit que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé (Jean 17 :20-23).

Ainsi, nous voyons Jésus insister six fois, en moins d’une heure, devant les futurs dirigeants sur l’importance de l’unité entre eux et leur exhorta à la démontrer dans l’amour et l’humilité envers les autres. C’est un commandement important pour Jésus. L’unité est un facteur majeur pour convaincre le monde.

Où En Sommes-Nous ?

Malheureusement, alors que nous espérions voir les membres de nos dénominations unis, s’aimant les uns les autres, certains d’entre nous s’entredéchirent par des luttes et des compétitions inutiles. Au comble de malheur, les autres utilisent la malhonnêteté pour bâtir leurs églises. Bon nombre de pasteurs évitent tout contact avec les autres pasteurs de doctrine et idéologie différente des leurs. Nous étalons nos divisions les panneaux que nous installons devant nos églises particulières disant : « nous ne sommes pas comme le reste des chrétiens ». (Et tous nos efforts n’aboutissent à rien si ce n’est qu’à dire au monde que nous ne sommes pas unis. C’est ce qui pousse les païens à conclure que le christianisme est une institution très divisée).

En bref, nous ne pratiquons pas ce que nous prêchons, et nos mauvais exemples enseignent les membres plus que nos sermons même en ce qui concerne l’unité. Il serait insensé de penser que les chrétiens moyens peuvent expérimenter l’unité et l’amour pendant que nous les dirigeants nous nous entredéchirons.

La repentance est l’unique solution. Nous devons nous repentir de la mauvaise image que nous avons donnée aux chrétiens et au monde. Nous devons enlever les barrières qui nous divisent et commencer à nous aimer les uns les autres comme Jésus nous l’a ordonné.

Cela signifie que nous devons, avant tout, rencontrer d’autres pasteurs et serviteurs de Dieu y compris les pasteurs dont les doctrines différent de la notre. Je ne dis pas qu’il faudra collaborer avec les pasteurs qui ne sont pas nés de nouveau, qui n’obéissent au Seigneur, ou ne cherchent que leur propre profit. Ce sont des loups en peau de brebis. Jésus nous a clairement dit comment les identifier. C’est par leurs fruits que nous les reconnaîtrons.

Je parle plutôt de pasteurs et d’autres serviteurs de Dieu qui font tout ce qui est à leur disposition pour observer les commandements de Jésus. Les vrais frères et sœurs en Christ. Si vous êtes pasteur, vous devez aimer d’autres pasteurs. Vous devez démontrer cet amour par vos actions, et devant toute votre congrégation. Vous pouvez commencer par visiter les pasteurs de votre région et leur demander de vous pardonner pour le manque d’amour que vous avez manifeste à leur égard. Bien de murs s’effondreront. Faites alors un plan qui vous permettra de vous rencontrer régulièrement, prendre quelque repas ensemble, vous encourager, vous exhorter et intercéder pour les uns les autres. Si vous y arrivez, vous pourrez alors discuter sur les doctrines qui semblent vous diviser. Faites tout cela en gardant l’unité parce qu’il y aura certainement quelques désaccords. Ma vie et mon ministère furent remarquablement affranchis depuis que je me suis résolu de visiter ou d’écouter les autres serviteurs doctrinalement convergents. Les quelques années de ressentiment et désintéressement à l’égard des autres serviteurs me firent perdre pas mal de bénédictions.

Vous pouvez également montrer votre amour et unité en invitant d’autres pasteurs à venir prêcher dans votre église ou dans quelques unes de vos églises de maison. Vous pouvez même organiser certains rassemblements avec les églises voisines.

Vous pouvez changer le nom de votre dénomination de façon à monter au monde que vous êtes unis avec le reste du corps de Christ. Vous pouvez abandonner le nom de votre dénomination ou ministère et vous identifier seulement avec le corps de Christ. Ainsi, vous aurez envoyé un message proclamant que vous croyez sincèrement en l’unicité de l’église de Christ. Il est grand temps d’empêcher la prolifération des églises ne pouvant ni cohabiter, ni collaborer avec le reste du corps de Christ.

Je sens un peu radical, je sais. Mais pourquoi sommes-nous en train de promouvoir des choses que Jésus ne nous a jamais ordonnées ? Pourquoi sommes-nous en train de nous rallier aux institutions dont Jésus a en horreur ? La Bible ne fait aucune de quelque dénomination ou association soit-elle. Quand les corinthiens se divisaient à cause de leur partis pris, Paul les réprimanda disant que leur division révélait leur immaturité spirituelle (voir 1 Cor.3 :1-7). Il est en de même a chaque fois que nous prônons les divisions ?

Nous devons bannir tout ce qui est de caractère divisionniste. Les pasteurs doivent éviter de dénommer leurs églises de maisons ou d’emprunter les noms de quelque dénomination ou association soit-elle. Bibliquement parlant, une église s’identifie par la maison dans laquelle elle se réunit régulièrement. Les groupes d’églises s’identifient par les noms des villes ou elles sont localisées. Elles furent, du temps des apôtres, toutes considérées comme faisant partie d’une même église, le corps de Christ.

Nous avons un seul Roi et un seul royaume. Tous ceux qui, consciemment ou inconsciemment, veulent attirer le plus grand nombre de membres ou églises vers eux, bâtissent leurs propres royaumes dans le royaume de Dieu. Qu’ils se préparent à confronter ce Roi qui a dit : « Je ne partagerai ma gloire avec personne » (Es. 48 :11).

Tout cela signifie que les serviteurs de Dieu doivent positivement influencer, par leurs bonnes actions, leurs troupeaux à obéir Christ. Leur bon exemple constitue le moyen le plus puissant de prêcher la bonne nouvelle. Paul le confirme par sa lettre aux Philippiens :

Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous » (Phil. 3 :17 – italiques de l’auteur).

Nos Enseignements

Tout comme Paul, chaque faiseur de disciple a un objectif. Il cherche a « présenter à Dieu, tout homme devenu parfait en Christ » (Col. 1 :28b). Il devra, comme le fit Paul, « exhorter tout homme, et instruire tout homme en toute sagesse » (Col. 1 :28a – italiques de l’auteur). Paul n’enseignait pour juste éduquer ou divertir les gens.

Tout faiseur de disciples devra être capable de dire avec Paul : « Le but du commandement, c’est une charité venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère (1 Ti. 1 :5). C’est-à-dire qu’il s’efforce à rendre ses disciples semblables à Christ et les aide à marcher dans la sainteté. Pour ce faire, il enseigne les croyants à obéir aux commandements de Christ. Il enseigne la vérité, et encourage ses auditeurs à « rechercher la paix avec tous et la sanctification sans laquelle personne ne verra Dieu » (Heb. 12 :14).

Tout faiseur de disciples sait très bien que Jésus a ordonné à Ses disciples d’enseigner leurs disciples à obéir à Ses commandements dans toute leur entièreté (voir Mt. 28 :19-20). Il s’efforce à ne rien omettre dans l’enseignement des commandements de Jésus. Il enseigne méthodiquement, verset par verset a commencer par les évangiles jusqu’aux épîtres. C’est dans ces écritures que les commandements de Jésus sont relatés et renforcés.

Ce type d’enseignement méthodique rassure que ses sermons resteront équilibrés. Quand nous prêchons seulement sur certains sujets, il est facile de nous penches sur les prédications en vogue seulement et négliger les moins populaires. Quant à l’enseignement méthodique, il est peu probable qu’on se penche sur l’amour de Dieu seulement, Sa colère ainsi que Sa discipline ont leur tour aussi. Il est impossible d’enseigner les croyants, dans ces types de sermons, sur les bénédictions de Dieu seulement, nos responsabilités y sont aussi mentionnées. Tous les aspectes de la vie chrétienne y sont présentes, les sujets les plus importants ne sont pas prêchés au détriment des moins importants. (Cela fut la grande erreur des pharisiens selon les paroles de Jésus écrites en Mt 23 :23-24).

Enseignement Méthodique

Plusieurs pasteurs ont peur de donner les sermons méthodiques sous prétexte qu’il y a beaucoup de passages bibliques qu’ils ne comprennent pas. Ils ne veulent surtout pas que leurs congrégations voient le degré de leurs connaissances bibliques. Ca c’est de l’orgueil ! Il n’y a personne sur la terre qui comprend parfaitement la Bible dans son entièreté. A titre d’exemple, Pierre déclare que certains écrits de Paul sont difficiles à comprendre (voir 2 Pierre 3 :16).

Si vous arrivez à un verset ou un passage que vous ne comprenez pas, vous devez tout simplement avouer à votre audience que la section en question vous échappe et continuer avec le suivant. Vous pouvez même dire à votre audience de demander l’éclaircissement du Saint-Esprit. C’est vraiment un bon exemple à suivre.

Le pasteur/l’ancien/l’évêque d’une église de maison a en plus l’avantage d’enseigner d’une manière informelle parce que les questions peuvent être posées au fur et à mesure qu’on enseigne. Ce climat permet au Saint-Esprit de donner plus de révélations sur le sujet du jour. Le résultat est meilleur. Pour bien enseigner les commandements de Christ, il faut commencer par le sermon sur la montagne mentionné dans Matthieu 5-7. Dans ce récit, Jésus énumère différents commandements et aide Ses disciples juifs à bien comprendre l’essence des lois Mosaïques. Plus loin dans ce livre, j’enseigne ce Sermon sur la montagne, verset par verset pour montrer le bien fonde de cette méthode.

Préparation du Sermon

Le Nouveau Testament ne fait aucune mention d’un pasteur/ancien/évêque quelconque qui ait prépare un sermon de trois points avec leurs illustrations correspondantes, comme est le cas aujourd’hui. Personne n’oserait dire que Jésus ait fait une chose pareille ! L’enseignement était spontané et interactif dans l’église primitive, comme l’exige la coutume juive. C’est tout à fait le contraire au style grec et romain exigeant que un discours digne de son nom soit exempt de toute interruption. C’est malheureusement la coutume que l’église institutionnelle a adoptée. Si Jésus a dit à Ses disciples qu’ils ne devaient s’inquiéter de rien lorsqu’ils seraient obligés de comparaître devant les tribunaux, parce que le Saint-Esprit leur donnerait spontanément de quoi dire, nous devons comprendre que Dieu a de quoi nous donner a chaque fois que nous nous réunissons en Son Nom ! Je ne dis pas que les serviteurs de Dieu ne doivent pas se préparer par la prière et la méditation. Paul exhorta Timothée ce qui suit :

Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a pas à rougir, qui dispense droitement la parole de vérité (2 Ti.2 :15).

Ceux qui suivent les instructions de Paul et « laissent la parole de Christ demeurer richement en eux » (Col.3 :16) seront remplis de la connaissance de la parole de Dieu et capables d’enseigner de ce qui « déborde » de leurs esprits. Ainsi, cher pasteur, il est très important pour vous de demeurer dans la parole de Dieu. Si vous avez la passion et si vous comprenez parfaitement ce que vous voulez enseigner, vous ne devrez pas vous préparez beaucoup pour pouvoir communiquer la vérité de Dieu. En plus, si vous enseignez un verset après un autre, vous pourrez facilement expliquer les versets en vous appuyant sur la signification des autres qui le précèdent. Votre préparation se limitera donc a la prière et a la méditation des versets que vous allez enseigner. Si vous dirigez une église de maison, l’interaction des participants à votre réunion réduira considérablement le fardeau de préparer les sermons.

Le serviteur qui compte sur l’assistance de Dieu pendant qu’il enseigne, Dieu le récompensera. Je vous exhorte de ne pas dépendre ni de vous-même ni de votre préparation ou vos notes. Dépendez beaucoup du Seigneur. Plus vous avez la foi et la confiance en Dieu, plus vous dépendrez moins de vos notes. Réduisez vos notes jusqu’a rester avec quelques points principaux ou rien du tout.

Tous ceux qui dépendent de leurs notes, le font pour impressionner leur audience et par la peur de commettre des fautes. Une telle crainte vient de l’incrédulité et l’orgueil. On ne devrait pas s’inquiéter de comment on va paraître aux gens de ce monde et savoir que notre objectif le plus important est de plaire à Dieu. Rien n’empêchent aux discours préparés négligemment de toucher les gens si le cœur est pur et oint par l’Esprit. Imaginez-vous comment serait une conversation faite par les gens ayant chaque ses notes préalablement établies ! Une telle conversation n’est possible ! Une conversation libre et ouverte est plus sincère qu’un discours préparé bien avant. Enseigner n’est pas synonyme de jouer au théâtre ! Enseigner c’est révéler les vérités bibliques. Un discours ennuyeux est facilement discernable, tout le monde a tendance a s’en passer.

Quatre Autres Idées

1) Certains serviteurs ressemblent aux perroquets. Ils tirent exclusivement leurs sermons des livres écrits par les autres. Ils ratent les merveilleuses bénédictions qui découlent de l’enseignement direct du Saint-Esprit. Ces serviteurs ne font que propager les erreurs des auteurs qu’ils copient.

2) Plusieurs pasteurs imitent les styles traditionnels des autres prédicateurs et enseignants. Dans certains milieux, un sermon est juge oint lorsqu’il est prêché rapidement et à voix haute. Vous comprendrez donc que les membres de ces églises sont bourres des prédications et enseignements rapides et de voix hautes du début à la fin. Mais en réalité, cela fatigue les gens et les pousse à fuir les bruits. Une voix aux intonations variées est beaucoup plus captivante. D’une manière générale, la prédication exige une voix relativement haute car elle sert à exhorter, mais l ‘enseignement exige une voix basse aux intonations variées comme toute autre conversation car il sert à instruire.

3) J’ai pu observé les diverses attitudes et réactions d’un bon nombre d’auditeurs pendant les prédications et les enseignements. J’ai été étonné de voir comment beaucoup de prédicateurs et enseignants font semblant de ne pas voir les différents signes qui marquent que leurs auditeurs s’ennuient ou n’écouter plus à leurs discours. Pasteur, ceux-la qui semblent ennuyés le sont réellement ! Ceux-la qui ne vous regardent pas pendant que votre prédication, ils ne vous écoutent pas et n’en tirent rien. Faites quelque chose pour attirer l’attention de ceux qui s’ennuient ou n’écoutent plus vos sermons. Donnez plus d’illustrations. Racontez leur des vraies histoires. Utilisez les paraboles. Et faites tout cela dans la simplicité. Enseignez la parole qui vient de votre fin fond. Soyez sincère. Soyez vous-même. Gérer votre voix. Fixez votre regard sur le plus grand nombre possible d’auditeurs. Utiliser quelques expressions faciales. Bougez vos mains. Marche un peu. Ne parlez pas trop. Si votre groupe est petit, laissez les gens vous poser des questions.

4) L’idéologie de faire des sermons de trois points principaux est purement humaine. Notre objectif principal est de faire le disciple. Nous ne devons pas suivre les théories modernes. Jésus a dit : « Paissez mes brebis » non pas « amusez mes brebis ».

Qui Devons-nous Enseigner ?

Pour bien imiter Jésus, chaque faiseur de disciples doit être capable de distinguer ceux qu’il veut enseigner. Jésus enseigner les multitudes en paraboles, et il avait vraiment raison de le faire : il ne voulut pas que tout le monde comprenne ses enseignements. Les écritures déclarent :

Les disciples s’approchèrent et lui dirent : pourquoi leur parles-tu en paraboles ? Et Jésus leur répondit : Parce qu’il vous a été donné de comprendre les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. Car on donnera à celui qui a et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant, ils ne voient point, et qu’en entendant, ils n’entendent ni ne comprennent (Mt. 13 :10-13).

Comprendre les paraboles de Jésus est un privilège réservé à ceux qui se sont repentis et qui ont décidé de Le suivre. Ceux qui rejettent l’opportunité qui leur est offerte pour se repentir, résistent à la volonté de Dieu et devront inévitablement subir la punition de Dieu. Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles (voir 1 Pi. 5 :5).

De même, Jésus a dit a Ses disciples : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent » (Mt. 7 : 6). Dans ce passage, Jésus parle figurativement. En d’autres termes, Il dit ce qui suit : « Ne donnez pas votre trésor aux ignorants ». Les cochons ne savent pas la valeur des perles. Spirituellement parlant, les cochons représentent tous ceux qui ne s’intéressent pas à la parole de Dieu. Ils auraient déjà cru s’ils seulement ils avaient su que c’est la véritable parole de Dieu, ils seraient attentifs et obéissants.

Comment peut-on discerner un cochon spirituel ? Jetez-lui une perle et regardez ce qu’il en fera. S’il n’y prend pas garde, vous saurez qu’il est spirituellement un cochon. S’il s’y intéresse, vous saurez qu’il n’est pas un cochon.

Il y a malheureusement un bon nombre de pasteurs qui font ce que Jésus leur a défendu de faire. Ils jettent continuellement leurs perles devant les pourceaux, enseignant et chatouillant ceux qui rejettent ou résistent à Dieu. C’est une perte de temps. Ils devaient avoir déjà secoué la poussière de leurs pieds et seraient partis ailleurs, comme l’a ordonné Jésus.

Les Brebis, les Boucs et les Pourceaux

Il est pratiquement impossible de transformer quelqu’un en disciple de Jésus s’il ne veut pas obéir à Christ. Beaucoup d’églises sont peuplées par de telles personnes. Elles veulent seulement porter l’étendard chrétien. Elles se croient nées de nouveau parce qu’elles ont mentalement accepté quelques enseignements et faits théologiques sur Jésus ou sur le Christianisme. Elles sont des vrais boucs et cochons et, à moins qu’elles se repentissent, elles ne feront jamais partie du troupeau. C’est choquant d’apprendre qu’environ 90% des pasteurs entretiennent ces boucs et pourceaux au lieu de consacrer leur temps à aider et servir les vraies brebis ! Pasteur, Jésus vous a établi pour diriger Ses brebis, non pas les boucs et les cochons (voir Jean 21 :17) !

Mais comment peut-on distinguer les brebis ? Regardez ceux qui arrivent les premiers à l’église et qui rentrent les derniers. Elles recherchent la vérité. Elles reconnaissent la Seigneurie de Jésus et Le servent de tout leur coeur. Elles ne se rassemblent pas les dimanches seulement. Elles se rassemblent chaque fois qu’il est nécessaire. Elles s’intéressent aux petits groupes et y apprennent beaucoup. Elles aiment et s’adonne au Seigneur et à Son royaume. Elles cherchent toujours à servir.

Pasteur, consacrer plus de temps à ces personnes et donne-leur votre attention. Quant aux boucs et aux cochons, prêchez la bonne nouvelle autant que faire ce peut. Si vous prêchez le vrai message, ils ne le supporteront pas assez longtemps. Soit ils quitteront l’église, soit ils vous foutront à la porte. S’ils parviennent à vous chasser de l’église, partez et secouez la poussière de vos pieds. (Une chose pareille n’arrivera jamais dans une église de maison, surtout lorsque l’église se réunit dans votre maison !)

De même, les évangélistes ne doivent pas prêcher l’évangile aux mêmes personnes qui l’ont manifestement rejeté à plusieurs reprises et de plusieurs manières. Laissez les morts enterrer leurs morts (voir Luc 9 :60). Vous êtes un ambassadeur de Christ. Vous portez le plus important message du Roi des rois ! Vous occupez une place de choix dans le royaume de Dieu et vous avez une grande tache ! Arrêtez de perdre votre temps en prêchant perpétuellement l’évangile aux mêmes personnes parce qu’il y en a d’autre qui ne l’ont pas encore entendu ne fut-ce qu’une seule fois.

Si vous voulez devenir un faiseur de disciple bien fait, vous devrez savoir sélectionner les personnes que vous voulez enseigner. Il ne faut pas que vous perdiez votre temps précieux ceux qui ne veulent pas obéir à Christ. Paul écrivit à Timothée et dit :

Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles qui soient capables de l’enseigner aussi aux autres » (2 Ti. 2 :2 – italiques de l’auteur).

Atteindre l’Objectif

Imaginez un peu certaines choses jamais produites dans le ministère de Jésus, mais qui sont devenues monnaie courante dans les églises modernes. Imaginez Jésus, après sa résurrection, rester sur la terre et commencer une église institutionnelle dans laquelle Il est Pasteur pour trente ans. Imaginez Pierre, Jacques et Jean toujours assis paisiblement aux premières rangées pendant les prédications de Jésus. Imaginez Pierre se pencher vers Jean en murmurant sarcastiquement : « ça fait la dixième fois que nous entendons cette prédication ».

Nous savons tous qu’une telle scène est absurde, Jésus ne pourrait jamais se piéger Lui-même ou mettre Ses disciples dans une telle situation. Jésus est juste venu faire des disciples, et Il les a fait d’une certaine manière pendant une durée déterminée. Il a formé Pierre, Jacques, Jean et les autres pendant trois ans environ. Il n’y est pas parvenu en prêchant les dimanches dans les quatre murs de l’église. C’est en menant sa vie dans une transparence absolue, en répondant à leurs questions, et leur donnant l’opportunité de servir qu’Il a accompli son objectif. Quand Il finit sa mission, Il s’en alla.

Mais pourquoi faisons-nous des choses que Jésus n’a jamais faites ? Pourquoi prêchons-nous aux mêmes gens pour des décennies et espérer accomplir les desseins de Dieu ? Quand serons-nous capables d’accomplir notre tâche ? Pourquoi nos disciples ne sont-ils jamais prêts à aller faire leurs propres disciples ?

Je penses que si nous faisons convenablement notre tache, nous disciples seront, un jour, suffisamment mûrs pour continuer sans nous. Ils doivent nécessairement être libérés pour pouvoir faire leurs propres disciples. Dieu nous encourage toujours à atteindre le but qu’Il nous a fixé, et Jésus nous a déjà montré comment le faire. En fait, dans une église de maison en croissance, la formation des leaders est perpétuelle. Une église vivante ne tombera pas dans le piège prêcher le même message aux mêmes personnes pendant des décennies.

Bonnes Motivations

Pour pouvoir enseigner et faire les disciples convenablement, il est extrêmement important d’avoir des bonnes motivations. Si quelqu’un a des mauvaises motivations dans le ministère, il y détruira pas mal de choses. C’est l’un des facteurs majeurs de la prolifération des enseignements erronés et déséquilibrés de nos jours. Lorsqu’un serviteur travaille pour avoir de la popularité, réussir aux yeux de tout le monde, ou pour gagner beaucoup d’argent, il a déjà échoué devant Dieu. Ce serviteur peut devenir populaire, riche ou fructueux, mais le jour du Seigneur mettra a découvert toutes ses mauvaises motivations et il ne recevra aucune récompense pour son travail. Même s’il entrerait dans le royaume des cieux[3], tout le monde saura la toute vérité sur lui car son manque de récompense et sa position inférieure le révèleront. Il y a sans doute différents rangs dans les cieux. Jésus l’a un jour dit :

Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes de faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux (Mt. 5 :19).

Evidemment, les serviteurs qui enseignent et obéissent aux commandements de Christ seront temporairement maltraites sur la terre. Jésus informe ceux qui Lui obéissent qu’ils feront face à la souffrance (voir Mt 5 :10-12, Jean 16 :33). Il est pratiquement difficile que ceux-la gagnent la richesse, la popularité et le succès dans ce monde. Ils gagnent, la récompense future et la louange de la part du Seigneur. Que préfériez-vous avoir ? A ce propos, Jésus déclare :

Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs, par les moyens desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun. J’ai planté et Apollos a arrosé, mais Dieu l’a fait croître, en sorte que ce n’est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu.

Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. Or si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre de bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il, perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu (1Cor. 3 :5-15).

Paul se compare à un architecte qui pose des fondations. Et quand Paul s’en alla après avoir établi une église à Corinthe, vint Apollos pour enseigner, il construisit sur la fondation déjà posée par Paul.

Comprenez Paul et Apollos recevront tous une récompense selon la qualité, non pas la quantité, de l’œuvre de chacun (voir 3 :13).

Paul et Apollos pouvaient construire l’église de Dieu avec six différents matériaux. Trois d’entre eux sont ordinaires, relativement moins chers et combustibles. Les trois autres ne sont rares, très chers et incombustibles. Un jour, Dieu éprouvera par le feu tous ces six matériaux de construction. Le bois, le foin et le chaume seront consumés par le feu parce qu’ils sont d’une valeur moindre et temporaire. L’or, l’argent et les pierres précieuses, représentent les œuvres qui précieuses et éternelles devant Dieu et résisteront au test des flammes.

Nous devons savoir déjà que les enseignements non scripturaires seront réduits en cendres le jour du jugement de Christ. Il en sera de même pour toute autre oeuvre produit par la puissance, les méthodes ou la sagesse charnelles et les mauvaises motivations. Jésus dit expressément que tout ce que nous ferons en vue d’être loués par les gens ne sera pas récompensé (voir Mt. 6 :1-6 ; 16-18).

Certaines œuvres de moindre valeur semblent difficiles à discerner aujourd’hui, mais elles seront un jour révélées, comme l’a prévenu Paul. Personnellement, j’aimerais savoir aujourd’hui, plus que jamais, si mes œuvres sont en bois, foin et chaume pour pouvoir les changer avant qu’il ne soit tard. Attendre le dernier jour, serait trop tard.

Sonder Nos Motivations

Il est très facile de se tromper sur ses motivations. Je me suis aussi trompe un jour. Mais comment pouvons-nous savoir si nos motivations ne sont pas pures ?

La meilleure façon est de demander à Dieu de nous révéler si nos motivations sont mauvaises, et contrôler nos pensées et nos actions ensuite. Jésus nous a recommande de faire des bonnes actions, tels que prier et assister secrètement aux pauvres. Cela nous permet de savoir si nous cherchons réellement la louange de Dieu ou celle des hommes. Lorsque nous craignons Dieu en présence des gens seulement, ça prouve que nous sommes coupables. Si nous évitons les péchés scandaleux parce qu’ils peuvent ruiner notre ministère, et que nous nous faisons paisiblement les petits péchés dont les gens ne peuvent pas facilement découvrir, ça montre directement que nous avons des mauvaises motivations. Si nous craignons Dieu sincèrement – Lui qui connaît toutes nos pensées, nos paroles et nos actes – nous nous efforcerons de Lui obéir peu importe les circonstances.

De même, si nos motivations sont justes, nous ferons les disciples comme l’ordonné Jésus et nous n’évaluerons pas la croissance de l’église par le nombre des participants dans nos réunions de dimanche.

Si nous voulons enseigner la parole de Dieu, nous ne devons pas nous cramponner aux sujets populaires qui attirent et entretiennent les païens.

Nous n’allons pas tordre les écritures ou enseigner en violant leur contexte biblique.

Nous ne nous taillerons pas des titres et places d’honneur. Nous ne chercherons pas la popularité.

Nous ne nous amasserons pas des richesses. Nous mènerons une vie simple et nous assisterons aux pauvres montrant le modèle des vrais gérants du trésor de Dieu.

Notre centre d’intérêt sera Dieu seul, autour de qui tournent tous nos sermons.

Quelles sont vos motivations ?

Une Doctrine qui Anéantit la Formation des Disciples

Le faiseur de disciples n’enseigne jamais ce qui pourrait compromettre la formation de disciples. Il n’encourage jamais, ni en acte ni en parole, ceux qui désobéissent au Seigneur. Il ne fait pas partie de ceux qui enseignent que la grâce de Dieu est une permission de pécher. Au contraire, il prouve qu’elle est plutôt une occasion de se repentir et de vaincre le péché. Les écritures déclarent que seuls les vainqueurs entrerons dans le royaume de Dieu (voir Apoc. 2 :11 ; 3 :5 ; 21 :7).

C’est malheureux d’apprendre que de nombreux serviteurs modernes font des grands torts à la formation des disciples par leurs doctrines erronées. L’une de ces doctrines populaires des Etats Unis, est l’inconditionnelle sécurité éternelle c’est-à-dire « une fois sauvé, on reste toujours sauvé ». Ils disent qu’il est impossible qu’une personne née de nouveau perde son salut peut importe la manière dont elle se conduit. La grâce par laquelle nous sommes sauvés est la même qui nous garde dans le salut, disent-ils. Ils avancent qu’autrement, ils seraient sauvés par leurs oeuvres.

Ce point de vue est naturellement au préjudice de la sainteté. Si l’on dit que l’obéissance aux commandements de Christ n’est obligatoire pour entrer au ciel, il y aura très peu de motivation pour obéir à Jésus, surtout lorsqu’il y a un prix à payer.

Comme je l’ai déjà mentionné dans ce livre, la grâce que Dieu offre a l’humanité n’a pas pour but de rendre les gens désobéissants. Sachez que le salut n’est pas seulement par la grâce, mais aussi au moyen de la foi (voir Eph. 2 :8). La grâce et la foi sont toutes les deux nécessaires pour quiconque veut être sauvée. Nous répondons à la grâce de Dieu par la foi, et la vraie foi mène à la repentance et à l’obéissance. La foi sans actions est morte, inutile et ne sert à rien (voir Ja. 2 :14-26).

Les écritures répètent continuellement que marcher dans la foi et dans de l’obéissance est synonyme de marcher dans le salut. Plusieurs passages bibliques le confirment. Paul, a titre exemplatif, déclare dans sa lettre aux Colossiens :

Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre »(Colossiens 1 :21-23).

On ne peut clarifier ce passage être plus clair. Seul un théologien est capable de mal interprété ou ne pas saisir ce que Paul voulait dire. Jésus nous prendra sans tâche, si nous demeurons dans la foi. La même vérité est réitérée dans Romains 11 :13-24 : 1 Cor. 15 :1-2 et dans Hébreux 3 :12-14 ; 10 :38-39, où il est clairement dit que le salut final est attaché à la poursuite de la foi. Tous ces passages contiennent le mot conditionnel si.

La Place de la Sainteté

Est-ce qu’un chrétien peut perdre la vie éternelle par le simple fait de pécher ? La réponse se retrouve dans différents passages qui déclarent que tous ceux qui pratiquent les péchés n’hériteront pas le royaume de Dieu. Si un chrétien pratique les péchés cités ci-dessous, par Paul, il peut certainement perdre le salut :

Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs n’hériteront du royaume de Dieu (1 Cor. 6 :9-10 – italiques de l’auteur)

Or les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de tables, et les choses semblables. Je vous le dis d’avance comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu (Gal. 5 :19-21 – italiques de l’auteur).

Car, sachez-le bien, aucun impudique ni impur, ou cupide, c’est-à-dire, idolâtrie, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par des vains de vains discours : car c’est à cause de ces choses que la colère vient sur les fils de la rébellion (Eph. 5 :5-6 – italiques de l’auteur).

Notez que dans chacun de cas ci haut, Paul s’adresse aux chrétiens, en les avertissant. Il les exhorte, deux fois, à ne pas se laisser tromper par ceux qui disent qu’un croyant peut pratiquer l’un des péchés cités ci haut et hériter le royaume de Dieu.

Jésus a prévenu Ses disciples, Pierre, Jacques, Jean et André leur disant qu’ils pourraient se retrouver en enfer s’ils n’étaient pas prêts pour Son retour. Les paroles de (Marc 13 :1-4) furent adressées aux disciples, non pas à la foule :

Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur viendrait, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous [Pierre, Jean, Jacques et André] n’y penserez pas.

Quel est donc ce serviteur fidèle et prudent que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée trouvera faire ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur ses biens. Mais si un méchant serviteur, qui dise en lui-même : Mon Maître tarde à venir, s’il se met à battre ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements des dents ? (Mt. 24 :42-51 – italiques de l’auteur).

Une leçon quelconque ? « Pierre, Jacques, Jean et André, ne soyez pas comme cet infidèle serviteur du parabole » [4].

Pour insister davantage sur le message adresse à Ses disciples, Jésus continua immédiatement avec la parabole de dix vierges. Toutes les dix étaient au départ prêtes pour la venue de l’Epoux, mais cinq d’entre elles ne purent pas tenir et furent, par conséquent, exclues de la fête de noces. Jésus termine ce parabole par les paroles suivantes : « (Pierre, Jacques, Jean et André) veillez donc, puisque vous (Pierre, Jacques, Jean et André) ne connaissez ni le jour, ni l’heure » (Mt. 25 :13). C’est qui signifie : « Pierre, Jacques, Jean et André prenez garde et ne soyez pas comme les cinq folles». S’il n’y eut pas la possibilité de ne pas être prêts, Jésus n’eut pas eu besoin de mettre en garde ces disciples.

Jésus leur ensuite raconta la parabole des talents. Le message reste le même : « Ne soyez pas comme ce serviteur qui a reçu un talent mais n’eut aucun bénéfice à apporter a son maître pour ce qu’il lui avait confié ». A la fin de ce parabole, le maître conclut : « Jetez-le dans les ténèbres du dehors, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Mt. 25 :30). Jésus ne pouvait éclaircir Son message plus qu’il a fait. Seul un théologien peut en tordre le sens. Pierre, Jacques, Jean et André pourraient être jetés en enfer s’ils n’étaient trouvés obéissants jusqu’au retour de Jésus ou a la fin de leurs vies. Si ce risque guettait Pierre, Jacques, Jacques et André, il nous guette également. Comme promis par Jésus, ceux qui font la volonté de son Père entreront dans le royaume des cieux (Mt. 7 :21)[5].

Ceux qui enseignent des faussetés de l’éternelle sécurité inconditionnelle s’opposent à Christ et soutiennent Satan. Ils enseignent tout à fait le contraire de ce que Jésus et les apôtres ont enseigné. Leurs enseignements servent à détruire le commandement de Jésus qui consiste à faire de tous des disciples obéissants aux commandements de Christ. Ils ferment le chemin étroit qui mène au ciel et élargissant celui qui conduit en enfer[6].

Une Autre Doctrine qui Entrave la Formation des Disciples

Il y a bien pire que l’enseignement de l’éternelle a sécurité inconditionnelle. Il existe d’autres doctrines erronées qui amènent les gens à croire que la sainteté n’est obligatoire pour tenir bon jusqu’au salut final. Certains faux enseignants présentent l’amour de Dieu de façon à neutraliser la formation des disciples. On les entend souvent dire : « Dieu vous aime inconditionnellement ». Les audiences interprètent comme suit: « Dieu m ‘accepte et m’approuve sans tout fois regarder si je Lui obéisse ou pas ». Mais cela n’est pas vrai.

Plusieurs d’entre ces prédicateurs, croient que Dieu envoie en enfer tous ceux qui ne sont pas nés de nouveau, ce qui est correct. Creusons un peu plus. Il est indéniable que Dieu jette en enfer tous ceux qu’Il n’approuve pas. Peut-on dire qu’Il les aime ? Croyez-vous ceux qui sont jetés en enfer sont aimés par Dieu ? Croyez-vous que ces gens confirmeraient que Dieu les aime ? Bien sur que non. Croyez-vous que Dieu dirait qu’Il les aime ? Pas du tout ! Dieu a horreur de ces gens, et c’est pour cela qu’Il les punit par les flammes de l’enfer. Il ne les approuve pas et ne les aime pas.

Cela étant, l’amour de Dieu pour les pécheurs de ce monde, est un amour miséricordieux qui est temporaire. Ce n’est pas un amour approbatif. Il a pitié d’eux, et retarde Son jugement pour leur donner une occasion de se repentir. Jésus est mort pour qu’ils soient pardonnes. Jusque la, nous pouvons dire que Dieu les aime. Mais il faut comprendre qu’Il ne les approuve pas pour autant. Il n’éprouve jamais, à leur égard, l’amour qu’un père éprouve pour son fils. Les écritures déclarent que: « comme le père a compassion pour ses enfants, Dieu a aussi compassion de ceux qui le craignent » (Ps. 103 :13 – italiques de l’auteur). On peut donc dire que Dieu n’éprouve pas une même compassion que pour ceux qui Le craignent. L’amour de Dieu pour les pécheurs est comparable à la miséricorde qu’un juge accorde a un meurtrier reconnu coupable et condamné à la prison à vie au lieu de la peine capitale.

Dans le livre des actes, il n’ y a aucune mention où quelqu’un a dit, en prêchant l’évangile, aux païens que Dieu les aime. C’est tout à fait le contraire. Les prédicateurs de la Bible avertissaient les gens de la colère de Dieu et les invitaient à la repentance. Ils leur faisaient comprendre que Dieu ne les approuve pas, et que s’ils ne se repentent pas, ils iront en enfer. S’ils avaient dit, ne fut-ce qu’une fois, à leurs auditeurs que Dieu les aimait (comme le font les prédicateurs modernes), ils auraient entraîné leurs auditeurs à croire qu’ils ne couraient aucun risque, qu’ils ne s’attiraient pas la colère de Dieu, et qu’ils n’avaient pas besoin de se repentir.

Dieu Déteste les Pécheurs

Contrairement à ce qui est souvent proclamé aujourd’hui sur l’amour de Dieu pour les pécheurs, les écritures déclarent que Dieu déteste les pécheurs :

Les insensés ne subsistent pas devant tes yeux ; tu hais tous ceux qui commettent l’iniquité. Tu fais périr les menteurs ; l’Eternel abhorre les hommes de sang et de fraude (Ps 5 :6-7 – italiques de l’auteur)

L’Eternel sonde le juste ; il hait le méchant et celui qui se plait à la violence (Ps 11 :5 – italiques de l’auteur)

J’ai abandonné ma maison, j’ai délaissé mon héritage, j’ai livré l’objet de mon amour aux mais de ses ennemis. Mon héritage a été pour moi comme un lion dans la forêt, il a poussé contre moi ses rugissements. C’est pourquoi, je l’ai pris en haine (Jérémie 12 :7- 8 – italiques de l’auteur).

Toute leur méchanceté se montre à Guilgal ; c’est là que je les ai pris en aversion. A cause de la malice de leurs œuvres, je les chasserai de ma maison. Je ne les aimerai plus ; tous leurs chefs sont des rebelles (Osée 9 :15).

Notez que tous ces passages ne disent seulement pas que Dieu hait que ce que les païens font – Il les déteste. C’est un éclaircissement de certains clichés populaires selon lesquels Dieu aime les pécheurs, mais hait le péché. Nous ne pouvons pas séparer l’homme de ce qu’il fait. Ce qu’on fait révèle ce qu’on est. Ainsi, c’est avec raison que Dieu hait les païens. Il hait ce qu’ils font, et les déteste par conséquent. Si Dieu approuvait ceux qui font des actes qu’Il hait, Il serait inconsistant. Dans les tribunaux humains, les gens sont jugés pour leurs crimes et en sont respectivement punis. Nous ne haïssons pas les crimes pour approuver ceux qui les commettent.

Les Gens que Dieu Abhorre

Non seulement les écritures affirment que Dieu hait certains individus, elles déclarent également que Dieu abhorre certains types de pécheurs, ils sont en d’autres termes une abomination pour Lui. Notez encore une fois que les écritures citées ci haut ne disent pas que leurs oeuvres sont une abomination pour Dieu. Ils ne disent non plus que Dieu abhorre leurs péchés ; mais Il les abhorre : [7]

Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point de vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel, ton Dieu (Deut. 22 : 5 – italiques de l’auteur).

Car quiconque fait ces choses, quiconque commet une iniquité, est en abomination à l’Eternel, ton Dieu (Deut. 25 :16 – italiques de l’auteur).

Vous mangerez la chair de vos fils, et vous mangerez la chair de vos filles. Je détruirai vos hauts lieux, j’abattrai vos statues consacrées au soleil, je mettrai vos cadavres sur les cadavres de vos idoles, et mon âme vous aura en horreur (Lev. 26 :29-30 – italiques de l’auteur).

Les insensés ne subsisteront pas devant tes yeux ; tu hais ceux qui commettent l’iniquité. Tu fais périr les menteurs ; l’Eternel abhorre les hommes de sang et de fraude (Ps. 5 :6-7 – italiques de l’auteur).

Car l’Eternel a en horreur les hommes pervers, mais il est un ami pour les hommes droits (Prov. 3 :32 – italiques de l’auteur).

Ceux qui ont le cœur pervers sont en abomination à l’Eternel, mais ceux dont la voie est intègre lui sont agréables (Prov. 11 :20 – italiques de l’auteur).

Tout cœur hautain est en abomination à l’Eternel ; certes il ne restera pas impuni (Prov. 16 :5 – italiques de l’auteur).

Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Eternel (Prov. 17 :15 – italiques de l’auteur).

Comment pouvez-vous concilier ces passages avec ceux qui affirment que Dieu aime les pécheurs ? Comment peut-on tantôt dire que Dieu abhorre et déteste les pécheurs, et tantôt dire qu’Il les aime ?

Nous devons savoir qu’i y a différents types d’amour. Il y a l’amour inconditionnel qu’on peut appeler « amour miséricordieux ». C’est un amour qui dit : « Je t’aime malgré que». C’est aimer quelqu’un sans tenir compte de ses actions. Tel est l’amour de Dieu pour les pécheurs.

En contraste avec l’amour miséricordieux, c’est l’amour conditionnel. Il considère comme un « amour qui approuve ». C’est un amour qui est gagné ou mérité. Il dit : « Je t’aime parce que ».

Certains pensent que si l’amour est conditionnel, il ne s’agit plus de l’amour. Ils qu’un tel amour est charnel, ni moins ni plus, et ne vient pas de Dieu.

La vérité en est qu’il y a une catégorie de gens que Dieu aime un amour conditionnel, comme nous allons bientôt le voir dans les écritures. Il ne faut pas donc badiner avec l’amour qui approuve. Nous devons désirer l’amour de Dieu qui nous approuve au lieu de Son amour miséricordieux.

L’Amour Approbatif ?

Méditez à propos et posez-vous cette question : « Quel type d’amour voudrais-je que les gens aient pour moi – miséricordieux ou celui qui approuve? Je suis sûr que vous serez aimeriez qu’on vous aime « parce que » et non « malgré que».

Seriez-vous enchanter d’entendre votre épouse dire : « Je n’ai aucune raison de t’aimer, et il n’y a rien en toi qui puisse me pousser à t’accorder ma faveur », ou, «Je t’aime parce que tu as plein de choses que j’admire ». Je suis sur que vous aimeriez que votre épouse vous aime d’un amour qui approuve parce qu’il constitue la première raison qui attire les couples et qui les garde ensemble. Lorsqu’il n’y a plus rien qui puisse être admiré dans son conjoint, lorsque l’amour qui approuve cesse, très peu de mariage survivent. S’ils tiennent encore, c ‘est grâce à l’amour miséricordieux qui tire sa source au caractère divin de Celui qui donne l’amour.

Nous venons de voir que l’amour qui approuve, ou l’amour conditionnel n’est pas du tout moindre. Nous devons donner l’amour miséricordieux et recevoir l’amour qui approuve. En outre, le fait que l’amour qui approuve soit l’unique type d’amour que le Père a pour Jésus fait que ce type d’amour occupe une place de choix. Dieu le Père n’a jamais éprouvé envers Jésus l‘amour miséricordieux parce qu’il n’y eu rien de regrettable en Christ. Jésus témoigna :

Le Père m’aime parce que je donne ma vie, afin que je la reprenne (Jean 10 :17 – italiques de l’auteur).

Nous voyons que le Père aime Jésus parce qu’Il a été obéissant jusqu’à la mort. Il n’y a rien de mauvais dans l’amour qui approuve, c’est équitable. Jésus a mérité l’amour du Père.

Jésus a également déclaré qu’Il demeure dans l’amour de Son Père parce qu’Il garde Ses commandements :

Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour (Jean 15 :9-10 – italiques de l’auteur).

En plus, comme l’indiquent les écritures, nous devons suivre l’exemple de Jésus et demeurer dans Son amour en gardant Ses commandements. Dans ce passage, Il parle certainement de l’amour qui approuve, disant que nous pouvons, et nous devons, gagner Son amour. Il dit également que nous nous écartons nous mêmes de Son amour lorsque nous désobéissons à Ses commandements. Nous demeurons dans Son amour si et seulement si nous gardons Ses commandements. On enseigne rarement ces choses dans nos jours alors qu’on devrait justement les proclamer à haute voix parce que c’est une recommandation de Jésus. Jésus affirma que ceux qui gardent Ses commandements sont aimes, l’amour qui approuve, par Son Père :

Car le Père lui aussi vous aime parce que vous m’avez aimé et avez cru que je sui venu du Père (Jean 16 :27 – italiques de l’auteur).

Celui qui a mes commandements et qui les garde m’aime ; et celui qui m’aime sera aussi aimé de mon Père, et je l’aimerai et je me ferai connaître à lui… Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, et nous viendront et nous demeureront en lui (Jean 14 :21,23 – italiques de l’auteur).

Comprenez que, dans la deuxième citation, Jésus ne promet pas aux croyants irrésolus que s’ils commençaient à garder Sa parole, Il les visiterait d’une manière spéciale. Non, Jésus promet que si quelqu’un commence à L’aimer et à garder Ses commandements, Lui et Son Père viendront habiter dans cette personne, l’image parfaite de la nouvelle naissance. Tous ceux qui sont nés de nouveau ont le Père et le Fils en eux au moyen de la présence du Saint-Esprit (voir Rom. 8 :9). Nous voyons encore ici que ceux qui sont réellement nés de nouveau se repentent et s’intéressent à obéir aux commandements de Jésus. Ceux seuls méritent l’amour, du Père, qui approuve.

En réalité, Jésus réserve encore Son amour miséricordieux pour ceux qui croient en Lui. Lorsque ils désobéissent, Il est prêt à leur pardonner s’ils confessent leurs péchés et s’ils pardonnent les autres.

La Conclusion

Tout cela pour signifier que Dieu aime Ses enfants obéissants d’un amour différent de celui qu’Il aime les pécheurs. D’un amour miséricordieux, Dieu aime les pécheurs et cet amour est temporaire, valable aussi longtemps qu’ils sont en vie. Il les déteste à cause de leurs caractères et comportements pendant qu’Il les aime d’un amour miséricordieux. C’est ce qu’enseignent les écritures.

Dautre part, Dieu aime Ses enfants plus qu’Il n’aime les non croyants. Ceux qui se sont repentis et qui obéissent à Ses commandements, Dieu les aime d’un amour qui approuve. Plus ils continuent à marcher dans la sainteté, moins Il les aime d’un amour miséricordieux, et plus Il les aime d’un amour qui approuve, et c’est exactement ce dont ils ont besoin.

Ca signifie également que les différentes formes de l’amour de Dieu que les enseignants et prédicateurs modernes présentent sont inadéquates et trompeuses. Prenez votre temps et confronter, a la Bible, quelques images courantes de l’amour de Dieu :

1) Vous ne pouvez rien faire qui puisse inciter Dieu à vous aimer ou à vous détester plus que normal.

2) Vous ne pouvez rien faire qui puisse inciter Dieu à arrêter Son amour envers vous.

3) L’amour de Dieu est inconditionnel.

4) Dieu aime tout le monde au même pied d’égalité.

5) Dieu aime le pécheur, mais Il hait le péché

6) Vous ne pouvez rien faire pour gagner ou mériter l’amour de Dieu

7) L’amour de Dieu ne dépend pas de nos réalisations.

Toutes les déclarations mentionnées ci haut sont erronées et trompeuses. Beaucoup d’entre elles renient l’amour de Dieu qui approuve et d’autres comprennent mal l’amour miséricordieux de Dieu.

De (1) Il y a certaines choses que les croyants peuvent faire et inciter Dieu a les aimer de l’amour qui approuve beaucoup plus : c’est l’obéissance. Il existe également quelque chose qu’ils peuvent faire pour que l’amour qui approuve diminue et cesse à leur égard : c’est la désobéissance. Quant aux pécheurs, le fait de se repentir incitera Dieu à les aimer beaucoup. S’ils se repentent ils gagneront l’amour de Dieu qui approuve. S’ils meurent avant qu’ils ne se repentent, ça incitera Dieu à les détester. Ainsi, ils ne bénéficieront plus jamais de l’amour que Dieu les aimait : l’amour miséricordieux.

De (2) Un chrétien peut perdre l’amour de Dieu s’il se détourne de Dieu et s’adonne aux péchés. Dans ce cas, le chrétien n’a plus droit qu’a un seul type d’amour : l’amour miséricordieux. Et s’il meurt, même cet amour miséricordieux de Dieu cesse à son égard.

De (3) L’amour de Dieu qui approuve est certainement conditionnel. Même l’amour miséricordieux est disponible aussi longtemps que le non croyant est physiquement vivant. L’amour miséricordieux de Dieu se termine dès la mort du non croyant. On en déduit que même cet amour est conditionnel et surtout temporaire.

De (4) Vraisemblablement, Dieu n’aime pas tout le monde de la même façon. Il les approuve ou désapprouve à des degrés différents. Dieu n’aime donc pas les croyants et les non croyants de la même façon.

De (5), Dieu hait les pécheurs et leurs péchés. On peut donc dire qu’Il aime les pécheurs avec Son amour miséricordieux et hait leurs péchés. Si nous considérons Son amour qui approuve, nous déduirons qu’Il les déteste.

De (6), Chacun peut et doit gagner cet amour qui approuve. Mais personne ne peut gagner l’amour miséricordieux car il est inconditionnel, à un certain degré.

Enfin, de (7), l’amour miséricordieux n’est pas base sur nos actions comme est l’amour qui approuve.

Tout cela signifie que le faiseur de disciples doit convenablement présenter l’amour de Dieu. En le présentant comme il est décrit dans la bible, personne ne sera trompé. Seuls, ceux que Dieu aime par Son amour qui approuve entreront dans le ciel. Dieu aime et approuve seulement ceux qui sont nés de nouveau et qui obéissent à Jésus. Les enseignements d’un faiseur de disciples ne peuvent inciter personne à s’éloigner de la sainteté. Son objectif est identique à celui de Dieu : faire les disciples qui obéissent aux commandements de Christ.


[1] Tous les chrétiens n’ont pas reçu la responsabilité d’enseigner dans des croisades, mais tous ont la responsabilité individuelle de faire des disciples (Mt. 5 :19 ; 28 :19-20 ; Col.3 :16 ; heb.5 :12).

[2]Lorsque les évangelistes prêchent l’évangile, ça peut être parfois considéré comme un enseignement, et leur évangile doit être scripturairement correct.

[3]Je dis « si » parce que ces loups en peau de brebis sont clairement des serviteurs motivés par l’égoïsme, et ils seront jetés dans le lac de feu. Je suppose que ce qui les distingue de vrais serviteurs de Dieu ayant aussi de mauvais motifs est le degré de leurs motivations.

[4] Certains enseignants qui ne peuvent nier le fait que Jésus mettait en garde ses disciples les plus proches et que le serviteur infidèle représente clairement celui qui était un croyant, disent que le lieu des pleurs et des grincements de dents est un endroit qui se trouve dans les cieux. Là-bas, avancent-ils que les croyants infidèles vont temporairement pleurer la perte de leur récompense jusqu’à ce que Jésus vienne essuyer leurs larmes et les faire entrer dans les cieux !

[5] Evidemment, lorsqu’un chrétien qui commet un péché, il ne perd pas immédiatement son salut. Celui qui demande à Dieu le pardon pour son péché, il reçoit le pardon (s’il pardonne ceux qui lui offensent). Celui qui ne demande pas pardon à Dieu se met lui-même en position d’être puni par Dieu. C’est seulement en endurcissant son cœur qu’il devient coupable et s’il subsiste il perd son statut de salut.

[6] Ceux qui ne sont pas encore persuadés qu’un chrétien peut perdre son salut, doivent relire ces passages du Nouveau Testament : Mt.18 :21-35 ; 24 :4-5 ; 11-12,23-26, 42-51 ; 25 :1-30 ; Luc 8 :11-15 ; 11 :24-28 ; 12 :42-46 ; Jean 6 :66-71 ; 8 :31-32, 51 ; 15 :1-6 ; Act. 11 :21-23 ; 14 :21-22 ; Rom. 6 :11-23 ; 8 :12-14,17 ;11 :20-22 ; 1 Cor. 9 :23-27 ; 10 :1-21 ; 11 :29-32 ; 15 :1-2 ; 2 Cor. 1 : 24 ; 11 :2-4 ; 12 :21 ; 13 :5 ; Gal. 5 :1-4 ; 6 :7-9 ; Phil. 2 :12-16 ; 3 :17 ; 4 :1 ; Col. 1 :21-23 ; 2 :4-8 ; 18-19, 1 Thes. 3 :1-8 ; 1 Ti. 1 :3-7, 18-20 ; 4 :1-16 ; 5 :5-6, 11-15,6 :9-12, 17-19, 20-21 ; 2 Ti. 2 :11-18 ; 3 :13-15 ; Héb. 2 :1-3 ; 3 :6-19 ; 4 :1-16 ; 5 :5-8 ; 6 :4-9, 1o-20 ; 10 :19-39 ; 12 :1-17,25-29 ; Ja.1 :12-16 ; 4 :4-10 ; 5 :19-20 ; 2 Pi.1 :5-11 ;2 :1-22 ; « :16-17 ; 1 Jean 2 :15 ; 2 :28 ; 5 :16 ; 2 Jean 6-9 ; Jude 20 :21 ; Apoc. 2 :7, 10-11, 17-26 ; 3 :4-5, 8-12, 14-22, 21 :7-8 ; 22 :18-19. Les textes preuves que donnent ceux qui prêchent la doctrine de l’inconditionnelle sécurité éternelle sont simplement des passages qui insistent sur la fidélité de Dieu dans le salut et ne disent rien à propos de la responsabilité humaine. Ils doivent donc être interprétés de façon à harmoniser avec le reste des passages que je viens de donner. Le fait que Dieu promet sa fidélité n’est pas une garantie de la fidélité de Dieu envers un infidèle. Si je promets à ma femme que je ne la quitterai jamais et que je garde ma promesse ne signifie pas que j’ai la garantie qu’elle ne peut pas me quitter.

[7] On peut dire que tous ces passages où Dieu montre sa répugnance et sa haine du péché sont de l’Ancien Testament. L’attitude de Dieu face aux pécheurs n’a jamais changé depuis l’Ancien jusqu’au Nouveau Testament. L’entretien de Jésus avec la femme cananéenne dans Matthieu 15 :22-28 est un excellent exemple dans le Nouveau Testament de l’attitude de Dieu envers les pécheurs. D’abord, Jésus n’avait même pas répondu aux plaidoiries de cette femme, et l’avait même comparée à un chien. Sa persistance l’a amené à lui faire grâce. L’attitude de Jésus face aux scribes et aux pharisiens peut difficilement être considérée comme étant approbation (Mt.23).